“Mon nom est Marine Léost, je suis née le 24 février 1984 à Belle-Îsle-en-Mer.
Je fais de la peinture et du dessin depuis que j’ai 3 ans, et je n’ai jamais arrêté. Je l’ai vécu comme un don et cela m’a beaucoup aidé. La peinture, c’est une porte vers un ailleurs, avec lequel on peut emmener les autres. On peut y parler de ce que ‘l’on veut, et pour ma part, je suis conduite par la notion, encore très désuète dans l’art, de la Beauté. Je crois que c’est ça qui m’habite le plus dans ma peinture.
La Beauté c’est quoi ? À vrai dire je ne sais pas trop, il y a dans cette notion quelque chose qui nous amène vers un dépassement. On a tous et toute une capacité à nous émerveiller, la lumière bleue sur les falaises du volcan, des bulles qui scintillent avec le soleil sous l’eau ou une personne qui danse, les vitraux d’une église ou une personne qu’on aime. Cette capacité est fragile et précieuse, tout comme chaque chose qui fait notre humanité. Une œuvre peut nous chambouler profondément, car elle peut parler à des dimensions de nous-mêmes bien plus grande que ce qui fait notre vie habituelle. Pour ma part, je n’ai absolument pas la prétention de chambouler qui que ce soit bien sûr, mais ces questions m’intéressent.
Pour ce qui est de mon parcourt, j’ai découvert le graffiti en 1997, plus tard, j’ai fait les Beaux-Arts, puis j’ai travaillé et travaille encore avec tous les publics qui me sollicitent via des assos ou institutions, des enfants aux gramounes, élèves ou migrants, familles ou jeunes du Quart-Monde.
Je vous souhaite de garder un regard toujours nouveau pour le monde qui nous entoure.”
En 2022, Mo Armen a mis en fresque Zahira, jeune esclave marron qui se bat pour sa liberté en tant que femme, héroïne de la pièce de théätre “Tapkal, le royaume des nuages”, d’Isabelle Hoarau-Joly. Une magnifique occasion pour des élèves de 5e et de 4e de découvrir les techniques du street-art et de participer à la création d’une oeuvre auprès d’une artiste généreuse et engagée.
Merci aux artistes qui nous ont accompagnés dans ce projet, Mo Armen, Isabelle Hoarau-Joly et Gorg One (notre parrain), à la Mairie des Avirons qui a financé l’intervention de Mo Armen, et au Département qui a financé l’achat du matériel via le Passeport Educatif du Collégien (PEC).
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