Pierre Henri François Etienne Bouvet Contre-Amiral.
Pierre François Henry Étienne Bouvet de Maisonneuve naît le 28 novembre 1775 à Saint-Benoît, île Bourbon (aujourd’hui La Réunion), et meurt le 18 juin 1860 à Saint-Servan, où il est inhumé.
Issu d’une ancienne famille bourgeoise bretonne, il est le fils du capitaine de vaisseau Pierre Bouvet de Maisonneuve.
Dès 1786, il embarque comme volontaire sur la flûte Nécessaire commandée par son père.
Il sert ensuite sur le Goéland puis sur le vaisseau Tourville.
Aspirant, il navigue sur la frégate Aréthuse durant la campagne du contre-amiral Truguet.
En 1793, à Toulon, il commande le vaisseau Patriote pour Brest, mais est emprisonné à tort avec son père.
Libéré en 1795, il retrouve son grade d’enseigne, mais perd son père, décédé des suites de sa captivité.
Il sert sur plusieurs frégates avant de tenter la course sur le corsaire Triton, capturé en 1798.
Commandant du corsaire Furet, il est repris et grièvement blessé en 1799.
Promu lieutenant en 1801, il participe à la campagne de Guadeloupe puis rejoint l’océan Indien avec l’amiral Linois.
Sur l’Atalante puis l’Aréthuse, il capture plusieurs navires anglais et hollandais.
En 1808, avec un petit bâtiment armé d’un seul canon, il s’empare du paquebot anglais Marguerite.
Commandant le brick Entreprenant, il réalise plusieurs prises spectaculaires dont l’Ovidor chargé d’or et d’argent.
En 1809, il obtient à Manille la libération d’un équipage français injustement détenu.
Promu capitaine de frégate, il commande la Minerve et participe à la bataille de Grand Port en 1810.
Il y remplace Duperré blessé et conduit la division française à une rare victoire contre quatre frégates anglaises.
Peu après, il est capturé lors de la chute de l’île de France mais rentre en héros en métropole.
Il reçoit ensuite la frégate Clorinde puis retrouve l’Aréthuse en 1812.
Avec la Rubis, il mène une campagne victorieuse en Atlantique et affronte l’Amelia lors d’un combat acharné en 1813.
Il regagne Saint-Malo couvert d’éloges mais se dit déçu de la faible reconnaissance officielle.
Il introduit dans la marine française l’usage anglais des hamacs suspendus en protection contre les éclats.
Il ne reçoit plus de commandement après 1815, mais est promu capitaine de vaisseau de 1re classe en 1820.
En 1822, il prend sa retraite avec le grade et la pension de contre-amiral honoraire.
Il est élu député d’Ille-et-Vilaine en 1830, sans se représenter l’année suivante.
Il représente ensuite La Réunion au Conseil des Colonies en 1833.
Marié, il eut quinze enfants mais subit de nombreux deuils familiaux.
Il est décoré de la Légion d’honneur (chevalier en 1810, officier en 1813, commandeur en 1820, grand officier en 1831).
Cinq bâtiments de la marine nationale française ont porté son nom.
Plusieurs lieux portent également son nom à La Réunion, à Saint-Malo et à Cancale.
En 1900, une statue en bronze est érigée à Saint-Servan en son hommage.