Comme chaque année, un exercice de portrait est demandé aux étudiants et aux élèves. Cet exercice se fonde sur une contrainte : celle du « show don’t tell » qui oblige à utiliser toutes les possibilités visuelles et sonores d’un dispositif technique, sans passer par la facilité du dialogue pour décrire l’abstrait : une passion, un caractère ou encore un centre d’intérêt de la personne portraiturée.

Théo porte le rythme de l’océan au plus profond de lui et il a bien voulu, pendant 2’08, nous initier en nous faisant ressentir la cadence, la vitesse de la glisse et la force des vagues. Son film nous fait nous tenir à ses côtés, voir ce qu’il ce qu’il voit, ressentir ce qu’il ressent, grâce au parti pris du dispositif technique qu’il a mis en place : la caméra subjective. « Surfer, c’est comme être sur le dos d’un oiseau et voler au-dessus des vagues ». Bon vol !

Chaque jour nous sommes exposés à environ 1200 images. Ce décompte ne contient pas les images que nous allons chercher volontairement : films, séries, jeux vidéo. Mélynda a fait le portrait de Naël, en 2’05, qui se fait souvent attraper par ces images jusqu’à une heure trop tardive dans la nuit.

Lauriane et Aurore se sont inspirées du film de Greta Gerwig, Barbie, pour décrire un univers girly en 1’09. Deux autres clins d’œil dans leur film : le premier renvoie au burlesque, en utilisant le format 4/3 à l’intérieur duquel, le corps bouge en accéléré et bien entendu, par la musique, une allusion est faite au film tendance de Garry Marshall Pretty Woman.

Pascale Hermann
Professeur CIAV