Lutte contre les violences faites aux femmes et contre les féminicides 2024 – 2025
Aujourd’hui, les élèves de cinquième présentent leur projet réalisé en hommage aux femmes victimes de féminicides en 2024. Lors de cette année, en France, 93 femmes ont perdu la vie (84 lors de l’exposition), tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Ces chiffres sont bouleversants, mais il est essentiel de rappeler que derrière chaque nombre se cache une personne, une histoire, une vie qui a été brutalement interrompue.
Partie 01 : Elles avaient un visage, une histoire, une vie…
Extrait du discours des élèves de Cinquième (représentés par Marine, Zia, Giany et Miguel) pour la visite de M. Le Recteur : « Les causes de ces féminicides sont diverses et montrent toute l’ampleur de la violence : des fusils, des coups, des étranglements, des armes blanches. Ces victimes avaient entre 17 et 95 ans, rappelant que ces actes tragiques touchent des femmes de tous âges. Chaque visage que nous avons affiché est là pour rappeler que ces femmes ne sont pas que des chiffres dans une statistique.
Nous avons souhaité leur redonner une identité, un visage, pour qu’on n’oublie jamais qu’elles avaient une famille, des amis, des rêves. Ce projet est notre manière de dire que ces violences ne peuvent pas être ignorées. Derrière chaque photographie, il y a une vie brisée, et il est de notre devoir de ne pas les oublier. »
Tous les élèves du collège ont pu leur rendre hommage par l’écrit ou par le dépôt de fleurs confectionnées par chacun d’entre eux. Aussi, nous ne voulions oublié aucune d’elles. C’est pourquoi nous avons également affiché à nouveau les victimes des féminicides 2023 aux côtés des victimes de 2024…
Extrait du discours des élèves de Cinquième (représentés par Marine, Zia, Giany et Miguel) pour la visite de M. Le Recteur : « Les visages de ces femmes, que nous avons affichés, nous rappellent que ce ne sont pas de simples chiffres : chaque femme avait une vie, des rêves, des proches. En leur rendant hommage aujourd’hui, nous voulons nous assurer que personne ne les oublie et que chacun se rende compte de l’importance de lutter contre ces violences.
Pour montrer notre solidarité, tous les élèves du collège [6e, 5e, 4e, 3e] ont fabriqué des fleurs, une pour chaque femme, et nous les avons déposées au pied de leurs portraits. En entrant au collège ce matin, chaque élève a pu poser cette fleur en signe de respect et de mémoire. Ces fleurs représentent notre volonté de ne pas laisser leur souvenir s’éteindre.
Nous avons aussi mis en place un espace au CDI où chaque élève peut venir écrire un message pour ces femmes de 2023 et de 2024, un message pour leur rendre hommage et dire que leurs vies comptent, même après leur départ. Ce geste nous rappelle à tous que, tant que ces drames continueront, il sera de notre devoir de sensibiliser et d’agir. »
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Partie 02 : Des affiches de luttes contre les violences faites aux femmes…
Extrait du discours des élèves de Cinquième (représentés par Marine, Zia, Giany et Miguel) pour la visite de M. Le Recteur : « Aujourd’hui, je vous présente le projet que nous avons réalisé en classe de cinquième. Inspirés par l’artiste SaintHoax, qui détourne les personnages de contes pour dénoncer les violences conjugales, nous avons créé nos propres affiches en utilisant des personnages de Disney, mais aussi d’animés japonais et de comics. L’idée était de capter l’attention et de transmettre un message puissant à travers des héros que tout le monde connaît.
Pour construire nos affiches, nous avons utilisé plusieurs techniques. Par exemple, beaucoup ont travaillé avec du papier calque pour reproduire les personnages avec précision. Cela nous a permis de rester fidèles aux détails et aux proportions. Certains élèves, qui se sentent plus à l’aise avec le dessin, ont même réalisé leurs personnages directement, en laissant parler leur propre style artistique. Ensuite, on a travaillé les couleurs pour renforcer le message : le rouge pour représenter le sang et la violence, le bleu pour les « bleus » physiques ou émotionnels. Les couleurs jouent un rôle important pour provoquer des émotions et attirer l’attention sur les détails.
Les slogans, eux, sont une autre partie essentielle de notre projet. Nous avons pris le temps de les concevoir en jouant avec les mots. Par exemple, au lieu de « Je t’aime d’amour », nous avons choisi « Je t’haine d’amo(u)r ! ». Ces jeux de mots attirent l’attention tout de suite et renforcent le message. On a compris que pour qu’un slogan soit efficace, il doit être court, direct, mais aussi marquant, pour rester en mémoire. »
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Le Collège Roquefeuil tient à remercier M. Le Recteur pour son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et contre les féminicides ainsi que pour sa venue au sein de notre établissement durant laquelle il a pu constater l’engagement de nos élèves et des équipes pédagogiques. Les représentants des élèves de Cinquième qui se sont adressés à lui, même s’ils furent « un peu impressionné », ont apprécié « son écoute attentive, ses questions, son intérêt quant à leurs travaux et sa gentillesse ».
Crédit des photographies ci-dessus : Freedom.
Est-ce terminé ?
Non !
Malheureusement, l’année 2025 compte déjà cinq féminicides dont Isabelle, Sandy ou encore Nasrine… Nos élèves luttent donc activement contre les violences faites aux femmes et contre les féminicides tout au long de l’année scolaire. Progressivement, nos élèves de Prépa-Métiers préparent leur action et ont déjà récolté des fonds pour créer leur mini-association de lutte contre lesdites violences dont nous vous parlerons très bientôt !
