La Véritable histoire des plantes de la Réunion
Le Bois Puant
Il était une fois, un père et une mère arbre qui avaient plusieurs enfants graines. C’était une gentille famille, à part quelques graines qui demeuraient très orgueilleuses à cause de leur odeur qui leur avait donné le nom de « Bois Sent Bon » ! Ils vivaient heureux dans une vaste forêt à Maurice.
Un jour, une sorcière arriva dans cette fameuse forêt et prit en otage une des petites graines qui se pavanait devant d’autres habitants des bois, en se vantant de son odeur incontournable que les autres enviaient.
Après l’avoir emmenée dans son repère, la sorcière échangea son odeur infecte avec celle de la petite graine, puis la rebaptisa « Bois Puant ».
Comme la petite graine n’avait plus aucune qualité, la sorcière la relâcha sans aucun regret. Dès que la pauvre graine rentra chez elle, tout le monde, y compris sa famille, se moqua d’elle à cause de sa nouvelle odeur puante. Ils en arrivèrent même au point de la chasser du logis. La malheureuse graine errait seule dans la sombre forêt, jusqu’au moment où elle arriva sur une plage déserte. Soudain, elle vit un oiseau se poser près d’elle :
« Que fais-tu seule, ici, sur cette plage déserte ? demanda l’oiseau.
– Je me suis fait chasser du logis, lui dit la graine en lui racontant son histoire.
– Je peux te conduire sur une île que je connais bien et qui est sur mon passage, elle s’appelle la Réunion. »
La graine accepta avec joie et ils partirent dès l’aube vers cette île inconnue.
Lorsque la graine arriva sur l’île, elle remercia l’oiseau qui partit sans tarder à cause de l’odeur qu’il avait déjà dû endurer tout le long du chemin.
Quelques années plus tard, alors qu’elle se reposait sur une petite colline, habituellement déserte, elle vit une autre graine qui semblait perdue. Elle tomba éperdument amoureuse de cette nouvelle graine qui dégageait la même odeur qu’elle.
Après avoir fait connaissance, elles décidèrent d’aller dans les hauts de l’île, plus au frais. Le climat aidant, elles eurent beaucoup d’enfants malodorants mais très gentils. Ils formèrent une nouvelle famille d’endémique, « Les Bois Puants ».
Morale : Le vrai bonheur n’est pas dans la beauté, ni dans l’apparence mais il est dans le cœur.
Maé, Marion et Anna 607
L’ Alamanda
Il était une fois, une fleur mauve piquante qui vivait en Amérique du sud. Alors qu’elle poussait paisiblement, une souris sauvage mangea la graine de la plante. Cette même souris se fit manger par un phoenix, qui en faisant ses besoins, rejeta la graine qui tomba dans la mer. Les vagues l’emportèrent jusqu’aux plages de l’île de la Réunion. Cette petite graine sans défense arriva ainsi, malmenée, jusqu’à la maison de grand mère Kal.
La graine s’enfouit dans le sol et donna naissance à une fleur d’Alamanda devant la maison de cette grand-mère.
Mais un jour, alors que grand-mère Kal sortait de chez elle, elle se piqua avec la plante. Le sang de cette dernière se rependit sur la fleur. Celle-ci devint, alors, jaune et douce telle la lumière du soleil et ses épines disparurent la rendant agréable au toucher comme la caresse d’une mère.
Grand-mère Kal pour s’assurer qu’aucun animal ne toucherait plus à cette plante, décida de la replanter dans son jardin personnel car personne ne s’y aventurerait.
L’Alamanda devint une plante majestueuse dans le jardin de grand-mère Kal que tout le monde lui enviait. Peu à peu, elle donna quelques plants à ses amis qui les plantèrent ici ou là. A leurs tours, ils en donnèrent ; répandant ainsi sur toute l’île cette merveilleuse plante jaune où coule encore un peu du sang de grand-mère Kal.
Allan , Mathéis et Dylan 602