La laïcité est un principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique. Ernest Renan, philosophe et historien, définit la laïcité comme “l’État neutre entre les religions”. Renan poursuit son effort de définition en désignant la laïcité comme un “État tolérant pour tous les cultes”. Ce nom de laïcité est issu de l’adjectif laïc (ou laïque) qui signifie “qui est indépendant de toute confession religieuse”.
Ces définitions invitent à la tolérance. Il s’agit d’une attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même. L’auteur Paul Valéry regrette l’absence d’évidence et de spontanéité de ce principe : “J’observerai ici que la tolérance, la liberté des opinions et des croyances est toujours chose fort tardive.”
Cette attitude qu’est la tolérance s’oppose aux blasphèmes, propos déplacés ou outrageants pour une personne ou une chose considérée comme quasi-sacrée. Le latin ecclésiastique blasphemia, issu du grec blasphêmia, peut être traduit par blâme.
Le respect des cultes et la discrétion des attitudes préconisent l’absence de signes ostentatoires destinés à promouvoir une croyance plutôt qu’une autre. L’ostentation est une mise en valeur excessive et indiscrète d’un avantage pouvant mener au prosélytisme, zèle que déploie un adepte d’une religion pour répandre la foi. La neutralité, l’objectivité et la compréhension sont les ressources que propose le principe de laïcité pour éviter ces écueils.
article réalisé par Sandrine Hoarau (prof de Lettres)