Découverte botanique du sentier du Bon Accueil

Pour voir la vidéo gagnante du prix de l’action éco-déléguée (pour La Réunion, 2e année consécutive que nos éco-délégués remportent le prix !) cliquez sur le lien ci-dessous

 


Lundi 17 juin, nous sommes partis aux Makes avec les gagnants du concours du Développement Durable: 11 élèves de 503 et 5 éco-délégués ; puis le lundi 24 juin avec les 13 autres élèves de 503 et 5 autres éco-délégués.

C’est M. Bruno GONTHIER, notre guide de l’ONF (Office National des Forêts), qui nous a accompagnés sur le Sentier de Bon Accueil. Les chemins étaient boueux mais le soleil bien présent.

Notre guide a commencé par nous présenter les plantes envahissantes contre lesquelles il lutte : le longose, le goyavier, le califon, le bois de Noël, le raisin marron et la canne fourragère.

Les longoses sont coupés une à deux fois par an. Dans la forêt des Makes, ils ne sont pas arrachés parce que le sol est meuble et que les rhizomes des longoses empêchent l’érosion.

Les agents de l’ONF ont mis en place un système de treillis pour isoler le califon de la terre et lui éviter de se reproduire une fois arraché. Pour d’autres plantes, ils les laissent sur le sol comme engrais naturel ; parfois ils peuvent vendre leurs fleurs pour la distillation ou pour leurs vertus médicinales.

On a aussi découvert les arbres de la forêt de bois de couleurs (endémiques) : le Tan Rouge, était autrefois utilisé pour teindre des textiles en rouge et pour le miel vert (à partir de ses fleurs).

L’affouche (c’est louche!), un très gros arbre, très vieux (un des spécimens avait entre 300 et 400 ans) possède des racines aériennes ; et quand celles-ci touchent le sol, elles génèrent un nouveau tronc. Il est reconnaissable par sa taille et ses feuilles plus claires.

Quand le bois rouge est jeune, ses feuilles sont fines et droites ; alors que quand l’arbre vieillit, elles deviennent rondes.

Le change écorce, qui a pour autre nom le goyave marron, renouvelle son écorce tous les un à deux ans.

Enfin, le fruit du Bois de Pomme (comestible mais pas savoureux) pousse à même le tronc de l’arbre.

On a également appris comment reconnaître le fanjan (ou fougère arborescente) femelle , grâce à son tronc qui a une forme de robe ; alors que le tronc du fanjan mâle est droit comme un pantalon.

Certains arbres, comme le bois rouge, poussent sur ces fanjans. Des années plus tard, la fougère meurt (naturellement ou braconnée), et on voit alors les racines aériennes à la base de l’arbre et un trou à la place de la fougère.

Les agents de l’ONF luttent aussi contre le braconnage : ainsi ils badigeonnent de goudron de Norvège (de la résine de pin) le tronc des bois jaunes ; en effet les braconniers aiment en prélever pour faire des tisanes et n’hésitent pas à couper l’arbre à la tronçonneuse ! Il ne reste plus que 15 spécimens de bois jaune dans cette forêt.

A la fin de notre visite, le technicien nous a montré une zone où des espèces endémiques ont été plantées, comme par exemple le bois de perroquet. La zone était complètement envahie par les espèces exotiques (surtout du califon).

L’ONF a d’abord nettoyé la zone en éliminant les espèces envahissantes. Puis des classes sont venues planter des espèces endémiques issues des pépinières de l’ONF (notamment celles des Makes et de L’Étang Salé), dans le cadre de l’action « un million d’arbres ». Nous avons remarqué que des arbres d’espèces différentes qui ont le même âge (3 ans environ) n’ont pas du tout la même taille.

Nous avons terminé la matinée par un pique-nique au niveau de l’aire des platanes.

Après le bon repas, dont le légendaire pâté de volaille de la cantine, nous avons décompressé par diverses activités physiques dont un roulé-boulé dans la pelouse de l’aire de pique-nique.

Fatigués, nous sommes ensuite rentrés au collège.

La classe de 503, 10 éco-délégués,Mme GUFFLET, Mme MALLET, Mme COULONGES et M. CARIDI

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