Mesdames, Messieurs,
Depuis le début de l’année, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a reçu quatre signalements de cas d’insuffisance rénale aiguë liés à l’utilisation de produits de « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique. Trois intoxications se sont produites entre janvier et août 2024. Un quatrième cas a été déclaré au mois d’octobre 2024.
Un état des lieux des connaissances sur la toxicité rénale de l’acide glyoxylique en application capillaire est en cours par l’Anses. Dans l’attente des conclusions de cette expertise, l’Anses, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la santé (DGS) appellent à la vigilance concernant la possibilité de survenue d’insuffisance rénale aiguë en lien avec l’application de produits lissants contenant de l’acide glyoxylique et, compte tenu du risque associé, déconseillent leur utilisation.
La cosmétovigilance joue un rôle essentiel dans la surveillance et la sécurité des produits cosmétiques. Elle permet de signaler et de documenter les effets indésirables liés à l’utilisation de ces produits, contribuant ainsi à l’amélioration continue de la réglementation et à la protection des consommateurs.
Tout cas d’insuffisance rénale aiguë potentiellement lié à l’utilisation de produits de lissage contenant de l’acide glyoxylique doit être signalé aux autorités compétentes en matière de cosmétovigilance.
Ces signalements, effectués via le Portail des signalements, sont essentiels pour mieux comprendre les risques associés à ces produits et pour adapter les mesures réglementaires en conséquence.
Il est important d’informer les patients concernés des risques potentiels liés à l’utilisation de produits de lissage contenant de l’acide glyoxylique et de les encourager à consulter immédiatement un professionnel de santé en cas de symptômes suspects après l’utilisation de ces produits.
En sensibilisant les patients et en signalant les cas d’effets indésirables, nous pouvons documenter les travaux de cosmétovigilance et ainsi améliorer la sécurité des produits cosmétiques.
Je vous remercie pour votre mobilisation.
Grégory EMERY
Directeur général de la Santé