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Vendredi 21

Arrivée à l’aéroport. On ne réalise pas encore, de dires d’élèves. Tout est ok et normal. On a tous les papiers, toutes les affaires. Maurane est en retard. La base.

Monsieur le proviseur passe glisser son petit mot d’encouragement juste après l’enregistrement. Petite photo souvenir qui fait bien. Il y a de l’enthousiasme, des sourires, un drapeau de La Réunion, et beaucoup trop d’appareils photo à regarder.

On se dirige vers la salle d’embarquement. Ca y est, les parents doivent lâcher leur bébés. Promis, on n’a pas vu de larmes. Enfin…

Passées les formalités, Arthur ne réalise toujours pas, mais au moins, il n’a encore rien perdu. Ouf !

Installés dans l’avion, ça y est, prêt à décoller. On découvre des petits secrets, comme la tendance de certaine élève à flipper lors du décollage. Mais on sait garder les secrets alors on ne divulgue pas le nom de Maurane.

11h, c’est long, mais le vol est plutôt confortable. Du moins c’est ce qu’on se dit quand on entend Shanee ronfler durant une nuit complète. Les autres dorment un peu tant bien que mal, ce n’est pas une nuit reposante, mais on n’est pas extenué au moins.

5h40, on atterrit. Pile à l’heure, c’est parti.

Samedi 22.

«Monsieur, j’ai laissé ma gouttière dans le plateau du petit déjeuner»… Je découvre qu’une gouttière est un accessoire pour appareil dentaire… Péripétie n°1, on va tenter de la récupérer…

Se diriger vers le fond de l’avion quand tous les passagers sont dans le couloir, avec leur bagage cabine, pressés de sortir, c’est l’occasion de mettre à l’épreuve ses compétences en parkour. Mais c’est mort pour la gouttière, elle est partie aux oubliettes avec les déchets de l’avion… Ouch…

On sort de l’avion. C’est Léo qui nous guide. Pas sûr de ce choix, c’est plutôt l’aveugle que le chien… Il rate le gros panneau « VERS PARIS, RER B ». Heureusement, les profs sont là avec leur lucidité pour rediriger le troupeau.

Petit déjeuner rapide, parce qu’Air Austral a clairement rationné celui de l’avion. Ca me laisse le temps de m’occuper des billets de train. 10€ de perdus et 7 cartons inutiles plus tard, on est prêt pour le RER. On va DANS Paris, comme Emily.

On est posé. Aucune fatigue. Personne ne voit M. Allane dormir, assis sur 2 valises.

Demande express de Léo : aller à « +2bad », le plus grand magasin de badminton de Paris. Mais 8h30, c’est tôt. On est Place d’Italie. En attendant l’ouverture, nous voilà en train de traîner nos valises dans le quartier de Butte-aux-Cailles. Beaucoup de traces artistiques dans les rues. On voit des fresques, des graffs, des baleines à paillettes, des jolis mots, des vilains mots, et on trouve même un gouzou. C’est frais, c’est chouette.

10h. On peut entrer dans le fameux temple du badminton. Au moins 15m2 de matériel spécialisé. A peine plus grand que Lardé Sport, mais ici c’est mieux. Shanee achète professionnellement un grip, Léo flambe, Maurane reste raisonnable, Arthur révise les règles du bad, et Axelle ne dort pas sur le canapé.

On reste là-bas plus longtemps que prévu. On en a marre de nos valises, on a faim. RDV 13h pour récupérer l’appart. En attendant, les élèves font les achats pour le déjeuner au Monoprix, M. Allane surveille les valises, il a été recruté pour ça. On mange dans un parc. Le ciel se dégage, c’est agréable. Les couleurs des arbres étonnent tandis que le coeur de fraise de Léo vibre tambour battant.

Il est enfin l’heure de se débarrasser des valise. On se pose. Maurane semble trouver le lit confortable. Des courses rapides pour les petits déjeuners, un pari idiot pour un serre-tête Minnie, et nous voilà partis pour les grands classiques de Paris.

Sortie du métro au Trocadero, on resserre l’étreinte sur nos sacs, et on lâche nos plus belles inspirations photo : ce n’est pas tous les jours qu’on peut mettre la Tour Eiffel dans un coeur. Mais on ne publie pas cette photo réservée.



 On assiste à l’arrivée de l’éco-trail de Paris au pied de la Dame de Fer. On longe la Seine pour rejoindre les bateaux-mouches. Sur le chemin, Pierre Hermé nous invite à manger un pain au chocolat à 3€… Puis on embarque sur le bateau. On espère avoir un aperçu des grands classiques de la capitale… Mais le gros nuage noir qu’on voyait au loin a fini par nous rattraper, forçant tout le monde à s’abriter, et à ne plus voir grand chose… Au moins, on est chaud, et les gouttes sur la vitre donnent un effet artistique et un angle nouveau à la Tour Eiffel.

La soirée approche. On a RDV à 19h30 à Bercy Village près de l’appart pour le dîner. On est en un peu en avance, alors on fait exprès de ne pas trouver la gare Saint-Lazare. On arrive là-bas, pile à l’heure, nous. Mon date, mon ami d’enfance, lui, est en retard… On mange des burgers dans un resto italien, le créole fait vraiment n’importe quoi… Mais au moins c’est bon. Non, je ne reste pas plus longtemps avec mon ami pendant que le reste du troupeau rentre à l’appart avec M. Allane. On est un groupe soudé. XD

Le jour sans fin s’achève. On a tenu toute la journée. On est des champions.