Il s’agit des produits suivants Desopioïdes de synthèse(fentanyl) et denouveaux opioïdes de synthèse (dont pronitazène, isotonitazène) Ces opioïdes de synthèse ont comme caractéristiques communes une puissance pharmacologique élevée, une disponibilité sur Internet, un prix faible, une pureté élevée. A titre d’exemple, le fentanyl est estimé être 100 fois plus puissant que la morphine ; son effet est rapide et sa durée d’action courte.Les effets recherchés sont les suivants : récréatifs, euphorisants et sédatifs « héroïne-like », relaxants, analgésiques.Les complications peuvent être graves à type de dépression respiratoire, troubles de la conscience ; le nombre de décès par surdose en lien avec la consommation de ces produits augmente. Des complications psychiatriques sont également observées (anxiété, attaque de panique, état délirant aigu, hallucinations, paranoïa, épisode dépressif, idées suicidaires). Une dépendance à ces produits peut être observée. Le délai d’apparition des symptômes est de quelques minutes et la durée d’action de quelques heures.Plusieurs formes sont disponibles : poudre blanche granuleuse ou cristalline ou jaune ou rose ; comprimés, forme liquide, produits sur papier buvard, spray nasal, mélanges à fumer.De nombreuses voies d’administration ont été rapportées : orale, intranasale, intraveineuse, inhalée (cigarette électronique ou vaporisateur), fumée, intrarectale, sublinguale.Etant donnée la puissance de ces produits, l’administration de naloxone, l’antidote, doit se faire à des doses importantes et les administrations doivent être répétées.(p.31-34 du guide NPS) De laxylazineCe produit est utilisé en médecine vétérinaire pour ses propriétés sédatives, analgésiques, myorelaxantes. Il a été identifié comme produit de coupe de certaines substances, notamment le fentanyl. Les doses au-delà de 40mg sont toxiques chez l’Homme. Sa consommation peut entraîner une hypoxie aussi sévère qu’avec le fentanyl, entraînant souvent le décès. En cas de consommation associée d’opioïdes de synthèse, comme le fentanyl, les effets sont encore plus sévères et prolongés. La principale complication liée à la consommation de xylazine est la dépression respiratoire. L’apparition des symptômes survient 15 à 30 minutes après la consommation et l’effet sédatif peut se poursuivre jusqu’à 72 heures après la consommation.Même si la naloxone n’a pas d’efficacité comme antidote à ce produit, il est utile de l’administrer en cas de dépression respiratoire étant donnée la co-consommation observée avec des opioïdes de synthèse.A noter que la dénomination « drogue du zombie » n’est pas spécifique de ce produit et peut faire référence à d’autres molécules. DubromazolamIl s’agit d’un «designer benzodiazépine», une molécule de synthèse apparentée aux benzodiazépines « classiques » dont les propriétés pharmacologiques sont similaires mais les effets plus puissants que ceux de la référence des benzodiazépines « classiques » (le diazépam). Cette molécule n’est approuvée à des fins médicales dans aucun pays et elle est inscrite sur la liste des substances psychotropes (arrêté JO 8 mai 2018).Les effets anxiolytique et sédatif sont recherchés.Sa consommation peut mener à des effets indésirables graves, notamment la mort, surtout s’il est pris avec des opioïdes comme le fentanyl. L’apparition des symptômes survient 15 à 45 minutes après la prise orale, les effets peuvent durer 5 à 8 heures après la prise.Le produit se présente sous forme de comprimés ou de poudre. Les dosages de plus de 3 mg sont considérés comme élevés (1 mg ~10 mg diazépam). Est utilisé par voies orale, intrarectale, intraveineuse, intramusculaire, intranasale ou inhalée.Cette molécule est impossible à détecter à la vue, par l’odeur ou par le goût. Elle est accessible sur Internet.(p.10-11 du guide NPS) Information sur la naloxoneLa naloxone est un antagoniste spécifique des opioïdes : grâce à sa très forte affinité pour les récepteurs opioïdes du cerveau, une fois administrée, elle prend la place de l’opioïde à l’origine du surdosage et inverse ses effets dépresseurs en quelques secondes à quelques minutes. La durée d’action de la naloxone est cependant courte (20 minutes à 2h environ selon la voie d’administration) et il est possible que les effets des opioïdes reprennent, et ce d’autant plus avec les nouveaux opioïdes de synthèse : une surveillance de la personne est nécessaire dans l’attente des secours qui doivent être systématiquement alertés ; l’administration de la naloxone doit être répétée et les gestes de premier secours répétés. En cas de doute sur la ou les substances consommées par une personne chez qui une surdose est suspectée, mieux vaut administrer la naloxone que s’abstenir. Il n’y a pas de risque à administrer la naloxone, même dans le doute. Il existe plusieurs formes de naloxone disponibles en pharmacieNyxoïd® : administration par pulvérisation nasale ; disponible sur prescription.Si la fréquence respiratoire ne s’améliore pas (reste inférieure à 10 inspirations par minute) dans les 3 à 5 minutes qui suivent, la deuxième dose est administréePrenoxad® : administration par injection intramusculaire ; disponible également sans ordonnance.Tant que la fréquence respiratoire ne s’améliore pas (reste inférieure à 10 inspirations par minute) ni l’état de conscience, une nouvelle dose de 0,4 ml doit être injectée toutes les 2 à 3 minutes. => Il est important que la Naloxone soit disponible au sein des Csapa, et de vérifier la disponibilité auprès des pharmacies partenaires. |