Atelier d’écriture du jeudi 10 juin 2021

Aujourd’hui nous sommes partis de quatre photos . Sur les quatre il fallait en choisir deux, les associer pour en faire un texte de son choix, et nous avons récolté trois récit et un journal…. Même si le vote a désigné Kayko , et pour une fois je me propose de publier les quatre récits que vous avez construits .

Texte 1 ( choisi par vote )

S’effondrer

 

Encore une nouvelle journée .

Comme tous les jours, ce matin là, je me levai de mon lit dur comme la pierre : à vrai dire je n’avais pas dormi : les idées noires avaient grouillé dans ma tête toute la nuit ….Je pris ma veste, sortit de la maison sans même prendre une tartine et marchai pendant plusieurs heures dans la rue .

Arrivé devant cet enfer appelé “lycée”, je déglutis . Le sentiment d’amertume que je ressentais chaque fois devant ce portail glacé était pire de jour en jour. Je pris une grande inspiration et entrai dans ce champs de bataille dont la seule cible était : moi . A peine entré dans l’enceinte de l’établissement et ses couloirs, les ricanements et les regards me transpercèrent de tous les côtés . Se déroula un passage interminable dans ce long tunnel sans issue entouré de millions de cafards aux regards désapprobateurs . Enfin, le numéro de ma classe se dessina : “106 A”. J’entrai dans cette pièce pile au moment de l’affreuse sonnerie . Je pris place à côté de mon amie Naya . A ma grande surprise celle-ci s’écarta . Un peu confuse je lui demandai pourquoi : elle me répondit qu’elle voulait rendre ses distances et changea de place . Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase . Le bout de ficelle qui me retenait encore en vie céda . Ma vie à présent était comme des ruines de souvenirs entourées de visages aux yeux perçants et aux réflexions insupportables.

Mes yeux laissèrent couler sur mes joues quelques larmes et mes jambes coururent toutes seules vers les toilettes des filles …Le nombre d’horreurs que j’avais pu subir là-bas !…Tous ces professeurs qui ne comprenaient rien et m’envoyaient ici pour me rincer le visage, ravivant de plus belle la moquerie et les injures à mon égard .

Seule dans une cabine des WC, des rivières sur les joues, je me laissai glisser le long de la porte de celle-ci…Mes jambes devinrent faibles, puis ce fut le noir complet . Quand j’ouvris les yeux j’étais dans ce qui s’apparenterait à une grotte . Je n’avais pas la force de sortir de là mais je le fis quand même . Au bout de quelques minutes, je réussis à sortir . C’était magnifique, tout était immaculé de lumière . Soudain, un grand bruit retentit et trois garçons se présentèrent à moi, un sourire aux lèvres, et m’expliquèrent que j’étais arrivée dans un endroit magique, loin de tout, ou seule la beauté régnait . Ils m’enseignèrent qu’ici tout le monde pouvait voler . Ils m’escortèrent vers une falaise immense où se tenait une fille qui ressemblait étrangement à ma meilleure amie . je leur fis confiance et sautai sans réfléchir . J’eus très peur mais très vite mes ailes sortirent de leur cachette et j’enchainais les toupies et les vols planés . La fierté se dessina sur leur visage et des paillettes bleues et rouges tombèrent sur mes joues, et c’est ainsi que je vécus heureuse  le restant de ma vie…

Kayko

 

 

 Texte 2 ( choisi par vote )

Mon pays

 

Je m’appelle Lana, et je descends d’une famille tellement riche qu’on pourrait acheter une villa à chaque habitant de notre petite et insignifiante île dont personne ne parle . Mon père , Jones Lemer, est le genre d’homme qui, depuis mes neuf ans, veut me marier à Fletcher Limig,  un américain de “bonne famille” comme il dit . Mais aujourd’hui c’est fini, plus personne ne me demandera ou ne m’ordonnera de me marier à un homme que je n’aime pas . Avec mon fidèle compagnon, Carlos ( un perroquet), on va s’enfuir….plus que deux heures  .

Hier, j’ai eu 18 ans, et j’estime que je suis en âge de mener ma vie .Maintenant que je vous ai tout expliqué, passons à l’action : il est minuit tapante, j’enfile mes bottes de cuir jaune assorties à mon perroquet, je passe mon bonnet de laine. J’ouvre le battant de la fenêtre et passe une jambe, puis l’autre . Le rebord est aussi fin que les baguettes de pain que vend madame Effedie : c’est la seule personne qui comprend mes rêves de pirate et ne me rabaisse pas . Je m’élance  au-dessus du vide et attrape la branche d’en face . Je suis soulagée, jusqu’au moment où j’entends un craquement, puis un autre, et là c’est le vide , la branche a cédé .

Mes cheveux coupés au bol retombent sur mes yeux;Je me relève comme s’il n’était rien arrivé, et là je cours, je cours càmme on ne me l’a jamais permis . J’entends le garden de nuit hurler mon nom . Je dévale la falaise les yeux fermés de peur et je finis par me cacher derrière une de ces grandes têtes de pierre appelées “moaïs” . Dans le feu de l’action, je jette une poignée de graines sur le gardien, et Carlos s’empresse d’aller lui picorer les mollets . . Dans la nuit glaciale, j’entends mon coeur qui bat la chamade .

Je m’enfonce dans la clairière jusqu’au port désert . Il n’y a  que les oiseaux nocturnes qui circulent . Je monte dans le premier bateau venu et je m’endors dans un panier d’oranges sanguines .Le lendemain, le bateau est arrêté et il n’y a personne à bord, je me lève . On a changé de décor, je ne vois plus ni les pommiers à perte de vue ni les moaïs . Je ne vois qu’un pays brûlé par la douleur, des mendiants habités par la peur . Cette terre n’est que sang et que haine . Devant moi se trouve un champ de bataille, une guerre . Des soldats venus des quatre coins du monde étalés par terre, une épée ou une hache plantés dans le ventre  . Et ce n’est que maintenant que je réalise que mon île était la plus belle .

 

Raclette

 

       Texte 3 : Journal de Jean-Jacques

 

Jour 1 : Nos pas résonnent sur le sentier caillouteux . Les chameaux remuent leur poil pour ôter la sueur sur leur court pelage . Toutes les trente secondes, Raska me demande si je veux de l’eau, avec son accent de l’autre côté de la planète, il me fait bien rire ! D’ailleurs, à l’heure où j’écris il me supplie encore de boire les maigres rations d’eau que nous avons pu emporter ! “M’sieur vous êtes sur que vous voulez pas ?” Je lui réponds entre le fou rire et l’agacement .” Non Raska, je n’en ai pas besoin !”

Si l’on veut réussir à retrouver ce que l’on cherche, il va falloir accélérer le pas ! Alors je tire sur la corde qui me relie à mon chameau et commence ma traversée du désert lumineux dans lequel nous nous trouvons .

Jour 2 : Nous avons atteint de hautes montagnes rocheuses et les escaladons avec le regret de ne pas avoir pu amener d’éventail ! Heureusement, plus on monte, moins on est essoufflés, donc j’ai pris la parole et j’ai demandé des informations à Raska . C’est ainsi qu’il est passé de “compagnon de recherches à “ami” !.

Le soir, nous nous allongeons ensemble entre deux rochers pour ne pas être embêtés par le vent et nous dînons . Bien que le mot “dîner” soit un grand mot, nous nous empiffrons quand même de viande séchée avec appétit  !

Jour 3 : Plus nous avançons dans la traversée, plus je suis émerveillé par la beauté du paysage  . Les nuances dans les couchers de soleil, la texture fine et précise de la roche sur laquelle nous marchons….Je dois le dire : tout laisserait à penser qu’un diadème de princesse disparu depuis des siècles s’y trouve ! Et c’est ce que nous cherchons . Le roi actuel du pays nous a ordonné de le trouver en moins de cinq jours, sous peine d’emprisonnement . Nous sommes enfin arrivés au point le plus haut de la montagne, de là-haut nous apercevons des sortes de ruines . Raska et moi nous nous regardons et je vois dans ses yeux que nous ne sommes pas loin du but .

Quand nous avons terminé de redescendre la montagne de l’autre côté, je m’apprête à m’engouffrer dans une grotte sombre que nous avons aperçu depuis le début de la re-descente et que je brûle d’envie d’explorer . Mais Raska me retient et me conseille d’attendre demain pour avoir une meilleure vue .

Jour 4 : Je revérifie une dernière fois mon équipement : une torche, de longues bottes pour les possibles bêtes, un couteau pour se défendre et une gourde remplie à ras bord d’eau. Devinez qui me l’a donnée ? Raska. En parlant de lui (indirectement en tous cas) , il ne vient pas avec moi, il a toujours été terrifié par les esprits ou les âmes qui errent ….

Alors je franchis les derniers mètres qui me séparent de l’entrée de la grotte, et pars à la recherche de notre bien-aimé diadème  !

Sardine

 

     Texte 4 : La découverte d’un nouveau monde

 

Je me présente : Elias, grande aventurière âgée de 19 ans .

Aujourd’hui, mon compagnon et moi partons en excursion . Mon compagnon se nomme Pedro . Nous avons marché plus de dix kilomètres quand soudain je sens que la terre tremble . Une grande porte apparaît, sortant du sol, je l’ouvre, nous sommes dans une grotte sans fin, nous marchons, nous marchons nous sommes épuisés .

Quatre jours à marcher, sans nourriture . Nous rentrons dans un tunnel, nous le suivons, puis au bout nous en sortons sur une sorte de lac . Une barque nous attend, nous naviguons jusqu’à voir une montagne, nous décidons de  marcher jusqu’à la montagne . Elle est blanche, mais au lieu de neige, c’est de la glace , de la glace au coco , l’eau est de la limonade, les arbres sont e chocolat…je décide de rester pour toujours ici, car c’est l’île de me rêves .

 

Livaï

 

Et voilà, là encore un eu d’indulgence à la lecture , et bientôt de nouveaux textes !!!

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