Mohamed MBougar SARR, le lauréat du Grand Prix Roman Métis et du Prix Roman Métis des Lycéens 2015, en visite au lycée Louis Payen

Invité par l’association La Réunion des Livres, Mohamed MBougar SARR a rencontré les élèves du lycée Louis Payen le vendredi 7 octobre de 9h30 à 11h30 au CDI.

Le club lecture, la 1L, la 1S3 ainsi que Mmes Hébinger, Wolf, Ragenard, et M. Danière, ont eu le plaisir de faire la connaissance de ce jeune auteur prometteur.

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Né au Sénégal en 1990, Mohamed Mbougar Sarr est l’aîné d’une famille de sept garçons.

Il intègre le Prytanée militaire de Saint-Louis en 2002.

Après quelques distinctions au concours général sénégalais et lors de concours continentaux, et l’obtention de son Bac en 2009, il poursuit  ses études en France.

Après avoir fait la Khâgne et l’Hypokhâgne, en Lettres, son goût pour la Littérature et la Philosophie se confirme.

Sa nouvelle La cale a reçu en 2014 le Prix Stéphane Hessel de la Jeune écriture francophone.

 

 

C’est avec beaucoup d’impatience que les élèves attendaient la rencontre avec ce jeune auteur prometteur. En effet, dans le cadre du Prix Roman Métis des Lycéens, c’est en avril 2016 que Mohamed MBougar Sarr aurait dû venir à la rencontre des lycéens réunionnais. Victime de son succès, il a été contraint de reporter sa venue pour cause de planning trop chargé.

1l-sarr-mardi161004 Les élèves de 1S3 et de 1L (sur la photo, les 1L) sont venus au CDI afin de préparer la rencontre avec Mohamed MBougar Sarr.

 

 

 

 

 

Son premier roman, Terre ceinte, a remporté de nombreuses distinctions: outre  le Grand Prix Roman Métis et le Prix Roman Métis des Lycéens 2015, il a reçu le 11e prix Ahmadou Kourouma, décerné à Genève.

Face à ses jeunes lecteurs, avides d’en savoir plus sur sa vie et son écriture, Mohamed MBougar Sarr n’a pas hésité à se dévoiler, et même à faire preuve d’humour, malgré le sujet sombre de son roman primé, le terrorisme.

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En effet, son roman Terre Ceinte plonge le lecteur à Kalep, ville imaginaire d’un pays fictif. Contraction de Kidal, au Mali, et d’Alep, en Syrie, Kalep est le symbole des villes en proie à la violence. C’est un fait divers se déroulant à Tombouctou, en 2012, qui a provoqué l’écriture de ce roman: un homme condamné pour adultère par le tribunal islamique de sa ville (le « crime d’adultère » s’appliquant à tous les cas de relation sexuelle hors mariage). Ce fait divers a également inspiré Abderrahmane Sissako, le réalisateur du film Timbuktu.

Concernant ses thèmes de prédilection, et ses auteurs préférés, le jeune écrivain confirme être particulièrement sensible à l’actualité et à la culture africaine, et féru de littérature:

la littérature française (Balzac, Céline…, il ne pourrait les citer tous !), la littérature africaine (l’Ivoirien Ahmadou Kourouma bien sûr, dont un des livres,  Allah n’est pas obligé, est disponible au CDI), et plus précisément la littérature sénégalaise.

 

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Si nous devions ne lire qu’un livre d’un écrivain sénégalais, eh bien, ce serait ces DEUX œuvres :

Une si longue lettre, de Mariama Bâ   et La grève des bàttu, de Aminata Sow Fall. Vous pourrez bientôt les emprunter au CDI.

 

 

 

 

 

Son 2ème roman, actuellement en phase d’édition, se déroule… en Savoie ! Il y était en résidence d’écrivain, dans  le château des Allues, lors des dernières rencontres littéraires en pays de Savoie.

Pour rendre hommage à ses ancêtres, à la culture sénégalaise qu’il admire et veut faire connaître, il a entrepris d’écrire également dans sa langue natale. La littérature africaine n’est pas qu’une littérature orale de griots, elle a aussi une longue tradition écrite. Cette nouvelle expérience se révèle fructueuse mais assez ardue.

Aux élèves curieux de savoir comment il procède lorsqu’il rédige, il répond avec beaucoup de sérieux que ce qui l’aide énormément dans son travail d’écriture, en terme de concentration et d’inspiration, c’est… l’eau ! L’eau est pour lui un remède miraculeux!

« J’écris essentiellement la nuit. L’eau est une grande source d’inspiration pour moi…

 Alors tous les soirs, après avoir fait la vaisselle, je me mets à écrire … »

Prenez-en bonne note, apprentis écrivains !


Lecture par l’auteur d’un passage de son roman:

extrait

 

Séance de dédicaces après la rencontre:

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langue-natale A la demande des élèves, Mohamed MBougar Sarr a dédicacé un roman dans sa langue natale.   traduction

 

Nous aussi nous espérons bien le revoir et nous le remercions, cette rencontre a été passionnante, nous avons découvert un jeune auteur talentueux au parcours atypique!

 

 

 

 

aideMerci aux élèves qui m’ont aidé à aménager le CDI (sur la photo) et à tous ceux qui m’ont aidé ensuite à tout remettre en place!

Auteur: Maryline Ragenard

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