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Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus pour avoir péri
Louis Aragon (1897-1982) « Tu ne reviendras pas »

Dans le cadre du Centenaire de la Grande guerre, ce mercredi 2 mai, les élèves de 3è du collège assistent à une lecture spectacle intitulée «14/18 ou l’impossible oubli », proposée par Marie-Line Schrotzenberger et Yves Flank de la Compagnie montpelliéraine l’Aparthéâtre. En toile de fond, les élèves apprécient les peintures de guerre de Philippe Guerry qui illustrent cette pièce.
Le décor est planté : des lettres de soldats sont posées au sol comme autant de tombes. Les comédiens égrènent les dates clés de la Grande guerre.Les belligérants, les grandes batailles, les pertes humaines s’énumèrent … les mots tonnent, les chiffres claquent.
Les artistes évoquent alors le vécu des soldats français, allemand ou anglais à travers des témoignages poignants montrant la brutalité de la guerre, les difficultés dans les tranchées, les armements, l’horreur, le vécu des populations et des gouvernements à l’arrière qui doivent faire face à une guerre plus longue que prévue et la mort omniprésente … Ces lettres parlent aussi de l’esprit fraternel au-delà des combats, d’amour de la patrie ou de l’être aimée, des parents.
Des références donc à ceux qui sont tombés, et ceux qui sont revenus, soldats inconnus, poètes, écrivains comme Giono ou peintre comme Dix et bien autres qui laissent à la mémoire des documents essentiels pour construire notre Histoire, autour des valeurs, qui sont universelles.
La lecture spectacle se termine sur des images (INA ?) de la fin de guerre où on y voit des poilus heureux. Le poème d’Aragon « Tu ne reviendras pas » chanté par Léo Ferré accompagne ces images.
Durant une heure et demie de spectacle nos élèves sont emportés dans le tourbillon de la guerre 14/18. Ils se sont enrichis du jeu des acteurs.
Marie-Line SChrotzenberger et Yves Flank, nous tenons à vous remercier chaleureusement de nous avoir livrés « des nouvelles du front ».

« Il n’y a pas de gloire à être français, il n’y a qu’une seule gloire : c’est être vivant. »
Jean Giono (1895-1970)

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Jeanne CLAIN