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Dans le cadre de l’action « Un auteur , des lecteurs » organisée par l’association « Ile à la page« , les élèves de la classe de 205 ont accueilli l’autrice Manon Fargetton le mardi 26 avril au CDI. Pendant la rencontre, les élèves lui ont posé des questions sur son œuvre, son métier d’écrivaine, ses sources d’inspiration. Ils ont également lu quelques-uns de leurs passages préférés choisis dans ses différents ouvrages et présenté leurs productions.

Manon Fargetton a ensuite lu un chapitre de son roman A quoi rêvent les étoiles, pour le plus grand plaisir des élèves. L’après-midi s’est achevé par une séance de dédicaces et un goûter copieux.

 

                                       

             

 

Quelques-unes des questions posées à Manon Fargetton :

Où et comment trouvez-vous l’inspiration ?

Manon précise d’abord qu’elle n’aime pas le mot “inspiration” mais qu’elle préfère le terme “d’idées”. “L’inspiration ça a quelque chose de magique alors que des idées c’est concret.” Elle trouve ses idées dans des livres, des documentaires, des biographies, des films mais aussi dans des témoignages, des articles de journaux (d’où vient A quoi rêvent les étoiles) et mêmes dans des rêves. Les idées se trouvent dans les choses qu’on voit, dans les choses qu’on fait. Moi par exemple, j’adore les gares parce qu’il y a beaucoup de passages, des personnes qui se séparent ou qui se retrouvent.”

 Comment arrivez-vous à surmonter le syndrome de la page blanche ?

Manon n’a jamais eu le syndrome de la page blanche, elle se pose toujours beaucoup de questions avant d’écrire, de manière à ce qu’elle sache toujours où vont ses histoires, pour ne jamais se retrouver coincée.

Pourquoi avoir choisi cette fin pour Nos vies en l’air ?

Alors que nous (lecteurs) trouvions que la fin manquait de précisions sur l’évolution des personnages principaux (Océan et sa relation avec son père, Mina et son harcèlement, vont-ils se retrouver plus tard ?), Manon nous donne son point de vue sur les fins fermées : “J’ai toujours détesté les fins fermées, parce qu’elles ne me donnent plus la possibilité de rêver. Dans la vie, une histoire n’est jamais finie.” Elle veut nous donner le choix et ajoute d’ailleurs que “Le vrai problème de Mina ce n’est pas son harcèlement.” (C’est le devenir de la fille qu’elle a poussée dans les escaliers). Elle avoue que Nos vies en l’air est le seul livre où elle a eu du mal à se décider pour la fin. C’est lors d’une discussion avec sa mère qu’elle a finalement choisi.

Sa mère : “Qu’est-ce que tu veux dire à tes lecteurs ?”

Manon :  “Je ne peux pas dire, vas-y saute.”

Dans quel état d’esprit êtes-vous à la publication d’un livre ?

“Quand un livre sort, je sais que je ne peux pas aller plus loin, j’ai fait au mieux.” Et à propos de la réaction des lecteurs : “Tu ne peux pas savoir et ça ne dépend pas de moi, si celui-là ne plaît pas, ce n’est pas grave il y a le suivant.”

Pourquoi avoir choisi Paris pour Nos vies en l’air ?

“A Paris il y a une vie nocturne que j’aime beaucoup, je voulais montrer ce côté vivant de la nuit là-bas.” Elle explique aussi que pour qu’un livre soit crédible, elle doit connaître le lieu où se déroule l’histoire.

Y a-t-il un de vos personnages qui vous ressemble ?

“J’ai un lien avec tous mes personnages principaux. Mes personnages, c’est tous moi et ce n’est jamais complètement moi.”

Compte-rendu de Célia CHERASSE