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FRANKENSTEIN – Film de James Whale

FRANKENSTEIN – Film de James Whale

Thèmes de Frankenstein

  1. L'image du scientifique
  2. L'influence de l'expressionisme allemand : chercher une définition de l’impressionnisme, observer des tableaux et faire un parallèle avec le film (choisir un tableau à comparer).
  3. L’Analyse du scénario : • Faites distinguer les grandes étapes de la narration : les préparatifs de l’expérience, la naissance de la créature et l’engrenage fatal qui conduit à sa perte. Vous pourrez analyser les deux scènes pivots qui font basculer l’intrigue : la découverte de la créature qui met fin au suspense et la scène de la noyade qui fait aussitôt disparaître l’espoir d’une fin heureuse.
  • Analyser comment la construction narrative faire naître le suspense en retardant l’arrivée de la créature. • Questionner les différentes coupes qu’a subies le film : pourquoi la réplique du docteur Frankenstein a-t-elle été enlevée ? Pour quelles raisons la scène de la noyade a-t-elle disparu ? Pour quelles raisons la fin du film a-t-elle été modifiée lors de sa première sortie en salle ?
  1. Les archétypes de l’épouvante
  • Analyser ce qui distingue les personnages « positifs » et « négatifs » : les lieux dans lesquels ils évoluent, leurs vêtements, leur profession, leur statut social, etc. Vous pourrez également étudier cette opposition à travers le personnage de Frankenstein qui ne cesse d’hésiter entre l’ombre de sa folie et la lumière de sa raison. Le double jeu de Colin Clive est particulièrement révélateur de ce tiraillement (observer ses gestes, sa posture et son regard).
  • Repérer et détailler les caractéristiques de grandes figures de l’épouvante (le savant fou, la créature, l’assistant) et les comparer avec d’autres références cinématographiques.
  1. MISE EN SCÈNE & SIGNIFICATION : La lumière du génie, l’ombre de la folie

 

  • Analyser le « style » gothique du film : décor, lumière, costumes... Vous pourrez appuyer votre analyse sur d’autres références cinématographiques ainsi que sur d’autres arts représenta- tifs du gothique (peinture, sculpture, littérature, etc.). Plus spécifiquement, vous pourrez étudier les jeux d’ombres et de lumières, particulièrement accentués par les décors qui rappellent l’expressionnisme allemand.
  • Comparer l’ambiance sombre et inquiétante à celle, plus lumineuse et joviale du village et du foyer de Frankenstein. • Analyser les mouvements d’une caméra particulièrement mobile pour l’époque : panoramiques, plongées et contre- plongées (cf. analyse de séquence) ou encore le faux zoom qui marque l’apparition de la créature.

 

  • Souligner l’importance du champ/contrechamp dans le cinéma fantastique pour créer un sentiment d’effroi : le spectateur craint moins ce que la caméra lui montre que ce que lui suggère le champ/contrechamp.

 

  1. - Le lien créature-créateur

Distribution :

Le réalisateur : James Whale

 

Rien ne prédisposait James Whale à devenir l’un des maîtres de la grande vague fan- tastique des années 1930. Ce réalisateur anglais, amoureux de peinture et brillant dramaturge, connut une ascension fulgurante en Angleterre avant d’être embauché à Broadway puis à Hollywood. Mais si le succès de Frankenstein grava son nom dans le marbre du cinéma fantastique, le film l’enferma dans un genre bien spécifique dont il ne put jamais se détacher. Refusant de n’être qu’un metteur en scène de films d’épouvante et rejetant les compromis et l’hypocrisie, Whale fut bien vite confronté à la censure américaine avant de se retirer brutalement du monde du cinéma. Malgré de nombreuses réalisations audacieuses, il ne parvint jamais à se débarrasser de la monstrueuse icône qu’il avait contribuée à créer. (à approfondir)

 

Les comédiens :

 

Boris Karloff (1887-1969) William Henry Pratt est né en 1887 dans une banlieue de Londres. Décidant de devenir acteur, il part faire carrière sur le continent américain en prenant le nom de Boris Karloff. Bien qu’il soit alors courant de choisir des pseudonymes pour obtenir des rôles, les raisons de ce choix demeurent encore mystérieuses aujourd’hui. Ses premières années à Hollywood ne sont pas une grande réussite : Karloff multiplie les petits rôles dans des films où il ne fait souvent qu’une brève apparition, jouant les bandits et autres personnages exotiques. Ayant déjà près de 80 films à son actif, il interprète enfin à 44 ans le premier grand rôle de sa carrière, la créature de Frankenstein, détrônant ainsi Bela Lugosi pourtant auréolé de son interprétation dans Dracula, tourné un an plus tôt. Succès qu’il doit également à son impressionnant maquillage avec lequel il parvient à composer un jeu à la fois minimaliste et partic lièrement émouvant. Frankenstein fait aussitôt de lui une star des films fantastiques produits par Universal (Le Chat Noir, Le Mort qui marche, Le Récupérateur de cadavres). Inoubliable dans son rôle de la momie Im-Ho-Tep (La Momie) et du cruel Fu Manchu (Le Masque d’or) en 1932, il reprend son rôle de la créature en tournant deux suites : La Fiancée de Frankenstein (1935) et Le Fils de Frankenstein (1939). Sa carrière se poursuivra jusqu’à sa mort en 1969.

 

Colin Clive (1900-1937) L’ acteur britannique joue dans la célèbre pièce de théâtre de James Whale, Journey’s End, avant de reprendre son rôle dans l’adaptation cinématogra- phique de la pièce en 1930. Après Frankenstein, il interprète une seconde fois le rôle du savant fou dans La Fiancée de Frankenstein en 1935. Atteint de tuberculose, il meurt d’une pneumonie à l’âge de 37 ans.

 

Mae Clarke (1910-1992) James Whale dirige pour la première fois Mae Clarke dans Waterloo Bridge, son premier film pour la Universal. C’est donc tout naturellement qu’il choisit la jeune actrice américaine pour interpréter Elizabeth dans Frankenstein. Danseuse de formation, elle entame une carrière prometteuse à Hollywood (L’Ennemi public, 1931) avant qu’un accident de voiture et une dépression ne l’éloignent quelque temps des plateaux de cinéma. Après son retour devant la caméra, elle ne retrouvera jamais de rôles-titres.

 

Dwight Frye (1899-1943) Remarqué par son interprétation de Renfield, l’admirateur dément du célèbre vampire, dans Dracula (1931), l’acteur américain se voit confier le rôle de l’intrigant Fritz dans le film de Whale. Si son personnage meurt dans Frankenstein, il reprend pourtant le rôle d’un autre assistant étrange, Karl, dans La Fiancée de Frankenstein. Une image de fidèle serviteur dont il se détachera difficilement jusqu’à sa mort prématurée en 1943.

 

Edward Van Sloan (1882-1964) L’homme du prologue, le bonimenteur, mais aussi le docteur Waldman, est un spécialiste des rôles de professeurs. C’est lui qui joue le docteur Van Helsing un an plus tôt dans le Dracula de Tod Browning. Un rôle qu’il reprendra d’ailleurs en 1936 dans La Fille de Dracula. Son interprétation du docteur Muller dans La Momie, où il retrouve au passage Boris Karloff, a également marqué les esprits.

Histoire de la médecine

Pendant des millénaires, la médecine s'est identifiée partout à des pratiques magiques et religieuses. Les techniques médicales se limitaient à la thérapeutique par les plantes et à quelques opérations chirurgicales simples telles que la trépanation et la réduction des fractures.

  1. De la magie à la medecineDe la magie à la médecine

L'intérêt porté par les êtres humains à la maladie et à la santé est universel. Mais l'existence d'un domaine propre à la médecine, avec son personnel spécialisé, n'est pas la règle générale. Dans les sociétés traditionnelles (celles dont les structures sociales sont stables et rendues cohérentes par un ensemble organisé de croyances qui évoluent lentement), c'est le plus souvent un sorcier (→ magie), en rapport avec le monde des esprits, qui prend en charge la guérison des maladies les plus graves ; pour ce faire, il utilise des techniques qui, relevant plus ou moins de l'hypnotisme, agissent sur l'inconscient de la personne atteinte. De ce point de vue, le chamanisme, caractéristique de populations de Sibérie et de Mongolie, est particulièrement significatif ; mais on trouve des exemples similaires ailleurs, en Afrique subsaharienne notamment. Dans presque tous les cas, les soins courants sont assurés par la médecine naturelle (à base de plantes essentiellement, → phytothérapie), qui est cependant, elle aussi, orientée par les croyances que le groupe professe sur la nature.

La médecine, en tant que pratique autonome (ce qui ne signifie pas qu'elle soit radicalement séparée de la religion dominante), se développe dans ce qu'il est courant d'appeler les « sociétés ouvertes », c'est-à-dire des sociétés dont les structures sont soumises au changement et dans lesquelles la vie collective est rythmée par des débats et des conflits. Il s'agit, en général, de collectivités où le contact avec l'extérieur, notamment sous la forme du commerce, tend à se généraliser. Ainsi se crée un climat favorable à la recherche par la confrontation d'idées. Le sort de l'individu libre apparaît, au moins partiellement, comme la garantie de l'avenir commun. La médecine devient de plus en plus étrangère aux pratiques magiques. Du même coup, la santé apparaît comme un objet de recherche et un objectif à atteindre.

 

  1. De l’antiquité au Moyen Age

2.1. Aux origines de la pratique médicale occidentale

C'est en Grèce, au ve siècle avant J.-C. qu'apparaît la première observation objective des phénomènes pathologiques. Dans la Grèce antique, une pratique médicale, née dans les sanctuaires d'Asclépios, les asclêpieia, se développe et se détache peu à peu de la religion, donnant naissance à plusieurs écoles qui utilisent des techniques de soin très élaborées (régimes, médicaments, etc.). Le nom d'Hippocrate (460-377 avant J.-C.) reste associé à la naissance de ce qui deviendra la médecine moderne (notamment grâce à une classification des maladies). Hippocrate rejette en effet toute référence au sacré, considérant que les maladies relèvent de causes naturelles ; il prône divers procédés d'examen tels que la palpation, la percussion ou l'observation des excrétions.

Plus lent, le développement de la médecine à Rome connaîtra des progrès significatifs grâce à la création, à la fin du règne d'Auguste(14 après J.-C.), d'une école de médecine. Le corps médical s'organise alors avec, d'une part, des médecins attachés aux familles riches ou à l'armée et, d'autre part, les médecins indépendants, ambulants ou exerçant dans un cabinet. Les Romains édictent certaines règles de santé publique et fondent, pour les vétérans et les infirmes de guerre, les premiers hôpitaux connus. L'apogée de la médecine romaine est atteint avec Galien (131-201), médecin grec qui fait d'importantes découvertes en anatomie et dont l'œuvre écrite représente une synthèse du savoir du monde antique.

2.2. La médecine au Moyen Âge, entre ombres et lumière

Les Arabes sont, avec les Byzantins, pratiquement les seuls à perpétuer la tradition médicale de l'Antiquité. Dans l'Occident chrétien, la chute de l'Empire romain (ve siècle) inaugure une longue période de stagnation durant laquelle la médecine est entre les mains des clercs, c'est-à-dire des prêtres et des savants religieux. La dissection à cette époque est interdite ; les grandes épidémies, qui causent des ravages considérables, sont attribuées à des forces maléfiques.

Cependant, un renouveau des études médicales s'amorce à partir du xie siècle avec la fondation de l'école de Salerne, en Italie du Sud. Puis, au xiiie siècle, l'école de Montpellier et les grandes universités européennes de Bologne, d'Oxford, de Paris et de Padoue prennent le relais : la médecine fait désormais l'objet d'un enseignement régulier au même titre que la théologie.

Si le Moyen Âge occidental n'est guère favorable à la recherche médicale, il ne la voit donc pas disparaître. Dès le xiiie siècle, le théologien et philosophe Albert le Grand interprète les traités d'Aristote sur les animaux, c'est-à-dire les êtres vivants, dont l'homme. Sans doute la médecine arabe, elle aussi inspirée d'Aristote, a-t-elle contribué à la permanence d'une réflexion sur la santé fondée sur une connaissance de la nature. Le médecin et philosophe iranien Avicenne (980-1037) exerça ainsi une influence considérable sur la pensée médiévale.

 

III. De La Renaissance au XVIIIème siècle : les fondements de la médecine moderne

 

Au xvie siècle, l'anatomie fait de grands progrès, aidés par l'admission de la dissection. Le Bruxellois André Vésale (vers 1514-1564) est l'un des premiers à pratiquer la dissection du corps humain, jusqu'alors interdite par l'Église, et rectifie bien des erreurs perpétuées depuis l'Antiquité. D'autres grands anatomistes (Sylvius, Eustache, Fallope entre autres) donnent leur nom aux organes qu'ils décrivent. Fracastoro (1483-1553), qui étudie la syphilis, pressent que la transmission des maladies contagieuses s'opère par des micro-organismes invisibles.Paracelse (vers 1493-1541) ouvre la voie à la thérapeutique chimique.

La chirurgie est largement dominée par Ambroise Paré (vers 1509-1590), qui, dans les amputations, substitue la ligature des artères à la cautérisation. La profession médicale se dote de statuts et l'enseignement se développe. Mais la médecine proprement dite avance peu, les « soins » se limitant aux mêmes actes (clystères, saignées, etc.) et à l'administration de drogues souvent néfastes.

Aux xviie et xviiie siècles, la physiologie prend son essor. L'AnglaisWilliam Harvey (1578-1657) découvre la circulation du sang. L'Italien Malpighi (1628-1694), qui décrit les capillaires pulmonaires, est l'un des fondateurs de l'histologie, étude des tissus vivants. Morgagni (1682-1771) montre l'intérêt de confronter les lésions organiques visibles à l'autopsie avec les symptômes cliniques.

Tout à la fin du xviiie siècle, le Britannique Edward Jenner (1749-1823) met au point la vaccination antivariolique, qui préfigure le développement d'une médecine préventive efficace. En dépit de ces innovations, on ne « soigne » toujours pas véritablement le malade. L'examen clinique reste très élémentaire et la thérapeutique, fantaisiste. La médecine proprement scientifique n'apparaîtra qu'au xixe siècle.

 

  1. Au XIXème : Les découvertes de la médecine scientifique

 

Dans la première moitié du siècle, l'école française de médecine (Laennec, Bretonneau, Trousseau) met au point la méthode anatomoclinique, fondée sur la comparaison des résultats des examens cliniques avec les données anatomiques ; cette méthode permet de mieux comprendre le développement et les mécanismes des maladies.

De nombreux travaux effectués pour isoler les principes actifs des plantes aboutissent à l'obtention de produits tels que la morphine, la quinine, l'atropine ou la digitaline. La découverte de l'anesthésie générale à l'éther (1846) et au chloroforme (1847) va ouvrir à la chirurgie d'immenses possibilités.

Dans la seconde partie du xixe siècle, les progrès s'accélèrent. On doit à Claude Bernard (1813-1878) d'importantes découvertes sur les phénomènes chimiques de la digestion, sur les glandes à sécrétion interne et à sécrétion externe, sur le système nerveux ; dans sonIntroduction à la médecine expérimentale (1865), il fixe les règles de la médecine expérimentale qui présideront aux travaux de ses successeurs.

Le chimiste Louis Pasteur (1822-1895) établit la nature microbienne ou virale de plusieurs maladies, met au point le vaccin contre la rage et montre que les micro-organismes sont en médecine les agents des maladies contagieuses et, en chirurgie, les propagateurs de l'infection.

L'Allemand Robert Koch (1843-1910) découvre le bacille de la tuberculose (1882), auquel son nom reste attaché (bacille de Koch).

En 1928, le Britannique sir Alexander Fleming (1881-1955) découvre la pénicilline, dont les propriétés bactéricides seront mises à profit à partir de la Seconde Guerre mondiale. Les progrès de la parasitologie permettent d'élucider les mécanismes de transmission de nombreuses maladies tropicales (paludisme, maladie du sommeil, fièvre jaune, etc.) et donc de les faire reculer.

 

  1. Techniques d’investigation et de soin : les grandes avancées du XXème siècle

 

La première moitié du xxe siècle est marquée par l'utilisation de plus en plus poussée en médecine des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie et de la biologie. Il en résulte une extension considérable des moyens d'investigation, de diagnostic et de traitement. Ainsi, la découverte des corps à radiations ionisantes comme l'uranium et le radium (→ Pierre et Marie Curie), la mise au point de l'électrocardiographie et de l'électroencéphalographie contribuent au perfectionnement des procédés d'exploration anatomique et fonctionnelle.

On enregistre aussi des progrès de la prophylaxie (mesures prises pour prévenir ou empêcher la propagation des maladies) et de l'immunologie bactérienne ou virale, la mise au point de sérums antitétanique et antidiphtérique ainsi que de divers vaccins, dont celui de la tuberculose. Entre les deux guerres apparaissent les sulfamides, premiers moyens de lutte vraiment efficaces contre les infections bactériennes.

Après la Seconde Guerre mondiale, la multiplication des antibiotiques permet de couvrir progressivement presque toutes les espèces microbiennes. Grâce aux progrès de l'endocrinologie (étude des glandes endocrines), on traite avec succès le diabète. Les hormones sont elles-mêmes employées à des fins thérapeutiques (par exemple, les dérivés de la cortisone pour traiter les rhumatismes ou l'asthme). Le vaccin contre la poliomyélite, mis au point dans les années 1950, fait considérablement reculer cette maladie.

L'emploi des tranquillisants en psychiatrie, les progrès de la chimiothérapie, les perfectionnements de la radiothérapie, de nouvelles techniques d'investigation (échographiescanner X, imagerie par résonance magnétique) ou de traitement (laser), les progrès remarquables de la chirurgie et de la microchirurgie, l'utilisation de l'informatique, les récentes avancées en matière de génie génétique sont quelques-unes des données qui bouleversent radicalement la médecine de la fin du xxe siècle et suscitent d'immenses espoirs.

Parallèlement, de redoutables problèmes de santé continuent à se poser. Dans les pays économiquement forts, les maladies liées au vieillissement de la population (cancer, maladies cardiovasculaires) font toujours des ravages, et une nouvelle affection, le sida, est apparue au début des années 1980. Dans les pays économiquement faibles, la dénutrition, le manque d'eau potable, l'absence d'hygiène et de soins se traduisent par des flambées épidémiques meurtrières, par des maladies virales ou de carence, par des parasitoses résistant aux médicaments et difficiles à vaincre.

 

Voir l'extrait "It's alive" sur YouTube

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