Madagascar

La culture et l’éducation pour les jeunes de Madagascar

A Madagascar, la culture et l’éducation ne sont pas les priorités chez les jeunes. Tatiana Miralles, Reporter chez Globe reporters a enquêté à ce sujet, elle a interrogé José Luis GUIRAO, directeur de l’association Bel Avenir et co-fondateur du réseau Eau de Coco, il répond à quelques questions.

Bel avenir c’est quoi ?

Bel Avenir est un programme d’éducation de base, avec beaucoup d’activité autour de la protection des enfants dans des volets d’éducation dans le milieu scolaire ou après les cours comme des activités. Ils luttent contre la malnutrition et dans tout ce qui est protection de l’environnement. Dans des pays en voie de développement, comme Madagascar, il n’y a pas assez de culture et de possibilité d’avoir des activités extrascolaires qui sont aussi importantes que les activités éducatives.

Bel Avenir a des structures importantes pour que les jeunes puissent faire des activités autour de l’art, la musique et le sport.

Des enfants non scolarisés

Il n’y a pas de statistique sur le taux d’enfants non scolarisés mais, il y a environ 40 % de la population qui ne va pas à l’école surtout dans les zones rurales. L’information est très floue, ce qui est important et vraie, c’est que ce taux de scolarisation descend énormément quand on passe à l’école secondaire et encore plus quand on passe au lycée aussi appelé école publique, cela baisse encore plus au niveau universitaire.

Des actions contre le travail infantile

Ils ont beaucoup d’actions contre le travail infantile mais, deux actions concrètes depuis 15 ans, c’est d’avoir ouvert deux écoles dans des zones d’exploitations labourables des enfants. L’école des saphirs dans une zone où on cherche des saphirs et l’école des salines où des enfants travaillent dans l’extraction de sel. Il y a pour eux une grande différence entre l’exploitation labourable et le travail des enfants. L’association lutte contre l’exploitation labourable des enfants qui n’ont pas accès à l’éducation ; elle n’est pas contre le travail à condition qu’ils puissent suivre une éducation scolaire.

Un budget consacré à l’éducation

Le budget consacré à l’éducation de l’état est environ 2% du budget total. Malheureusement, la répartition et la gestion des fonds n’est pas toujours équitable dans ce système corrompu. L’état gère le budget comme il l’entend au détriment de la population.

Des élèves qui passent le brevet et le bac

C’est pareil, il n’y a pas de statistique précise, mais il y a très peu d’élèves pour ces examens ; Le bac en compte plus que le brevet. Il y a un examen de passage de l’école primaire à secondaire, de l’école secondaire au lycée et le bac pour passer à l’université.

Un accès à l’informatique

Les enfants n’ont pas accès à l’informatique la plupart vivent dans des villages qui représente 80% de la population. En ville, ils ne sont pas beaucoup mais certains ont accès aux réseaux sociaux avec les téléphones potables mais ce n’est pas ça qui va éduquer les jeunes. L’association a pris une décision de les initier à l’informatique.

Un accès aux livres

On dit toujours que la culture Malgache n’est pas écrite et que c’est une culture orale. Les livres, il y en a peu, José Luis a rarement vu un malgache qui lit, à Madagascar, il n’y a pas de librairie sauf pour quelques livres religieux (ex, Sœur Saint Paul). Les quelques bibliothèques existantes ne sont pas fréquentées par les Malgaches. L’association organise des bibliothèques mobiles, elle essaie également de distribuer des livres car la lecture, c’est la seule façon de pouvoir s’éduquer.

Des sports qui sont praticables pour les jeunes

Partout dans le monde, il y a une culture sportive qui ne se perd pas. Il y a le foot et le basket qui sont les plus pratiqués à Madagascar, dans beaucoup d’écoles et de clubs de sports. Il y a aussi du handball, du volley et d’autres disciplines. L’association fait aussi des actions dans le milieu sportif, elle organise des activités autour du Tchoukball qui est un mélange étonnant de Handball, de Volleyball et de Squash qui est connu comme le sport de la paix ; c’est une nouvelle façon de jouer. Dans ce sport, il n’y a pas de contact physique, ce qui évite la violence dans la pratique, c’est aussi un sport d’athlétisme que les enfants apprécient . Il faut développer cette culture sportive qui est intéressante pour le corps et le mental.

Les filles dans le milieu sportif

Les filles sont toujours en retrait dans le milieu sportif, et cela cause de l’inégalité des genres que l’association combat cette inégalité pour les intégrer dans le sport ; l’association leur propose des clubs de foot, de basket et de rugby mais ce n’est pas suffisamment fréquenté.

Bel Avenir aujourd’hui

Aujourd’hui, Bel Avenir est une association qui est dans le sud de Tuléar depuis 20 ans qui fait partie d’un réseau appelé « Eau de Coco » qui existe depuis 30 ans José Luis Guirao en est le cofondateur, Bel Avenir fait beaucoup de choses autour de la protection sociale, l’éducation etc.

Elle intervient autour de 30 000 mineurs actuellement une vingtaine d’interventions dans le sud de Madagascar surtout autour de la maltraitance des enfants. Bel Avenir, c’est comme une institution qui se bat tous les jours pour défendre le droit des enfants, des malgaches et des familles démunies. Pour l’association, c’est un plaisir de le faire car les malgaches sont un peuple adorable qui mérite d’être accompagné  mais malheureusement, il y a peu de personnes dans ce combat.

Eva Rivière, 6ème Flaubert