Depuis 1980, une trentaine de personnes ont perdu la vie à cause d’attaques de requins à l’île de La Réunion. Mais comment s’explique de tels drames ?
La Réunion est un paradis pour les surfeurs par rapport à la qualité des vagues, ce qui a développé depuis les années 1970 un tourisme lié au surf. Mais il faut savoir que la Réunion a une superficie de 2500 km², elle est donc 3 fois plus petite que la Corse. La Réunion ne permet pas de donner naissance à des loisirs aquatiques pour la simple et bonne raison que les côtes sont découpées en récifs (comparé à l’Australie qui, elle, possède un territoire immense). Il est difficile de concilier biodiversité et les activités nautiques ; les requins ainsi que les surfeurs cohabitent donc difficilement sur les côtes de l’île.
Il faut savoir que le nombre de requins a augmenté depuis les années 70 : on a en effet constaté que de petits requins moins agressifs mais très exigeants sur leur environnement ont remplacé des requins plus gros et plus dangereux pour l’homme. Une des causes possibles serait la libération et la reproduction de tortues vertes en grand nombre dans les années 80, qui aurait attiré les prédateurs depuis 2011.
Certains moniteurs de surf disent même que la ressource en nourriture est insuffisante pour les requins, donc ils se rapprochent des surfeurs, des baigneurs…
D’autres disent que la sur-pêche jouerait également un rôle dans le rapprochement des requins vers nos côtes car, les petits poissons se faisant rares au large, ils viennent chercher leurs proies au plus près des côtes.
L’imprudence des jeunes baigneurs, des amateurs de surfs serait elle aussi responsable de l’augmentation du nombre de requins.
Sur cette plage – telle la baie de Saint-Paul – il est écrit « baignade interdite ! » Mais, malheureusement, les baigneurs, les surfeurs n’en font qu’à leur tête, ils se jettent à l’eau, et après on met la faute sur les requins.
Nous, notre place est sur terre, eux… leur place est dans l’eau.
Chacun a sa place dans ce monde, et tuer les requins n’arrangerait pas les choses.
Article rédigé par David (4°C)