16 Oct 2014
Si environnement, plante, écologie, jardinage vous intéressent, si vous connaissez des astuces lontan pour planter, Si vous disposez de toute aide au projet (camion, outillage, fumier, plantes …) ou si vous souhaitez tout simplement participer au projet, veuillez vous manifester auprès de la direction pour se réunir ensemble autour du jardin et le créer ensemble..
Description du projet
La façade de la rue Lacaille
C’est sur l’espace visible depuis la rue Lacaille que s’implantera le projet. Tel les jardins des petites cases créoles qui apportent au devant de la case fraîcheur tout en créant un écran contre les passants de la rue, notre jardin sera à cette image du jardin traditionnel mais à une échelle bien plus importante. Le jardin sera aménagé sur les espaces plats mais également dans la ravine qui traverse le collège.
Une façade tournée vers l’extérieur.
Il s’agit de créer un jardin qui s’intègrera dans le paysage du quartier et de la rue.
Une allée de lataniers prolongera les palmiers présents déjà dans le voisinage le long de la rue Lacaille. Des Jacarandas et bambous rappelleront ceux présents aux abords du collège.
Reconstituer un paysage de la biodiversité.
Le collège Le Bernica dispose de cet immense espace non exploitée, colonisé par des nombreuses espèces végétales (fatak, konflor, bredes pousseater, baies roses, corbeilles d’or, lilas, …) et animales (insectes, oiseaux, papillons…)
Sur le concept du Jardin Planétaire de Gilles Clément, nous désirons entretenir cet espace sauvage et préserver sa biodiversité. Il s’agit ici d’observer les éléments qui composent ce paysage et de l’aménager en prenant en compte l’ensemble des acteurs du jardin ( milieu climatique, entretien, écologie…).
Plus qu’un embellissement, il s’agit d’un jardin expérimental qui se met en œuvre.
Jardin d’adventices, la question des mauvaises herbes.
Une réflexion autour de l’acte de jardiner.
Oublier notre volonté de dominer et d’assouvir la nature pour une approche sur le respect de la nature sauvage en préservant et en mettant en valeur la diversité des plantes dites “mauvais herbes” (les fatak, les corbeilles d’or, les lianes naturelles comme les margozes ou les roses des bois).
Explication du terme adventice
Pris du mot latin qui veut dire advenir, qui advient, ou qui vient après coup, par surcroît, qui est surajouté.
On dit plantes adventices, celles qui croissent sans avoir été semées. Les mauvaises herbes, entr’autres, sont des plantes adventices.
Jardin endémique et planétaire.
Le collège Le Bernica abrite un arborétum peuplé de nombreux endémiques et nous souhaitons poursuivre ce projet en intégrant principalement des espèces endémiques tel que les lataniers, les bois de judas ou les bois d’arnette. Nous y associerons les plantes lontan oubliées tel que Le mouroungue, l’arbre à pain, le corrosol, le conflor, l’antaque, le vavangue. En complément nous implanterons des espèces issues de diverses régions du monde présentes déjà dans le paysage réunionnais (les filaos pour l’Australie, le baobab pour l’Afrique, le tiaré pour l’Océanie…).
Le Bernica : affirmation d’un patrimoine naturel et culturel
Dans ce jardin se trouve une ravine sèche que nous souhaitons mettre en valeur en faisant des échos à celle de la ravine du Bernica et aux autres ravines sèches de l’ouest. Cette mise en valeur de la ravine affirmera l’identité de notre établissement.
Dans ses écrits, Leconte Delisle décrit les ravines des hauts de l’ouest. Il décrit dans son poème Le Bernica la ravine qui se situe aux abords de Saint-Paul :
Perdu sur la montagne, entre deux parois hautes,
Il est un lieu sauvage, au rêve hospitalier,
Qui, dès le premier jour, n’a connu que peu d’hôtes ;
Le bruit n’y monte pas de la mer sur les côtes,
Ni la rumeur de l’homme : on y peut oublier.
….
Mais l’âme s’en pénètre; elle se plonge, entière,
Dans l’heureuse beauté de ce monde charmant ;
Elle se sent oiseau, fleur, eau vive et lumière ;
Elle revêt ta robe, ô pureté première !
Et se repose en Dieu silencieusement.
ou dans son poème sur la ravine St Gilles
La gorge est pleine d’ombre où, sous les bambous grêles,
Le soleil au zénith n’a jamais resplendi,
Où les filtrations des sources naturelles
S’unissent au silence enflammé de midi.
….
Sur les rebords saillants où le cactus éclate,
Errant des vétivers aux aloès fleuris,
Le cardinal, vêtu de sa plume écarlate,
En leurs nids cotonneux trouble les colibris.
Les martins au bec jaune et les vertes perruches,
Du haut des pics aigus, regardent l’eau dormir,
Et, dans un rayon vif, autour des noires ruches,
On entend un vol d’or tournoyer et frémir.
…
À la pente du roc que la flamme pénètre,
Le lézard souple et long s’enivre de sommeil,
Et, par instants, saisi d’un frisson de bien-être,
Il agite son dos d’émeraude au soleil.
…
Ainsi, sur les deux bords de la gorge profonde,
Rayonne, chante et rêve, en un même moment,
Toute forme vivante et qui fourmille au monde
Mais formes, sons, couleurs, s’arrêtent brusquement.
….
Hors ce point lumineux qui sur l’onde palpite,
La ravine s’endort dans l’immobile nuit ;
Et quand un roc miné d’en haut s’y précipite,
Il n’éveille pas même un écho de son bruit…
Jardin du partage
Ce jardin est l’occasion d’inviter les parents, élèves, associations, quartier, professionnels et partenaires extérieurs à partager leurs connaissances sur le jardinet à participer à ce projet. Le Collège Le Bernica se place au cœur d’un projet tourné vers le partage populaire de savoir faire autour du jardin. Un potager et un verger partagé permettront de redécouvrir des méthodes de plantations ancestrales tel que la culture en Millepas.
Plusieurs actions seront programmés pour tisser ces liens : échanges et dons de plantes, plantations collectives, entretien, récoltes, animation… Plus qu’un jardin c’est un lieu de rencontre et d’échanges par le biais d’activités favorisant les liens sociaux et culturel.
Jardin d’observation et de la connaissance.
Plus qu’un jardin, il s’agit d’un espace que nous souhaitons partager avec nos élèves en leur faisant observer et comprendre cet espace naturel et l’importance de la préserver. Un espace d’observation sera aménagé à proximité de le rue Lacaille sur un-terre plein afin d’observer les différents espaces.
Le sentier, déambuler au cœur du jardin.
photos et croquis Clément Aquilina, paysagiste au CAUE de la Réunion
Les images sont réalisées par les paysagistes du CAUE de La Réunion et monsieur Aure professeur d’arts plastiques.
Nos partenaires
- CAUE de la Réunion
- La pépinière du musée de Villèle
- Association
N’hésitez pas à prendre contact avec l’établissement, si vous souhaitez participer à ce projet. Toute aide est la bienvenue.