Les 4èmes au musée de Villèle

En complément de l’étude de la traite négrière et de l’esclavage qui sont au programme des 4èmes, les professeurs d’histoire ont emmené leurs classes de 4ème au musée de Villèle.

Les élèves qui ont bénéficié des explications des médiateurs ont découvert l’habitation, l’hôpital des esclaves, la maison des maîtres et leur cuisine extérieure ainsi que la chapelle pointue.

Ce musée était autrefois l’habitation de Monsieur Henry Paulin et de Madame Marie-Anne Thérèse Ombline PANON-DESBASSAYNS.

Cette famille était une famille d’esclavagistes, avec près de 295 esclaves sur ses terres et environ 406 sur toute l’île. Ces esclaves travaillaient en été de 5 h à 19 h et en hiver de 6 h à 18 h. Ils travaillaient par bande de 20 à 28 esclaves pendant plus de 13 ou 14 h par jour.

Ces esclaves mangeaient très souvent du maïs, du manioc et du piment et mangeaient de la viande ou du poisson deux fois par semaine.

Les esclaves avaient obligation d’être chrétiens. S’ils s’enfuyaient (marronnage), les marrons rattrapés par les chasseurs étaient marqués d’une fleur de lys à la première fuite, coupés au pied ou au jarret à la deuxième et condamnés à mort à la troisième tentative de fuite. Si les chasseurs les tuaient, ils devaient rapporter la main gauche pour prouver qu’ils avaient accompli leur mission.

Le décret d’abolition est rédigé par Victor Schloelcher en 1848 et Sarda Garriga fut désigné pour le faire appliquer à Bourbon (nom de notre île à l’époque). Son application à la Réunion ne fut effective qu’à la fin de la saison de coupe de la canne à sucre, le 20 décembre 1848.

Gwendoline NASSALAM 405

Nous sommes arrivés à Villèle et avons visité le jardin de plantes médicinales qui servaient à soigner les esclaves. Puis nous avons visité l’hôpital rendu obligatoire par le Code noir. Les esclaves y étaient soignés par une infirmière, elle-même esclave.

Nous avons beaucoup aimé la pierre sérigraphiée et la visite de la maison que Madame Desbassayns avait gardé 46 ans après la mort de son mari.

LOUISE Marie Elvina- DEJEAN Loïsse-MASSON Anne-Sophie 405

Les guides nous ont dit que même si les esclaves sont malades, ils sont obligés de travailler, faire de la couture, nettoyer,… à part ceux qui vont donner la vie et ceux qui vont mourir. Si des marrons partaient, on mettait des chasseurs à leurs trousses pour les retrouver.

MARTIAL Manon 405

Avant d’être un musée c’était la maison de Mme Desbassayns.

Les maitres dormaient à moitié assis car ils mangent beaucoup trop et aussi avant on pensait que dormir allongé pouvait nous faire mourir comme on prenait une position de mort.

Les esclaves allaient à la glacière, constituée de trous dans les montagnes du Piton des neiges. Dans ces trous on trouvait de la glace, les esclaves y allaient pieds nus et redescendaient des pains de glace de 25 kg pour la famille Desbassayns.

Ashfaq PEERBUX 401

Les esclaves étaient au nombre de 295 dans le domaine de Villèle et la famille Desbassayns en possédait environ 406 sur toute l’île.

Les catégories d’esclaves :

  • Les noirs de pioches : Ils travaillaient dans les plantations (café, coton, canne à sucre)
  • Les noirs à talent : esclaves travaillant en maçonnerie et apprenaient leur savoir aux autres.
  • Les domestiques : Ils travaillaient dans la maison des maîtres étaient des créoles.

Ils travaillaient du lundi au samedi.

Les esclaves se réunissaient le soir avant d’aller dans leur camp afin que «l’esclave commandeur» puisse faire un rapport au maître et pour que les ordres pour le lendemain puissent être transmis aux esclaves.

La chapelle pointue

Mme DesBassayns était très croyante. Elle a donc fait construire une chapelle au dessus de chez elle, c’est la Chapelle pointue, dans laquelle elle est enterrée.

Emilie HOAREAU et Charline PENOT 405

Les couples qui se formaient dans le domaine pouvaient être de la même origine ou pas mais pour le mariage, il fallait l’accord du maître.

Les esclaves vivaient dans des paillotes et leurs matelas étaient fabriqués avec de la paille.

Gabrielle DEFAUD 405.

Les esclaves étaient considérés comme des meubles par le Code noir.

Les esclaves étaient répartis en différentes catégories :

  • Les noirs de pioche qui plantent le café, la plantation de coton puis la plantation de canne à sucre quand la culture du café n’est plus rentable. Ces esclaves planteurs, agriculteurs sont généralement d’origine malgache et africaine
  • Les esclaves doués ou noirs à talent (artisans) sont souvent d’origine indienne.

Les maîtres choisissent des esclaves commandeurs qui doivent avoir l’autorité, bien travailler et avoir la confiance du maître.

Mahé TRAORE 405

Les esclaves viennent de Madagascar d’Afrique et d’Inde. Il y a des maquettes de
bateaux (négriers) qui représentent comment étaient transportés les esclaves. Les prénoms des esclaves sont choisis par leurs maîtres, après l’abolition de l’esclavage, les esclaves avaient le droit de travailler sous contrat mais aussi ils pouvaient avoir un nom et un prénom attribués par la mairie. Après la mort de Madame Desbassayns, le domaine revient aux Villèle, ses descendants. En 1973 ils ont vendu le domaine au département de la Réunion pour un franc (15 centimes d’€) symbolique, à condition d’en faire un musée.

Cleya AH-DAT 405

Pour poursuivre la visite :

Le site du musée : https://www.musee-villele.re

Société de plantation, histoire et mémoire de l’esclavage à la réunion : https://www.portail-esclavage-reunion.fr

Application pour tester ses connaissances sur l’abolition de l’esclavage : https://www.kikone.re/share/0

Les Indispensables : base de données sur l’esclavage : https://fr.calameo.com/read/00522093333fe065e3440?page=1

Propos recueillis et article écrit par Mme DEVIGNE

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