Exploring biodiversity and ecology through the lens of creativity and culture

1- Après 11h de vol et 7h de train, nous sommes arrivées à Barcelone dans le cadre de notre mobilité ka1 qui s’est déroulée du 10 au 15 Juillet 2023. Le lieu de formation se situe au coeur de Barcelone, dans les Ramblas, à Catalunya. C’est une place incontournable du centre de la ville, très animée et touristique, bordée de restaurants et de boutiques.

    

2-Exploring biodiversity and ecology through the lens of creativity and culture. Traduction : explorer la biodiversité et l’écologie par le biais d’activités créatives et culturelles.

3- Nous étions huit enseignantes venues de Grèce, de Chypre, de Hongrie, de Hollande, de Pologne et de l’île de la Réunion. La formatrice était d’origine espagnole et notre langue de communication était l’anglais revisité à travers de multiples accents plus savoureux les uns que les autres.

4- Cette formation s’inscrit dans l’un des axes du projet de notre établissement qui est le développement durable. La biodiversité et l’écologie ne sont pas que des sujets à la mode. En tant qu’acteurs pédagogiques, nous avons le devoir d’éveiller les consciences de nos élèves au devenir de notre planète. Chacun a un rôle à jouer et des habitudes à faire évoluer. Rappelez-vous la légende du colibri. Aussi petit qu’il soit, il met toute son énergie à essayer d’éteindre l’incendie qui se propage dans la forêt en déclarant : « Je fais ma part . »

5- La formation nous a rappelé que la biodiversité renvoie à la diversité des espèces vivantes sur la planète : faune, flore, êtres humains forment un écosystème. Le rôle de l’écologie est de protéger et de garantir cet écosystème. Les scientifiques ne sont pas les seuls à porter sur leurs épaules cette responsabilité. La protection de la planète relève d’une responsabilité collective, d’un engagement collectif, tout le monde est concerné. Nous ne citerons qu’un exemple, celui de la bouteille en plastique qui met environ 450 ans à se décomposer. En vérité, le plastique se transforme en particules microscopiques dans nos sols. Si bien que nous finissons par en boire et en manger.

6- Voici un des outils pédagogiques qui nous a été présenté lors de notre formation : dessiner notre main et mettre sur chaque phalange une information nous concernant : notre superpouvoir, un endroit magique, les raisons de notre présence à la formation, un changement que l’on souhaite, et notre passion. C’est une manière ludique de réfléchir sur nous-mêmes mais aussi de nous projeter sur les attendus de la formation. C’est un outil transférable également au sein de la classe pour sensibiliser les élèves au démarrage d’une séquence en les incitant à la réflexion sur n’importe quel sujet.

 

7- Voici un deuxième exemple d’outil pédagogique exploré : il s’agit d’une création visuelle réalisée à deux ou trois faisant appel à notre créativité afin d’illustrer les concepts de biodiversité et d’écologie. Certains ont opté pour un dessin. Cette activité a été suivie d’un échange /débat qui a permis de mettre d’accord l’ensemble du groupe sur les notions étudiées.

8-D’autres ont choisi une création visuelle réalisée à partir de pâte à modeler. Dans les deux cas, il s’agit d’offrir à l’élève un espace de liberté pour exprimer la notion étudiée avec ce qu’il est et ce qu’il aime tout en collaborant avec ses pairs. Ces activités répondent à un type d’intelligence et sont à privilégier en fonction du public que l’on a. D’autres activités explorées font davantage appel aux sens, à la mise en mouvement du corps, à la respiration. Le but est de se connecter à son environnement et d’être capable de se situer par rapport à lui.

 

9-Quand nous n’étions pas dans les murs de l’école, nous étions hors les murs. Nous nous sommes rendus au Musée national d’art de Catalunya. L’objectif était d’observer et d’analyser le rapport de l’homme et de la nature à travers des oeuvres d’art de différentes époques. Nous avons fait le constat que la nature disparaissait au fur et à mesure au profit d’une société où l’homme est représenté seul.

 

10- Puis nous nous sommes rendus au musée des sciences, pour une approche plus scientifique du sujet. Cosmogaixa est réputé pour être l’un des meilleurs et plus modernes musées des sciences naturelles de l’Europe. Nous avons découvert de très grandes expositions, notamment la forêt amazonienne ou encore le planétarium. Ce musée offre la possibilité de faire des expériences scientifiques de manière interactive ( observation céleste, expérience de la pendule,…).
Notre objectif consistait à observer le musée et repérer les éléments utiles visant à illustrer notre projet final sur les problématiques liées à l’environnement.

 

 

11 – La formation a soulevé des interrogations liées à notre métier à savoir le rôle de l’enseignant dans le processus d’apprentissage. Parmi les questions posées nous retiendrons : Comment faciliter l’autonomie des élèves ? Quel espace de liberté leur accorder pour s’exprimer ? À quel moment tenir compte des émotions du groupe élèves dans le processus d’apprentissage ? Quels outils choisir pour faire explorer dans le but de mieux apprendre ? Comment gagner leur engagement sur la durée ?

12- Mais changer ses pratiques pédagogiques peut susciter certaines peurs. En tant qu’enseignant nous pouvons manquer de confiance ou douter de nos capacités à mener des projets, et la peur est tout à fait légitime. C’est pourquoi ce type de formation sert aussi à rassurer, à explorer, à partager des pratiques pédagogiques communes ou nouvelles, l’important étant de bien mesurer ce qu’on gagne ou ce que l’on perd, et de se montrer flexible.

13 – Tout au long de la formation l’objectif était donc de collecter et d’explorer des supports pédagogiques variés afin de construire une future séquence pédagogique capable de prendre en compte les différentes intelligences de nos élèves. Il s’agissait de trouver le chemin facilitateur capable de les intéresser et de les engager dans un projet autour de la biodiversité et de l’écologie.

14-Pour ce faire nous avons eu l’idée suivante : proposer l’observation des panneaux publicitaires de la ville : les élèves devraient repérer les éléments saillants des différentes affiches évoquant une situation perturbant l’écosystème (par exemple la surconsommation, les panneaux lumineux gourmands en électricité,..). Puis leur demander en retour de réaliser une affiche publicitaire avec un slogan incitant à préserver l’environnement. Ils deviendraient ainsi des ambassadeurs de la protection de la planète. L’affiche publicitaire repérée sur un mur du métro en offre un bel exemple : elle illustre l’équilibre parfait que nous devrions tous adopter : pour profiter des dons de la nature il faudrait aussi être capables de donner et la protéger.

15- Quand nous n’étions pas en formation nous sommes allées à la découverte de la culture espagnole : une virée incontournable au marché de la Boqueria pour s’enivrer les sens, une photo souvenir avec les plus belles statues humaines, une balade en bateau pour découvrir Barcelone sous un nouvel angle, une observation fine des monuments visibles de Gaudi, une expédition en bus pour se rendre à Barceloneta plage et découvrir des plats hors de prix.

 

16- N’en doutez pas, ces mobilités sont aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir des spécialités locales telles que les patatas bravas, la paella, des spécialités de la mer servis avec ses délicieux poivrons, les esquimaux 100% fruits … Sans oublier un moment très apprécié des espagnols appelé « Pica pica », et place aux tapas. Enfin, nous avons observé ébahies les immenses verres de sangria servis aux assoiffés en fin de journée !

17- Pour clôturer notre séjour, nous nous sommes offerts une échappée belle à Tossa de mar, ville surnommée le « paradis bleu » par le peintre Marc Chagall. Loin de la foule et de l’agitation suffocante de Barcelone, là-bas nous y avons trouvé une démarche plus lente et un rythme plus farniente. Nous avons particulièrement apprécié le cadre pittoresque offert par le beau château médiéval surplombant la mer ainsi que nos déambulations dans les étroites rues pavées (pleines de boutiques) avant de rependre le chemin de notre île.

18-Pour résumer, cette mobilité a vraiment été riche et intense. Elle nous a apporté une meilleure connaissance de la biodiversité et de l’écologie, nous a ouvert les yeux sur des habitudes et des pratiques qui doivent évoluer car néfastes pour notre planète et notre santé. Elle nous a rappelé que notre rôle d’enseignant et de trouver comment transmettre de manière simple ce qui semble difficile. Enfin, cette mobilité a été l’occasion de renforcer notre maîtrise de l’anglais.

19-  Ainsi, nous nous sommes envolées jusqu’à Barcelone et avons butiné de nouveaux outils pédagogiques qui vont relancer notre engagement et réflexion professionnels pour cette nouvelle année scolaire. Ces outils nous les partageons avec vous avec plaisir.

 

Mme Premdjee et Mme Gisquet ( enseignantes de lettres modernes)