Fable 6ème Strelitzia : Le paon et le voleur de plumes

Le paon et le voleur de plumes,

fable écrite par les élèves de 6ème Strelitzia

               Du temps où les dindons ne savaient pas voler, il y avait un dindon jaloux d’un paon. En effet, le dindon se trouvait laid. Il voulait le même plumage que le paon.

Un ami dindon arriva pour le consoler :

« Toi, tu arrives à voler avec tes ailes ! Le paon, lui, ne le peut pas! Alors ne sois pas triste! Tu ne vas pas pleurer juste pour une histoire de plumes !

– Tu ne comprends rien, je veux des plumes aussi belles que le paon, et je les aurai ! »

Le dindon décida de piéger le paon. Il l’invita chez lui.

« Bonjour, lui dit-il en adoucissant sa voix. Veux-tu venir dîner chez moi ce soir ? En même temps je te ferai visiter ma demeure !

– Avec plaisir mon cher dindon ! Répondit le paon. Je me fais une joie de venir dîner chez toi !

– Excellent ! Pensa le dindon. Le piège sera parfait. Eh bien à tout à l’heure cher ami, ajouta-t-il. »

A l’heure du dîner le paon arriva chez le dindon. Tous deux s’installèrent à table. En entrée le dindon servit des graines de sésame, en plat principal un rougail de verre de terre. Enfin il lui servit du thé dans lequel il avait mis un somnifère. Quand le paon fut endormi il lui vola six plumes et les planta dans sa queue, tout fier de lui !

Quelques heures plus tard le paon se réveilla et se rendit compte qu’il lui manquait six plumes. Humilié, il alla prévenir les siens.

« Mes frères, le dindon m’a volé six plumes !

– Quel gredin ! Répondirent les paons. Nous allons te venger de cet outrage ! »

Sur ces mots ils partirent à la recherche du voleur de plumes.

Le dindon était en train de faire le fier devant son miroir quand il vit arriver une dizaine de paons. L’un d’eux prit la parole :

« On va te briser les os, on va boire ton sang ! »

Le dindon répondit :

« Je vous en prie, j’ai une femme et des enfants

– On s’en fiche, répondirent les paons, tu devais y penser plus tôt ! »

Les amis du paon tapèrent le dindon, lui donnèrent des coups de bec et lui brisèrent les ailes.

Piteux, le dindon rentra chez lui. Depuis ce jour, il ne put plus voler !

* * *

La fable montre qu’il ne faut pas voler aux plus riches, et savoir être heureux de ce que l’on a déjà !

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Illustration Emilie Tantzy