Question d’une élève de quatrième. Cette question fait suite à une séance sur le rôle des différentes parties du cerveau dans le traitement des informations sensorielles.

Quelques rappels tout d’abord pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi le cours.

Qu’est-ce-qu’un AVC ?

Ces 3 lettres désignent une maladie très fréquente dans nos sociétés industrialisées : l’Accident Vasculaire Cérébral.

Il existe deux types principaux d’AVC :

Le 1er type est obstructif : il s’agit d’une artère du cerveau qui se bouche (en général par un caillot de sang) ; la partie du cerveau qui est alimenté normalement par cette artère ne reçoit alors plus de nutriments ni de dioxygène et meurt. Et toutes les fonctions du corps gérées par cette partie du cerveau sont alors perturbées voire impossibles. Les facteurs de risque de ce type d’AVC sont l’obésité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, le manque d’activité physique ; en bref l’hyper sédentarité et l’hyper alimentation de nos sociétés “modernes”.

Le 2eme type est hémorragique (hémorragie = perte de sang en dehors d’un vaisseau sanguin) : dans ce cas, c’est une artère du cerveau qui se rompt créant une hémorragie cérébrale. En générale, la rupture se fait au niveau d’une malformation (un anévrisme par exemple : la fameuse rupture d’anévrisme). Cause différente mais même conséquence. La partie du cerveau qui est alimentée normalement par cette artère rompue ne reçoit alors plus de dioxygène ni de nutriments et meurt.

Et quid du lobe frontal ?

Le lobe frontal (aussi appelé préfrontal), comme son nom l’indique, est la partie du cerveau situé juste derrière le front, à l’avant du cerveau. Cette partie du cerveau n’est pas vitale mais elle gère toutes les émotions, la relation avec les autres, l’affectivité, etc…

Le syndrome frontal :

Les médecins désignent par ce terme le résultat d’un AVC qui s’est produit dans le lobe frontal. Les patients concernés ne sont pas forcément hospitalisés pour leur AVC mais consultent souvent à postériori pour les troubles décrits ci-dessous :

On distingue deux types de syndrome frontal :

-Le syndrome frontal d’inhibition : il associe une hypoactivité (les personnes ne font plus rien spontanément), une aboulie (terme médical désignant l’absence totale de volonté), une apathie (défaut de relation avec les autres). Le discours est réduit ; le patient n’initie plus jamais une conversation.

-Le syndrome frontal de désinhibition : il associe au contraire une hyperactivité globale avec impossibilité de se concentrer sur une tâche, impulsivité, désinhibition verbale (la personne n’a plus aucun contrôle dans ses paroles) et moria (ce terme désigne, en médecine, une excitation générale avec euphorie permanente et tendances aux blagues puériles).

En conclusion : si l’un de vos proches change un jour radicalement de comportement, n’est plus reconnaissable dans ses relations avec les autres, l’AVC frontal est une hypothèse à envisager.