L’art élève les consciences, et apporte la paix
ou
« Kaniki », un spectacle de la troupe ARTMAYAGE de Florence BOYER.
Ce jeudi 26 septembre, dès midi Nico un technicien des arts du spectacle s’activait à installer une scène devant l’infirmerie entre les bâtiments A et T. la chose n’est pas coutume, du coup des agents du Lp, apposaient à même le sol, un puzzle géant de tapis, sur lequel des bâches noires étaient déroulées. Vers 14h00, la sono distribuait à qui voulait l’entendre quelques notes par ci par là, un chant , parfois des sons, simplement des sons bizarres. A l’abri des regards, dans une salle d’art … plastique, les danseurs s’échauffaient déjà. il ne restait plus qu’à prier pour diminuer l’ardeur du soleil, sinon il allait faire chaud, très chaud même en extérieur sur cette scène temporaire. 14h35 ; çà sonne ; les élèves arrivent disciplinés ; s’installent certains au balcon, d’autres au rez de chaussée, il y en avait de partout, une bonne centaine.
Sans musique, aucun son, pas un bruit, le spectacle commence. Quelques minutes après, La musique rattrape les danseurs qui courent, sautent se contorsionnent, mais surtout se chamaillent. De vrais Kaniki, des enfants ravageurs, des désordeurs diraient ma grand-mère créole. Oh oui, ils ont ravagé le tapis, touché nos coeurs, tourneboulé nos sens. Par-dessus, par dessous, nous étions charmés, interpelés, presque ravagés de l’intérieur, bien que les spectateurs, des élèves du LP Horizon affichaient un calme olympien, une attention sans pareil : le spectacle est beau, d’une haute technicité et d‘une poésie qui en aura ému plus d’un. Gilbert, 1 bcom confiera : c’est la première fois que j’assiste à un spectacle de danse, c’est beau et ses yeux continuent à rêver, ils brillent. C’est si beau on l’a tous pensé, certains l’écriront dans le livre d’or. Quelle énergie, quelle générosité, d’ailleurs quelques retardataires justement excusés se verront offrir des prolongations… le matériel se rangeait à peine , on rebranche la sono et c’est reparti pendant la récré…. Nombreux seront les élèvent qui restent malgré la cloche qui les libère. Oui, silencieusement, très respectueusement ils assistent et en redemandent. On y reconnait ici un pas de Maloya, ici du contemporain, à l’autre bout de la pièce, des Japonais non confondables à leurs petits pas, et à leur bas de kimono, se chamaillent encore. Dans le manguier, les feuillent participent aussi en chantant dans le vent, dans les temps de silence, leur musique se substitue à la sono. On voyage dans plusieurs pays, dans nos pensées, nos émotions se laissent emporter par la brise légère qui caresse nos visages..Celui des danseurs expriment tantôt la joie, tantôt l’étonnement ; l’agacement. A la fin on ne lit que de la joie, une légitime fierté d’avoir offert un vrai spectacle, le bonheur d l’avoir reçu.
Pour ceux qui pensent avoir raté un évènement rare au LP Horizon, peut être qu’ils ont raison, mais pas besoin de les suivre jusqu’à Taiwan, paris, le Mans , et bien d’autres destinations programmées, si on n’a pas eu l’occasion de les retrouver le samedi au musée Stella Matutina, recherchez « artmaillage » ou « kaniki », le soectacle se cache encore à certaines occasions à la Réunion… de vrais ravageurs ces kaniki, mais nos élèves de LP eux, ils ont été sages. BRAVO à tous.
Teyap