EXPOSITION THÉMATIQUE ANNUELLE EN RÉSEAU (1er et 2nd degré) / Avril 2021
Année scolaire 2020/2021
Dans une période marquée par le COVID 19 et l’obligation du port du masque sanitaire à l’école, il semblait opportun d’étendre la raison du port d’un masque à autre chose qu’une logique sanitaire. Le masque, élément incontournable des fêtes rituelles ou carnavalesques depuis l’ origine des temps, a toujours été avant tout un accessoire de travestissement. Se déguiser, masquer son visage , sont des éléments incontournables de l’Histoire qui fait toute notre Humanité. Se travestir: devenir Autre, le temps d’ une fête, d’un rituel. Changer de nature, incarner un animal, un esprit, changer son identité ou son statut social, tout est permis lors des carnavals populaires ou à l’inverse, plus ritualisées par les religions ou les croyances lors de certaines mascarades tribales. Cette thématique fut donc proposée, et correspondait également au thème travaillé alors par l’artiste local Jean Marc LACAZE, qui vint faire une résidence d’ artiste en nos murs, et faire profiter à nos élèves, de son travail de recherches et de création en couture autour du costume et du masque.
Lors de cette exposition thématique annuelle, furent présentées des œuvres du FRAC Réunion, de l’ARTOTHEQUE de Saint Denis, mais également des artistes Jean Marc LACAZE et du duo R’ DU TEMPS, en regard des productions artistiques des élèves du réseau Plateau Goyaves. Ces derniers sont intervenus dans des classes de niveau 4eme pour réaliser une production collective de trois tenues complètes de carnaval (masque réalisé avec R’ DU TEMPS et costume avec Jean Marc LACAZE)
Le mot carnaval vient de l’italien carnevale, mardi gras, et du latin médiéval carnelevare, ôter la viande. Ce mot a donc une source religieuse: le catholicisme. A un moment donné de l’ Histoire, le Moyen Age, le peuple avait pour habitude de faire une fête assez délurée aux origines plutôt païennes. Cette fête finissait souvent par des danses et des chants autour d’un grand feu de joie dans lequel on brulait une sorte de figurine géante à l’effigie d’ un roi, d’un fou, d’un mauvais esprit, ou en l’ honneur d’une saison nouvelle , qu’on souhaitait prolifère et abondante en fruits de la Terre. Mais le pouvoir religieux en place à l’époque en Occident souhaita s’ approprier cette fête profane en l’intégrant dans leur calendrier religieux, de façon à mieux “contrôler” les libertés que s’octroyait son peuple à festoyer.
Aujourd’hui, et ce, partout dans le monde, nous retrouvons bon nombre de carnavals et mascarades quelque soit les religions, les cultures, le besoin de se retrouver, de faire la fête, de se sentir libre, est là, bien vivant.