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Stella raconte…
Aujourd’hui, samedi premier septembre 2015, nous allons voyager dans le futur. Je suis super stressée mais en même temps tout excitée par ce voyage hors du commun. Notre professeur, monsieur Fontaine, est perplexe et un peu stressé. Ça va être la première utilisation de la machine. Nous espérons tous qu’elle va fonctionner correctement.
Je ne suis pas très à l’aise. Tous les regards de la foule sont posés sur nous ! Je suis très gênée car nous sommes photographiés de tous les côtés par les meilleurs journalistes du monde qui se battent pour obtenir un renseignement qui n’a pas été encore révélé au public. A travers cet énorme rassemblement, j’essaie de croiser le regard de mes parents. Les larmes aux yeux, j’aperçois ma mère qui agite une branche d’arbre, sûrement trouvée sur son chemin. Je l’appelle, ou plutôt je crie, en espérant qu’elle m’entende. Elle se fraie un chemin parmi la foule, suivie de mon père et de ma sœur. Nous sommes émus. Tout d’un coup, je n’ai plus envie de partir mais de rentrer à la maison. Mon papa, essayant de retenir ses larmes, me dit : « Fais attention ma puce, et restez groupés ! ». Il ajoute cette phrase qu’il a l’habitude de nous dire quand on le quitte : « Veille ton bout de nez ! ».
Un homme annonce, au micro, le départ dans deux minutes. Mon ventre se crispe. Ma mère, incapable de dire un mot, se contente de m’embrasser. Cette minute passée avec ma famille m’a paru passer à toute vitesse. Monsieur Fontaine nous appelle un par un et nous réunit au centre du stade. Deux ou trois élèves font les fiers, histoire d’être parfaits sur les photos, mais à leur façon d’être on n’a pas besoin d’être un spécialiste pour remarquer qu’ils sont coincés. Monsieur le maire monte sur l’estrade, puis, avec un pistolet, annonce le départ. Ces trois secondes paraissent interminables. Je sens que mes jambes ne me supportent plus, sûrement l’angoisse. J’entends vaguement au loin, le coup de pistolet. Devant mes yeux, je vois Yonathan disparaître. Ça y est ! On se retrouvera là-bas, en 2060 !
J-E raconte
J’ouvre les yeux, je ne sais pas où je suis. Je me retrouve assis sur de gigantesques racines d’arbres. En regardant autour de moi, je m’aperçois que je suis entouré de végétation effrayante. Cette forêt est immense, très dense et curieusement lugubre. J’ai froid, très froid. Je ne vois pas les autres élèves de ma classe, j’ai peur. Pourquoi suis-je le seul à être en 2060 ? Je prends alors mon courage à deux mains et je me lance à la recherche de mes camarades. Soudain, je m’aperçois que je gravis des ruines. On dirait des gradins. Je crois connaître cet endroit ! C’est le stade ! Je décide de marcher jusqu’au collège. Peut-être retrouverai-je mes camarades ?
Après plusieurs heures de marche, au milieu d’une végétation hostile, j’arrive enfin quelque part. C’est l’église ! Mais elle a été envahie par toutes sortes de lianes. Je suis inquiet, mais en même temps très excité de visiter cette sorte de forêt. J’essaie d’entrer dans le bâtiment, mais il y a tellement d’arbres et de plantes ! Soudain, une plante carnivore ferme son clapet. Incroyable ! Elle voulait m’attraper ! Je n’ai jamais vu une plante carnivore aussi monstrueuse.
Pendant ce temps…
LA SUITE AU PROCHAIN EPISODE !