A l’occasion du renouvellement de la convention de partenariat entre l’académie de La Réunion et les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) le mardi 8 octobre 2019, il a été présenté à M. le Recteur et à Mme la Préfète des TAAF, les projets pédagogiques réalisés dans l’année par différents établissements scolaires de La Réunion.
Ainsi, Pauline, Liz et Pierre ont pu présenter le projet réalisé l’an dernier pour leur TPE, à savoir l’étude de la variation du flux de rayonnement cosmique dans l’océan indien, après avoir réalisé une mesure de 25 jours en embarquant le petit détecteur COSMIX sur le Marion Dufresne, le bateau des TAAF, lors de la rotation de décembre vers les îles australes, Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam.
L’originalité de ce projet comme sa qualité scientifique et technique ont été unanimement soulignées.
De son côté, Mahel, élève de première, qui avait suivi ce projet l’an dernier, a décidé d’en donner une suite car il est apparu dans les données des fluctuations dans les variations du flux qui pourraient avoir pour origine les vaiations de pression atmosphérique. Il a donc présenté les contours d’une nouvelle étude, qui, tout en affinant le traitement des données de la mission déjà effectuée, pourrait aussi avoir un aspect expérimental en laboratoire. L’objectif serait d’établir un modèle plus élaboré incluant à la fois la variation de latitude et de pression atmosphérique. La validation de ce modèle nécessiterait alors d’embarquer une nouvelle fois le détecteur vers les latitudes plus élevées.
La communication sur l’activité de l’atelier des deux infinis et notamment sur ce projet s’est étendue au niveau national dans les actualités du site du CNRS, mais aussi au niveau international lors d’une communication réalisée par le responsable pédagogique du réseau Cosmos à L’école au sein de l’IN2P3-CNRS lors de la conférence semestrielle de l’IPPOG, l’organisme international chargé de la sensibilisation à la physique des particules.
Lors de cette conférence, il a aussi été présenté un projet de mesures du même type réalisé par des étudiants italiens dans l’océan arctique, d’où l’idée qui a germé au sein de l’atelier de réaliser une mesure jusqu’en Terre Adélie, idée présentée à Mme La Préfète.
« Ce n’est pas impossible » a alors répliqué Mme La Préfète à la surprise générale, expliquant le nouveau mode de fonctionnement de l’Astrolabe, le navire de la Marine Nationale chargé des missions en Antarctique depuis Hobart en Tasmanie, mais basé désormais à La Réunion en période hivernale. Il faudrait alors solliciter le concours de la Marine Nationale, avec laquelle M. le Recteur a précisé qu’il allait bientôt signer une convention, et de l’Institut Paul-Emile-Victor, chargé des études scientifiques en Antarctique. Un dossier va donc être constitué en conséquence et transmis prochainement à Mme la Préfète.
D’un projet à l’autre, le partenariat entre l’atelier des deux infinis et les TAAF a donc encore de belles heures à vivre !
Des remerciements particuliers sont à adresser à Nelly Gravier, chargée de communication au sein des TAAF, pour la préparation de la présentation et de la transmission de ses photos.
