No Woman, No Cry est une chanson de Bob Marley, crédité sous le nom de Vincent Ford. Elle figure sur l'album Natty Dread (1974), mais c'est la version de l'album Live!, sortie en single en août 1975 qui reste la plus célèbre.
Bob Marley a peut-être écrit la chanson ou la mélodie mais aurait donné les crédits de la chanson à son ami d'enfance Vincent Ford (1940-2008) afin d'assurer la survie de sa soupe populaire, se situant à Trenchtown, le ghetto où Marley a grandi. Une autre version veut qu'il ait crédité son ami d'enfance afin de ne pas verser de droits d'auteur à Danny Sims, propriétaire de Cayman Music avec qui il avait signé un contrat en 1968. Il est à noter que trois autres chansons Crazy Baldheads, Roots Rock Reggae et Positive Vibration ont été créditées à Vincent Ford.Le titre provient d’une expression jamaïcaine, « no woman, nuh cry » qui en créole jamaïcain signifie : « femme, ne pleure pas » (et non, comme beaucoup de francophones le pensent, « Pas de femme, pas de larmes »). La chanson est en partie inspirée de l'époque où Bob Marley passait son temps dans la cour (« yard ») de Vincent Ford avec Rita Anderson (qui deviendra Rita Marley sa femme) et quelques amis dans le ghetto de Trenchtown. Dans une interview du 24 juillet 2012, Rita Marley a confirmé cette version : « Dans cette chanson, Bob raconte notre vie à Trenchtown. Nous ne possédions rien, excepté nos pieds pour marcher. »
Le magazine Rolling Stone l'a classé trente-septième plus grande chanson de tous les temps
Le reggae est apparu à la fin des années 1960. Il est le fruit de nombreuses rencontres et de métissages : évolution du ska et du rocksteady, il trouve ses racines dans les musiques traditionnelles caribéennes comme le mento et le calypso, mais est aussi très influencé par le rythm&blues, le jazz et la soul music (la musique américaine est alors très en vogue en Jamaïque). À ces influences s'ajoute celle de musiques africaines, du mouvement rasta et des chants nyabinghi, qui utilisent les Burrus africains (tambours) apportés par les esclaves en Jamaïque. Ce métissage ne s'arrêtera pas là: aujourd'hui nombre de styles s'inspirent, intègrent ou reprennent le style reggae de par le monde. Le reggae est aujourd'hui une musique universelle, comme le souhaitait celui qui fut son principal ambassadeur, Bob Marley.
Bob Marley
Extrait partition
No woman, no cry