Le mouvement des Gilets jaunes a commencé en France le 17 novembre 2018. Ce mouvement de protestation est différent des précédents par bien des aspects. Qu’est-ce qui fait sa différence ? Que revendiquent les Gilets jaunes ? Est-ce que leurs revendications sont justes ?

Un mouvement très original et protéiforme

Les Gilets jaunes utilisent avant tout les réseaux sociaux, notamment Facebook. Ils ne sont pas dirigés par des personnes légitimement élues. Ils ne collaborent pas avec les syndicats, qui habituellement sont chargés de défendre les gens. Enfin, il n’y a pas vraiment de chef, mais plusieurs, ce qui entraîne une multiplication des revendications.

Des revendications variées.

Les Gilets jaunes veulent une baisse de taxes sur les carburants. Ils réclament des services publics plus visibles et plus efficaces.

Certaines réclamations des Gilets jaunes ne se limitent pas à la baisse du prix du carburant. Ils sont contre la suppression de l’ISF (Impôt Solidarité sur la Fortune), ils veulent augmenter les salaires des plus démunis. Certains souhaitaient aussi la démission du président actuel.

Mais des failles et des peurs 

Les revendications du mouvement sont parfois contradictoires. Les Gilets jaunes réclament par exemple davantage de services publics, mais ils veulent en même temps une baisse des impôts. Ce n’est pas très cohérent car les services publics sont financés grâce aux impôts.

Leur mouvement n’est pas vraiment démocratique, car les Gilets jaunes veulent la démission d’Emmanuel Macron. Or, il a été élu par la majorité des Français il y a à peine deux ans. Ses élections se sont passées sans tricherie. Personne n’a été trompé. Cela veut dire que les Gilets jaunes sont contre la majorité des français qui ont choisi leur président.

Les Gilets jaunes ont fortement perturbé la vie économique et sociale de notre île. Il y a eu des blocages qui ont entraîné des embouteillages très importants à Saint-Denis, dans le quartier de Vauban par exemple, ou sur la route du littoral, au niveau du Port. Ces blocages ont parfois débouché sur des actes de violence physique ou verbale. Des agressions ont été commises par des gilets jaunes. Sans doute, était-ce des délinquants qui ont profité du chaos ? Toujours est-il que ce mouvement a fait naître de la colère chez une partie de la population prise en otage par le mouvement des Gilets jaunes.

 

Leur mouvement a fait beaucoup de dégâts économiques. Il y a des entreprises qui n’ont pas pu livrer à cause des blocages. En outre, pendant ce mouvement, beaucoup d’employés ne pouvaient pas aller travailler. C’est aussi une catastrophe pour l’économie : les dégâts causés seront payés par les impôts, tandis que des entreprises n’ont pas été livrées à cause des barrages et que des magasins ont brûlé. Depuis décembre, le chômage a la Réunion a augmenté. Il est passé de 26 à 28%. Est-ce une simple coïncidence ? Ou une conséquence des semaines de blocage de l’économie réunionnaise ?

Qu’attendre dans l’avenir de ce mouvement ? Comment va- t-il se terminer ?

Entre le début du mouvement et maintenant, il y a eu de grands changements :

– l’arrêt des violences à la Réunion ; ce n’est pas encore terminé en métropole ; ils ne bloquent plus les routes comme au début.

– les Gilets jaunes ont créé des petits comités pour proposer des revendications communes, comme la baisse du prix des carburants pendant un moment. Ces comités existent dans toute la France et proposent des solutions localement. Aujourd’hui, le prix de l’essence est au même prix qu’au début du mouvement. Ce n’est pas la faute de l’Etat. Cette hausse s’explique par le simple fait que le prix est essentiellement fixé par les entreprises qui vendent et fabriquent l’essence. 

à la suite du mouvement, l’État a demandé aux entreprises de verser une prime défiscalisée de 1000 euros à leurs salariés

– ils ont obtenu la diminution de la cotisation CSG pour les petites retraites, ce qui leur a permis d’augmenter leur pouvoir d’achat.

Selon nous, ce mouvement n’a pas répondu à toutes les attentes, mais peut-être, avec le temps, les gilets jaunes et l’État trouveront un meilleur accord pour tous. Nous espérons que ce mouvement servira de leçon pour les générations futures afin d’éviter certaines erreurs du mouvement comme le vandalisme et les blocages des routes.

Article écrit par Faïna Omar et Emelline Abdallah