Dimanche 23
On se réveille. Enfin, surtout moi. Ce matin on laisse nos champions recharger leurs batteries, ils en profitent bien, surtout notre marmotte préférée qui prolonge sa nuit au-delà de 11h… Les réveils sont échelonnés, ce qui laisse à chacun le temps de profiter de l’unique salle de bain. Le temps est magnifique, tout comme la vue de l’appart.

C’est déjà l’après-midi. On finit par partir. Arthur se lance un défi : tester la politesse du Parisien. Si quelqu’un répond à son bonjour dans la rue, il portera les oreilles de Minnie. On agrémente un peu le challenge : tant qu’on ne lui aura pas répondu, il devra garder les oreilles de Minnie. Il n’a pas perçu l’arnaque du double jeu contradictoire… Il a donc forcément gagné… ou perdu, c’est selon.

Le 1er trajet en métro fut court : une gare, juste de quoi faire demi-tour à la station suivante. On ne s’est pas trompé, non, on ne fait jamais d’erreur, on a juste confondu les décisions parmi les 1000 trucs à faire de la journée. Et puis on a un pass journée, alors on voyage comme on veut aujourd’hui.
Tout ça pour aller à Pop Mart… Ca annonce la couleur. La journée sent le shopping… Ca achète des figurines, des jean’s, des boosters pokemon (oups, non, y’en a pas) pendant que ceux qui ne sont pas victimes de fièvre acheteuse se posent avec un livre.
On quitte ce premier traquenard pour rejoindre le second. Shanee cherchait « basket4ballers », meilleur magasin de basket de l’univers. On est tombé sur une rue aux couleurs de temple de la consommation. « Oh mon Dieu, y’a un Zara ! »… Pas mon truc, mais les jeunes sont dans leur beurre… Pas sûr qu’il en aient encore l’argent longtemps… Ca achète des vêtements, des baskets, tout, et surtout n’importe quoi.
Allez, on va voir un monument pas loin. Une grande cathédrale qui a brûlé il y a quelques années. Notre-Dame est un monument… monumental.


En sortant, on passe au centre Pompidou. Les filles se font offrir des bagues en fer trop stylées. L’artiste qui les réalise émeut Maurane. Des petits bonheurs qui font du bien. On a cru voir des larmes. Mais nan, c’est juste que l’air est sec par ici.




Mais le temps passe, il faut continuer si on veut atteindre le vrai objectif de la journée. Depuis le début du séjour, les élèves ont exprimé un souhait : aller à Montmartre. C’est donc la direction de la fin d’après-midi. En bas, on observe les escaliers aux allures de préparation physique : pas de quoi effrayer nos champions. On est tellement à l’aise qu’on aide une dame en détresse à porter une poussette au sommet.
La vue là-haut est vraiment belle. Et puis il y a ces cadenas. De quoi donner des idées aux plus romantiques parmi nos jeunes…



On s’assoit sur les marches, face à la vue, face à un spectacle improvisé. On trouve des artistes un peu partout à Paris, alors on profite de ce petit moment guitare-voix. « Encore une chanson et on part »… Il y en a eu près d’une dizaine avant qu’on ne quitte les lieux. Une petite danse est nécessaire pour sceller le moment.


La soirée approche. Les couleurs enchantent les élèves. « A Paris, il n’y a que le soir où le ciel est vraiment bleu. » Léo a raison. Avec le jeu de lumière sur la basilique, on se prend pour des artistes photo.




Il faut partir. Arthur n’a qu’un mot à la bouche depuis le matin : « Pepe chicken ». Il veut manger là-bas. Il convainc tout le monde. Il y en a un « pas loin ». Il nous guide. On le suit. C’est plus loin que prévu, mais on finit par arriver… Mais on arrive où au juste ? Une porte fermée, avec un QR code sur la devanture. Ce qu’il nous a vendu comme le nec plus ultra du poulet pané, une sorte de KFC de luxe, se révèle être un boui-boui qui ne fait qu’à emporter. On commande un petit truc, pour goûter, et parce qu’on a fait le chemin jusque là. On est content, il est 20h30, on va devoir trouver un autre endroit pour manger vraiment.


Trouver à manger sur Paris, ce n’est pas ce qui manque. Décider quoi, c’est une autre affaire. On finit dans un resto de poulet pané, joli pied de nez à Pepe Chicken. Il y a de la fatigue, mais heureusement personne ne s’endort dans le restaurant, même pas Maurane.

On rentre, on termine cette journée. Arthur a le temps de perdre 2€ dans un distributeur, c’est un peu sa journée après tout. Tout le monde est fatigué, mais on dirait que les jeunes ne veulent pas dormir. Réunion de préparation du championnat de France improvisée dans la chambre des filles. Qui jouent en simple ? Qui joue le mixte ?

Ils commencent à avoir l’esprit à la compétition. Oui. Comme des champions.









