L’objectif principal était de travailler sur notre relation à la mer, aux animaux marins et en particulier une espèce : le requin. Nous avons travaillé avec une Organisation Non Gouvernementale : le South African Shark Conservancy. Leurs objectifs : la recherche, la préservation et le développement durable. Il s’agissait de voir en direct le travail de ces travailleurs de la nature.
Les élèves ont étudié le requin lors d’une formation théorique et pratique : il faut étudier, mesurer, observer pour mieux connaître et agir.
Les élèves ont pratiqué la pêche à la ligne « on shore » et sur un bateau de pêche artisanale : il s’agissait de capturer des requins (pyjama, shy, leopard…) pour les mesurer, prélever un échantillon d’ADN à analyser et pour y accrocher des balises afin de les suivre et de les protéger, ceci avant de les relâcher bien-sûr !! Ce fut aussi l’occasion de parler de « bycatch ». On remet vite à l’eau les espèces qui ne nous intéressent pas (même si un bon cari langouste, ou un bon civet zourite nous ferait bien plaisir…). Chaque année, des millions de poissons et crustacés meurent, malencontreusement pris dans des filets de pêche industrielle qui ne leur étaient même pas destinés. Ce sont les dommages collatéraux.
Le travail des gens de la mer responsables consiste aussi à signaler toute anomalie aux autorités (comme par exemple la couleur de l’eau de mer)
Les élèves ont aidé les scientifiques à déployer une caméra (BRUV) à plusieurs dizaines de mètres de profondeur afin d’observer l’habitat des requins, et toute la biodiversité dans laquelle évolue cet animal. Sans le requin, c’est tout un écosystème qui s’effondre. C’était incroyable ! Un travail de patience, de technologie de pointe et d’émerveillement.
Les élèves ont participé à un « beach survey » : il s’agit de mesurer méthodiquement le degré de pollution de la plage par toutes sortes de déchets. Nous avons ramassé des plastiques, des métaux, des cigarettes, des pailles à boire, … nous avons appris le sens de l’engagement, de la responsabilité, du « volonteering » assez bien développé chez les jeunes dans les pays anglo-saxons. Nous avons aussi pu déterminer la provenance de quelques déchets que nous avons pris en photos, afin que les scientifiques les montrent aux industries responsables de cette pollution et leur demandent de mettre en place de vraies politiques de traitement de leurs déchets.