I. G U E R N I C A

1. GUERNICA, Picasso, 1937 : LE TABLEAU D’ORIGINE : dénonciation du bombardement allemand sur la ville de Guernika, pendant la guerre civile espagnole (1936-1939), opposant Nationalistes (Gal FRANCO) et les Républicains.

2. Guernica, Equipo Crónica, 1969 : SUBVERSION DU TABLEAU D’ORIGINE :
dénonciation du franquisme (la dictature du Général Franco - 1939-1975)

3. Guernica revisitado : pósteres, carteles pacifistas : posters, affiches, collages
ex : ‘Iraqnica’ ‘Not in our name’ / faits dans un but de dénonciation (guerre d’Irak, ou 11 Septembre)

4. Partes de Guernica : Guernica Popeye : contra la violencia de género :
dénonciation de la violence à l’encontre des femmes.
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Vocabulaire spécifique 1. : cubisme, perspective en 3D, noir et blanc, éclatement, enchevêtrement, explosion, technique en à-plat, dénonciation de la guerre, douleur.
Formes géométriques, difformité, distorsion .
(Guernica/Picasso)
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Vocabulaire spécifique 2. = Equipo Crónica = figuratif + pop art +BD
Posters, collages. Noir et blanc avec des touches de couleur pensées. Humour.
Icône (le Guernica de Picasso) transformée pour délivrer un message politique et se mettre à la portée de tous grâce à la technique de la BD.

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II. Citation de PICASSO :

III. Suite Guernica / Picasso, 1937

Les éléments du tableau :
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- le cheval / symbole
- le taureau
- l’ampoule

Les blessés et les morts :
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- à gauche, la femme tenant un enfant mort : telle une Pietà
- à droite, la femme torche vivante dans les flammes
- au centre, au premier plan, tel une prédelle de retable

Les symboles :
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- la colombe
- l’épée brisée
- la petite fleur

IV.

- le papier, les signes, l’écriture
- les ouvertures, fenêtres
- la forme géométrique à droite qui tient une torche ou un bougeoir
- les sentiments
- les formes
- visages
- langues
- dents, membres, corps
- yeux, regards
- le but visé par l’artiste

V.

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- prolongements avec les documents cités supra (equipo crónica, popeye, not in our name)

VI. Poster : Not in our Name + "Iraqnica"

GUERNICA - 1937

Pablo PICASSO

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Guerre civile espagnole 1936/1939

I. Présentation générale de l’oeuvre :

Thème, expliquer le nom choisi (CONTEXTE HISTORIQUE), coloris, taille, formes (bombardement de GUERNIKA par l’aviation allemande alliée au général Franco, nationaliste ; test de nouvelles armes allemandes)(très grande taille, plus de 7 m de long sur près de 3, 6, ce, afin que nul n’ignore le bombardement, et pour faire entrer de plein-pied dans la ville bombardée).
- Technique : huile, aquarelle, installation, gravure ??? (huile)
- Coloris : noir, gris, blanc (contraste tragique)
- Qui a commandé ce tableau à Picasso ? (= les Républicains)
- Lieu de conservation : Museo Reina Sofía, Madrid
- Le Peintre : donner les informations indispensables (dates, invention du cubisme, engagement politique)(XX° siècle, formes géométriques, artiste communiste, engagé). Pablo Picasso : 1881-1973, un des pères du Cubisme avec Georges Braque : influence africaine, formes géométriques, déconstruction des objets et des corps, bouleversement de la perspective traditionnelle...

II. Description

Quel espace apparaît sous nos yeux ?
(notion d’intérieur / extérieur totalement bouleversée, dûe au fond sombre éclairé par une lampe-tempête qui ressemble à un oeil à cause de son étrange ampoule, enchevêtrement des éléments (personnages/animaux), abolition des frontières entre le monde animal et le monde des humains, abolition des limites entre la rue, l’extérieur et l’intérieur des maisons, confusion, éclatement, à cause du bombardement.
Cet effet d’intérieur / extérieur aboli est-il dû au traitement spécial de la perspective ?
(oui : car Picasso abolit les lois de la perspective traditionnelle,en mettant pratiquement tous les éléments sur un tracé linéaire au premier plan;ceci crée un effet immédiat de « plongée » dans la scène,dans ce bombardement et dans les horreurs de la guerre).
Ainsi,l’espace de la toile devient le témoin hurlant de ce bombardement. Picasso renoue donc avec le réel, tout en réinventant le style cubiste inhérent à l’oeuvre.(formes géométriques, triangles, arrondis ...).

Peut-on diviser le tableau en plusieurs parties ?
(oui, triptyque, faire expliquer par le candidat)
(gauche : taureau + Pietà), centre : cheval (peuple noble et blessé + lampe-oeil + rôle de la presse dans sa diffusion des nouvelles de ce bombardement : papier journal sur le corps du cheval) ; droite : bas : un personnage se traîne vers la zône de la lampe et du cheval ; au-dessus de lui, flotte une apparition, un esprit, la conscience, qui regarde avec stupéfaction le carnage : le cheval hennissant de douleur, la mère telle Vierge éplorée, tenant son enfant mort, mais qui est tournée en direction de la lampe :
lampe-tempête sous laquelle les Espagnols des villages lisaient les nouvelles, mais aussi oeil : regard de la communauté internationale sur Guernika, et peut-être espoir.

Quels sont les éléments de cette toile et quelle peut être la symbolique des animaux?

* nombreux blessés : devant, un gisant, épée de bois(?) à la main ; une figure de Pietà à gauche, une mère en pleurs tenant son enfant mort, sous l’oeil impassible et vitreux d’un taureau symbolisant la force brutale (= Franco,les nationalistes), taureau qui regarde droit devant lui, ignorant la scène d’horreur tout autour de lui ; au centre vers la gauche, le cheval, symbole du peuple espagnol, qui hennit de douleur ; à droite au fond, sous une sorte de lucarne, un blessé levant les bras au ciel, hurlant, sous le feu du bombardement, en bas à droite, un personnage, une femme se traîne avec une arme et semble se diriger, avec le peu de forces qui lui reste, vers le taureau qu’elle veut sûrement abattre et contre lequel lutter jusqu'à son dernier souffle.

Citez les « diagonales » des regards : les animaux se regardent-ils ? Y a t-il dialogue possible entre eux ? Insister aussi sur la verticalité (tête de la mère renversée vers le ciel, vers le bombardement, tête à la verticale du cheval, bras levés : personnage au fond à droite;...) et l'horizontalité : les morts.

Quels sont néanmoins les éléments porteurs d’espoir ?
*une colombe, difficilement visible, entre le taureau et le cheval=réconciliation, non, mais espoir de sortie de conflit, symbole de paix;
*une petite fleur, non loin du gisant, près du cheval : la vie sera plus forte que tout, même si l’on doit mourir;

Conclusion ?
Ce tableau est un cri anti-fasciste, lancé à la communauté internationale, d’où sa sélection pour l’Exposition Universelle de 1937 à Paris.
Plus tard, d’autres auteurs ont intégré des parties de ce tableau dans des bandes dessinées (Equipo Crónica, par exemple) ; il fait lien aussi avec Gen, Hiroshima (manga).
Il peut illustrer l’horreur de n’importe quel conflit, et la nécessité de trouver les chemins vers la paix, en suivant la frêle colombe et la petite fleur résistante de ce tableau mondialement connu.

Prolongements ——
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EQUIPO CRÓNICA, (1964-1981) groupe de peintres Espagnols contestataires, représentatifs du POP ART, mêlent l’art de l’affiche et de la propagande, des fragments de chefs d’oeuvre connus mais détournés sous forme de Bande Dessinée mise au service d’une démarche critique et politique.

En attestent les oeuvres ‘EL INTRUSO’ où un personnage de bande dessinée, justicier masqué et vengeur, apparaît au beau milieu d’un ‘Guernica‘ ainsi revisité ; ou ‘POPEYE GUERNICA‘ de Fernando BELLVER, bande dessinée dans laquelle on retrouve les ‘Pietà’ de Guernica, mais symbolisant les femmes victimes des violences des hommes et dénonçant la violence de genre;

ou encore ‘IRAQNIKA‘ de Equipo Crónica, une sorte de ‘Guernica‘ bis, intégrant et détournant de nombreux éléments du tableau de PICASSO, pour y dénoncer cette fois la guerre en Irak.