Elèves en stages au CNRS : un bilan très positif

Trois élèves de terminale et de l’atelier des deux infinis, Léa-Maria, Tatiana et Lounès, sont partis en stage une quinzaine de jours au mois de juillet dans un laboratoire de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) du CNRS. Pour tous les trois, ce fut une expérience exceptionnelle de pouvoir travailler sur un projet au sein d’une équipe de chercheurs. Le bilan tiré avec chacun d’eux et avec les équipes d’encadrants des laboratoires est très positif : la motivation, les connaissances et l’implication au sein des équipes ont été particulièrement remarquées.

Léa-Maria était en stage au Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire, sous la direction de Laurent Serin, le parrain de l’atelier des deux inifnis. Au sein de l’équipe de recherche SOLID, elle a travaillé sur des simulations d’expériences mettant en jeu d’hypothétiques  neutrinos massifs, appelés « neutrinos stériles », dont l’existence pourrait expliquer une partie de la matière noire. Pour cela, elle a commencé à programmer en C++. Au cours de son stage, elle a eu l’occasion d’assister dans l’auditorium du laboratoire à une conférence de Gérard Mourou, prix Nobel de physique 2018, et de participer à un séminaire en anglais sur le boson de Higgs ! Elle est venue présenter son compte-rendu aux élèves disponibles de l’atelier fin août. Ses encadrants ont relevé :

j’ai été très étonné par son niveau (de même que l’étudiant en thèse qui l’a suivi), constatant que certains étudiants de L3 n’avait probablement pas son niveau et encore moins sa motivation. Elle a été très efficace avec comme anecdote : je lui donne un livre pour qu’elle puisse en apprendre un peu plus, et elle revient le lendemain matin en ayant lu et compris !

 

 

De son côté, Tatiana a effectué son stage à l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon, sous la houlette de Corinne Augier et d’Antoine Cazes, au sein de l’équipe Edelweiss, expérience dédiée à la recherche de la matière noire au Laboratoire Souterrain de Modane. Egalement bien encadrée par un doctorant, Dimitri, qui lui a permis de se perfectionner en programmation en Python et de faire un travail utile au laboratoire. Au cours de son stage, elle a eu l’occasion de retourner à Modane, et cette fois de rentrer dans la salle blanche de l’expérience Edelweiss. Elle aussi a donné une très bonne image d’elle-même, comme le signale Corinne Augier :

Ca nous a fait plaisir de l’avoir : elle est gentille, agréable, motivée, intéressée par tout (ça nous change de certains étudiants…). Et a priori on ne l’a pas degoûté de la physique : elle va
même réfléchir à savoir si la recherche la tente.

 

 

Lounès était en stage au Laboratoire d’Annecy de Physique des Particules (LAPP), sous la direction de Rémi Lafaye et d’Isabelle Wingerter, dans l’équipe Atlas. La mission consistait à programmer en C++ une carte électronique qui sert de calibrage pour une autre carte qui sera installée sur le détecteur ATLAS sur le LHC au CERN. Lounès s’en est tiré remarquablement, faisant nettement progresser le projet, comme le signale Isabelle Wingerter :

Avec Lounès on a pris pas mal de données « fines » à petits et moyens DAC pour mieux décrire la non-linéraité. Nous avons un brouillon de note que j’aimerais faire circuler d’ici peu.

 

Et ses qualités, qui n’ont pas été bien été prises en compte dans Parcoursup, se sont bien mieux révélées lors de ce stage :

C’était super avec Lounès : il a pris à la fois des mesures avec Richard et fait de l’analyse avec Rémi et moi ; il est incroyablement vif et débrouillard, très gai et de bonne humeur ; je l’ai trouvé vraiment très sympa.

 

 

Isabelle Wingerter, résumait également à sa façon, le bilan de ces stages :

L’enthousiasme et la volonté de ces jeunes des classes de Gérard sont impressionnants ; ils ont une de ces pêches !

 

Laurent Serin, qui supervisait ce projet auprès de ses collègues des différents laboratoires de l’IN2P3, se montrait lui aussi très satisfait d’un tel bilan :

il n’y a pas eu d’erreur sur aucun des étudiants envoyés en stage.

 

L’atelier des deux infinis renouvellera éventuellement des propositions de stage du même type pour certains des élèves de terminale dont l’engagement constant au sein de l’atelier méritera d’être récompensé et prolongé par une immersion au sein d’une équipe de chercheurs, qu’il faut remercier très vivement pour l’accueil qu’ils ont réservé aux trois lycéens, de même que les directeurs de ces laboratoires qui leur ont offert cette belle opportunité.