Le 25 novembre a été choisi par l’ONU (Organisation des Nations Unies) en 1999 comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, en mémoire des sœurs Mirabal, engagées contre la dictature en République dominicaine, emprisonnées et torturées suite à leurs actes militants.
Source : site France Victimes

#25novembre
La violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. À l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans sa vie.
En France, en 2024, c’est encore plus d’un féminicide tous les trois jours commis par un conjoint ou un ex-conjoint Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives.
La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides.
160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes, y compris de violences conjugales.
Source : site Ligue des droits de l’Homme
La violence numérique est une violence réelle. #PasDExcuse pour la violence en ligne.
La violence à l’égard des femmes est un véritable fléau qui s’est intensifié dans différents domaines, mais cette année, la campagne pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes se concentre sur un domaine en particulier : le monde numérique. La violence à l’égard des femmes sur les plateformes en ligne est aujourd’hui une menace grave et en pleine expansion qui vise à réduire au silence de nombreuses femmes, en particulier celles qui ont une forte présence publique et numérique dans des domaines tels que la politique, le militantisme ou le journalisme.
Cette forme de violence est en augmentation en raison de la faiblesse de la réglementation en matière de technologie, de l’absence de reconnaissance juridique de ce type d’agression dans certains pays, de l’impunité des plateformes numériques, des formes nouvelles et en rapide évolution d’abus utilisant l’IA, des mouvements s’opposant à l’égalité des sexes, de l’anonymat des auteurs et du soutien limité apporté aux victimes numériques.
Le saviez-vous ?
- 38 % des femmes ont personnellement été victimes de violence en ligne et 85 % des femmes présentes en ligne ont été témoins de violences numériques contre d’autres femmes.
- La mésinformation et la diffamation sont les formes les plus courantes de violence en ligne à l’égard des femmes. 67 % des femmes et des filles ayant été victimes de violence numérique ont signalé cette tactique.
- 90 à 95 % de tous les hypertrucages (deepfakes) en ligne sont des images pornographiques non consensuelles, dont environ 90 % représentent des femmes.
- 73 % des femmes journalistes ont déclaré avoir été victimes de violence en ligne.
- Moins de 40 % des pays disposent de lois protégeant les femmes contre le harcèlement ou la traque en ligne, ce qui laisse 44 % des femmes et des filles dans le monde, soit 1,8 milliard de personnes, sans accès à une protection juridique.
Qu’est-ce que la violence en ligne ?
Les outils numériques sont de plus en plus utilisés pour traquer, harceler et maltraiter les femmes et les filles . Ces violences peuvent prendre les formes suivantes :
- l’utilisation détournée d’images / le partage non consenti d’images intimes – souvent appelée revenge porn (ou pornodivulgation) ou divulgation d’images dénudées sans le consentement des personnes concernées.
- La cyberintimidation, le traque obsessionnelle et les menaces en ligne.
- Le harcèlement en ligne et le harcèlement sexuel.
- Les hypertrucages (deepfakes) générés par l’IA, tels que des images sexuellement explicites, des vidéos pornographiques hypertruquées et des images, des vidéos ou des contenus audio modifiés numériquement.
- Les discours de haine et la désinformation sur les plateformes des réseaux sociaux.
- Le doxing – ou la publication de données à caractère personnel.
- Le harcèlement obsessionnel en ligne ou la surveillance/traque pour surveiller les activités d’une personne.
- Le pédopiégeage et l’exploitation sexuelle.
- La cyberimposture et l’usurpation d’identité.
- Les réseaux misogynes – par exemple, la manosphère
, les forums de célibataires involontaires (incels).
Ces actes ne se produisent pas seulement en ligne. Ils donnent souvent lieu à des violences hors ligne, dans la vie réelle, comme des actes de coercition, des violences physiques et même le féminicide – c’est-à-dire le meurtre de femmes et de filles. Ils peuvent causer des préjudices durables pour les personnes survivantes.
La violence numérique touche davantage les femmes que les hommes, dans tous les milieux, mais elle cible plus particulièrement les femmes qui ont une forte visibilité publique ou en ligne – comme les militantes, les journalistes, les femmes politiques, les défenseuses des droits humains et les jeunes femmes.
Les répercussions sont encore plus graves pour les femmes confrontées à des formes croisées de discrimination , notamment en raison de leur race, de leur handicap, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.
Source : sites Internet de l’Organisation des Nations Unies et ONU-femmes

