Une superbe aventure que celle de la réalisation d’une BD « Furcy, échos féminins pour un destin d’ingénu » pour laquelle les élèves de 202 sous la direction de Mme Collet-Maximin et de Mme Grondin et l’aide précieuse de Mr Urbatro, ont été primés pour le concours La Flamme de l’égalité.

Je vous invite à découvrir ci-après l’objet de ce projet.

« Si le prénom Furcy peut faire écho chez certains de nos jeunes élèves, son histoire personnelle et celle de son époque restent moins connues. Pourtant, Furcy s’est érigé à l’instar de la révolte de Saint-Leu comme une des rares traces de résistance à l’esclavage à Bourbon. Bien que rare à l’époque, l’action juridique de Furcy intentée à l’égard de son maître Joseph Lory est indiscutablement une forme de résistance individuelle contre l’injustice de l’esclavage (Sue Peabody, 2017). En refusant de se soumettre à l’esclavage et en cherchant à obtenir sa liberté, Furcy Madeleine a montré un courage extraordinaire et a défié le système oppressif dans lequel il était piégé. Son combat a dépassé le simple cadre institutionnel du Palais de justice de Saint-Denis en s’élargissant à celui de la cour de cassation de Paris suscitant ainsi le débat sur la légalité de l’esclavage en France. Son combat pour obtenir sa liberté peut être considéré comme un exemple précurseur et universel de la lutte contre l’esclavage.

Pourtant, si le contexte général des débats autour de l’abolition de l’esclavage dans ce premier XIXème siècle joue un rôle important dans le parcours de Furcy, ce n’est qu’à la lumière du contexte personnel, à savoir ici de cet entourage de libre de couleur essentiellement féminin (Sue Peabody, 2019) que se dénoue véritablement « l’étrange histoire de Furcy Madeleine » (Gilles Gérard, 2020). « Madeleine, Constance, Célérine, Virginie ou Zulmée, les éléments féminins autour de Furcy furent toutes des libres de couleur. » (Gilles Gérard, 2020).Au-delà du symbole, ce sont à ces femmes de l’ombre dont les traces dans la documentation restent partielles à qui ce projet mené avec les élèves de la 202 entend rendre hommage.

Plus difficile a été de trouver sous quelle forme réaliser ce projet car cette figure historique est à l’origine d’un foisonnement intellectuel et artistique. Le choix s’est porté finalement sur la bande dessinée car ce support devient un outil de vulgarisation auprès de nos élèves particulièrement intéressant (cf. La Grippe coloniale ou encore 5 réunionnaises, cinq destins). Fabrice Urbatro, graphiste, illustrateur et auteur de bandes dessinées a accepté de nous rejoindre sur projet et de faire découvrir aux élèves l’univers de la BD. »

Madame Grondin, enseignante d’histoire-géographie-EMC