Pour terminer cette nouvelle année de liaison collège-lycée dans la bonne humeur, la finale du concours d’orthographe 2016-2017 s’est déroulée au lycée Antoine Roussin le lundi 29 mai 2017 dernier. Ayant bien conscience que l’orthographe reste un indicateur social et professionnel important, les enseignants du bassin de Saint-Louis sont partisans d’encourager le travail de cette composante du français au travers de cette action qui est un des volets du travail effectué lors des regroupements des professeurs de français des collèges et du lycée.
Celle-ci a regroupé 40 élèves venant de 5 classes de secondes du lycée, des trois collèges de Saint-Louis- 7 de Leconte de Lisle, 4 de Plateau Goyage et 2 de Jean Lafosse- et 2 classes d’Alsace Corré de Cilaos. Les quatre élèves de troisième du collège Jean Lafosse qui ont eu le plus de réussite lors des éliminatoires du mois d’avril ont été sélectionnés pour participer à cette finale. Malgré le stress inhérent aux adolescents soucieux de réussite, ils se sont brillamment illustrés lors de cette échéance avec un extrait de Là-bas de J. K. Huysmans. Bien qu’aucune des trois premières places n’aient pu être décrochées par nos élèves, ceux-ci ont été chaleureusement remerciés et récompensés en présence de M. Bréguet, proviseur du lycée Antoine Roussin.
Cet après-midi a été aussi l’occasion pour nos élèves d’échanger avec d’autres élèves de 3ème mais aussi avec leurs aînés de secondes et de partager ainsi leur ressenti de l’épreuve du jour mais aussi pour leur future orientation. Enfin, des lots de participation pour l’ensemble des candidats et une collation ont clôturé ce moment de rencontre conviviale.
Si vous souhaitez vous mesurer à l’exercice, voici l’extrait de la finale, bonne dictée!
Mme Chantelouve […] ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s’éteignait sur sa voilette. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu’elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d’habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie? – Mais, d’une voix angoissée et basse, elle lui dit: – Non, ne parlez pas. – Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s’étendait, interminable, déjà déserte […]; elle était à peine éclairée par des becs de gaz […]. Quelle singulière équipée! se disait-il, inquiété par la physionomie froide, rentrée de cette femme.
Enfin le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s’arrêta.
Karl-Joris Huysmans, Là-bas, chapitre XIX, 1884.
Textes et photos: Mme Belzons