Globe reporters : Madagascar

En partenariat avec Globe reporters, les membres du Club Presse en liaison avec Tatiana, une journaliste reporter à Madagascar, ont rédigé des articles sur les thèmes suivants : L’accès à l’eau, Lutte contre le changement climatique, La culture…

La délicate gestion de l’eau sur les hauts plateaux de Madagascar

Développement durable et environnement

Les humains , les animaux ou autres , les êtres vivants ont besoin d’eau pour se nourrir mais aussi pour d’autres raisons. L’eau est importante dans la vie. Dans ce cas, les habitants des hauts de Madagascar actuellement manquent d’eau pour l’agriculture .

Anne PERINELLE, chercheuse au CIRAD,( le centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement) qui se situe sur la ville de Madagascar : Antananarivo.

Elle travaille essentiellement sur le riz inondé des rivières, qui est une des principales ressources nécessaires en eau pour l’agriculture .

Dans le terme agriculture durable, il y a trois piliers de la durabilité :

– le pilier technique ( au niveau de la gestion des ressources )

– le pilier social ( durable pour les paysans) dedans on va trouver aussi la pénibilité du travail

– et le pilier économique

Paddy field in front of a rural village in Madagascar highlands

Le terme préservation des ressources en eau :

Pour pouvoir conserver l’eau, c’est gérer l’eau de manière durable ( par rapport à des aménagements , pouvoir garder l’eau des pluies, éviter le ruissellement car sinon ça peut provoquer des dégâts ) . Principalement, c’est de pouvoir mettre en place des aménagements, et de réfléchir pour optimiser son optimisation sur la gestion de l’eau : éviter les pertes d’eau et que l’eau soit bien partagée entre utilisateurs de manière équitable.

Comment les agriculteurs s’organisent pour que l’agriculture soit durable ?

Ici, c’est très difficile sur les hautes terres de Madagascar parce que on a une très forte pression foncière, les exploitations sont très petites et à chaque génération, on divise leurs exploitations entre leurs enfants notamment les garçons .

L’idée c’est d’avoir les terres les plus fertiles possibles, qui produisent le plus possible, pour pouvoir transmettre à leurs enfants des terres qui produiront .

Les terres qui ont plus de valeurs, ce sont les rizières qui bénéficient une grosse partie d’eau au cours de l’année ; on peut faire deux cycles de riz, des légumes en contre saison ou en saison sèche .

Alors qu‘il y a des rizières, la mauvaise maîtrise d’eau, va ralentir la production .

Ils ont vraiment essayer d’investir dans ces rizières à bonne maîtrise d’eau et de les valoriser au maximum. Leur objectif est de valoriser le peu qu’ils ont, et le transmettre à leurs enfants.

L’agriculture soit durable peut elle répondre aux pénurie d’eau ?

Cirad travaille plus sur l’agroécologie, il y a des innovations techniques en agroécologie qui permettent de mieux gérer l’eau notamment l’agroforesterie, c’est une culture avec les arbres. ( planter des arbres et en même temps, essayer de profiter surtout quand les arbres sont jeunes de mettre des cultures ).

IMPORTANT ! L’arbre dans le paysage et notamment ici, où c’est vraiment très montagneux, beaucoup de collines, beaucoup de pentes. Il y a de forts problèmes d’érosion lorsque qu’il y a de grosses pluies et donc de planter des arbres va permettre de retenir le sol. Leurs racines vont retenir l’eau qui va permettre aussi à ce que l’eau des pluies soit mieux utilisée dans les pentes .

Mais attention ! Dans les hauts de Madagascar, il y a certains soucis de déforestation car les personnes en milieu rural vont utiliser le bois pour se chauffer et cuisiner, mais il y a aussi des endroits qui ont très peu d’arbres. C’est là, qu’ils vont essayer d’aménager pour que l’eau puisse descendre lentement et pour que ce soit plus facilement utilisable en bas des pentes .

Quelle est la vision des habitants de Madagascar à propos du développement durable ?

A Madagascar, le riz c’est la culture principale, c’est vraiment fondamental. C’est sur les rizières qu’on a une bonne maîtrise d’eau et qui intéresse les habitants sur ces lieux.

Est-que des acteurs se mobilisent sur les problèmes d’accès à l’eau pour l’agriculture durable ?

Oui, il y a des O.N.G et des instituts de recherche qui répondent à ces questions concernant l’accès d’eau à Madagascar ; les rizières débordent, Anne PERINELLE travaille sur un projet qui s’appelle D.I.N.A.M.I.C ( Démarche Intégrée et Accompagnement pour une agriculture familiale à Madagascar Innovante et résiliente au changement Climatique). Ils vont promouvoir l’agroécologie pour faire face au changement climatique, et aider les agriculteurs qui rencontrent des difficultés pour l’eau (une part est liée au changement climatique et un peu à la dérégulation des pluies qui sont plus vastes, et peuvent arriver plus tard sur des années plus au moins pluvieuses. Il y a aussi un gros souci au niveau du ruissellement du fait qu’il n’y ait plus d’arbres et que l’eau coule sur la pente, elle provoque l’érosion. Le CIRAD travaille sur cette question, sur la pisciculture (mettre des poissons dans les rizières pour mieux les valoriser).

Quel est le statut des agriculteurs de Madagascar, sont-ils indépendants ?

Les agriculteurs représentent une assez grande diversité même si on est sur des petites exploitations familiales, beaucoup sont propriétaires au moins d’une partie de leur terre et il y a aussi du métayage. La difficulté des exploitations à Madagascar c’est que les agriculteurs ont plusieurs parcelles à différents endroits, et passent beaucoup de temps d’une parcelle à une autre. Il faut être propriétaire pour pouvoir transmettre à ses enfants (c’est quelque chose d’important ici à Madagascar).

Quel sont les conséquences du manque d’eau dans la région où vous travaillez ?

Dans les rizières, on a eu une année très sèche en 2021-2022, c’était la saison de culture, où les pluies ont commencé en novembre.

Lola et Mélissa de la 6ème Baudelaire, du collège Jean Albany à l’île de la Réunion

La Lutte contre le réchauffement climatique à Madagascar

Antananarivo, la capitale de Madagascar est aujourd’hui une des villes les plus polluées de la Terre. Là-bas, la pollution s’aggrave tout le temps.

Au cours du mois de Mars, Tatiana, notre reporter, a enquêté pour nous à Madagascar, elle s’est tournée vers  Henry Johns RATOVONDRAINY, alias Touv, journaliste expert en question environnementale.

A Tanà (Antananarivo), la pollution s’étend sur toute la ville, mais ce n’est pas comme dans les autres pays car il y a des agricultures autour de la ville. On retrouve cette pollution dans la rue, il y a énormément de déchets mais les voitures font aussi beaucoup de pollutions.

A cause de cette pollution, il y a beaucoup de maladie, des maladies respiratoires, les enfants qui viennent juste de naître les attrapent aussi. On trouve des épidémies de conjonctivite sur toute l’île.

Tanà a changé récemment de maire et Touv pense que la mairie a des projets pour lutter contre le réchauffement climatique mais avec la politique de Madagascar il serait difficile de les réaliser.

A Tanà, la population ne pense pas que le changement climatique va durer dans le temps ; elle ne mesure pas les conséquences dans l’immédiat et semble plus préoccupée par l’alimentation.

A Madagascar, il y a beaucoup de projets mais elle manque de financement.

Comme Touv l’a dit, à Madagascar c’est « mora, mora », « doucement, doucement ».

Pour le journaliste, les projets qui sont les plus urgents seraient déjà de créer une nouvelle ville car Tanà a été crée pour un maximum de 3 000 000 d’habitants, or, actuellement, dans la ville habitent 15 000 000 de personnes.

Cette situation amènent donc plus de déchets, on compte en moyenne 70 tonnes pendant la saison sèche et 120 tonnes en hiver.

Actuellement, les acteurs les plus actifs de la lutte contre le changement

climatique sont les étrangers, les ONG, comme les français.

Cette lutte contre le changement climatique est l’affaire de tout le monde.

PUECH Amélie_OBERLÉ Lison_5ème Dolomieu

SOURCE: GLOBE REPORTERS