Cette semaine nous sommes partis d’une photo, une photo de paysage : une allée aux dalles irrégulières et parsemées de bruyères en fleurs se déroulait au milieu d’un champ en direction d’un massif montagneux enneigé .
Les votes se sont portés sur les les textes d’Ichiro-Sama et de Kayko, et j’ai choisi d’en faire paraître un autre, celui de Sardine .
Je demande au lecteur qui relèverait quelques maladresses dans l’écriture de les pardonner : elles disparaîtront à mesure qu’on écrira…
1/ Variation sur “l’épouvanteur” (par Ichiro-Sama.)
Je m’engouffrai sur ce magnifique chemin qui me passionnait tant . A chaque marche que je franchissais, on découvrait un nouveau chemin resplendissant dans le Comté (pas le fromage, le pays) . Il n’y avait pas plus bel endroit .A un certain moment, je me retrouvai devant cette montagne infernale où je devais accomplir ma tâche .Je marchais, comme je l’ai fait toute ma vie pour accomplir cette tâche que moi seul pouvait accomplir, moi , le dernier épouvanteur….
…j’étais là, assis bien au chaud dans la maison de l’épouvanteur, mon maître . Je sirotai
un breuvage très goûteux, et m’endormis . Quand je me réveillai, j’étais en pleurs, j’avais encore des bribes du rêve que je venais de faire : ma mère m’appelait dans des circonstances dont je ne me souvenais plus . Je lui avais parlé pour la dernière fois en Grèce, son pays natal, après qu’elle m’ait révélé qu’elle était une larmia . J’entendis à ce moment-là, tandis que le passé défilait dans ma tête l’épouvanteur m’appeler depuis le jardin ouest . Je me dépêchai de prendre mon cahier de notes et mon cahier de verbes latins, à contre-coeur . Quand j’arrivai dans le jardin je vis l’épouvanteur assis sur le banc habituel qui m’attendait . Plus je m’approchais de lui, plus je le voyais s’éloigner ; je courus mais rien à faire, il s’éloignait de plus en plus, jusqu’à ce que je ne le voie plus . Je fis quelques pas, alerté par la disparition de mon maître, je courus dans le jardin et le retrouvai un mile plus loin, étendu sur le sol . Je pris sa tension, il était mort !!? Je m’alarmai et retrouvai une lettre non loin de son cadavre qui gisait sur le sol . Je la pris et la décachetai, je lis et ce que je vis m’horrifia : C’ETAIT LE FLEAU ! Il était de retour et était posté dans la montagne . Après avoir donné une pauvre sépulture à mon maître ( car aucun épouvanteur ne peut reposer en terre bénite) je me vêtis de ma cape à capuchon et pris le baton à lame rétractable de mon maître et me mis en route vers la pierre des Ward, je m’engouffre dans ce chemin qui me passionne tellement, sur lequel à chaque marche on voit de nouveaux paysages, et je m’avance vers cette montagne infernale ou je devrai affronter mon plus grand adversaire, le fléau . Je suis Thomas.J.Ward et je suis le dernier épouvanteur .
Ichiro-Sama .
2/ Désespoir ( par Kaïko )
Ecoutez ! Ecoutez ! Je vais vous raconter l’histoire de deux âmes soeurs dont le coeur a été brisé ou plutôt brûlé ….
Il était une fois un jeune homme . Ce jeune homme, Saska, était un rayon de soleil, dans son village tout le monde admirait sa joie de vivre à toute épreuve, tout le monde l’aimait . Hélas, quand Saska se retrouvait seul, c’était le vide, le noir,en Saska se trouvait un côté très sombre, bien trop sombre . Saska cachait ce côté à tout le village : on peut tout dissimuler derrière un sourire .
Un jour, alors qu’il allait chercher du pain chez la meunière, il bouscula une vieille dame couverte d’une cape . Il s’excusa et fit un grand sourire . La dame retira sa capuche . Sacha fut plus que surpris en voyant que cette dame s’avérait être une fille de son âge ? Elle était bien plus petite que la normale, mais cela la rendait très mignonne .
Cette fille lui rendit son sourire et engagea la discussion . Ils parlèrent pendant des heures, aucune gêne, aucun stress, comme s’ils se connaissaient depuis des années . Si vous aviez été là, vous auriez pourtant dit qu’elle n’avait rien de spécial, une fille plus que banale .
Mais plus Saska marchait à ses côtés, plus il trouvait que c’était la plus belle fille du monde .
Après des heures de marche, tous deux se rendirent compte qu’ils étaient totalement perdus . Autour d’eux, des fleurs à perte de vue, en face une montagne. Ils firent demi-tour sans vraiment prêter attention aux alentours et continuèrent leur “blabla” .
Saska, auprès d’elle, se sentait bien, la sensation de vide, de néant, s’envolait peu à peu . Saska lui en fit part mais elle refusa ses avances avec une gentillesse indescriptible . Saska comprit et ils regagnèrent le village . Cependant un détail leur échappa : une bande de voleurs se reposant dans les fleurs les avaient remarqués et suivis jusqu’au village . L’un d’eux attrapa la jeune fille pour lui prendre son sac . Elle ne se laissait pas faire, ils se mirent à deux, à trois, immobilisant Saska . Un autre sortit une dague et la lui mit sur la gorge . Saska réussit à se libérer mais c’était trop tard : le voleur avait déjà tranché la gorge de son amie . Saska s’agenouilla, les larmes aux yeux, cette fille dans les bras . La noirceur de son âme grandit avec la rage de se venger, transformant tout le village en enfer sur terre . Il brûla dans les flammes de sa rage, de son amour, il vengea son âme soeur et la rejoignit dans l’au-delà . On raconte qu’il erre encore dans les rues de notre village, sous l’apparence d’un jeune homme et qu’il cherche cette jeune fille dans chacune de ses vies .
Kaïko
3 / Cette mélodie ( par Sardine)
Je suis adossée contre le mur du lit, attendant que la musique commence, je ferme les yeux et je respire . J’entends ses mains s’échauffer avant de commencer à courir sur les touches noires et blanches . Soudainement la mélodie commence, la première note retentit savoureusement à mes oreilles, la lenteur des notes accordée à cette musique résonne à travers mon corps .A l’intérieur de moi, tout s’accorde tout s’enchaîne…La grandeur des notes définit mes pensées et ma façon d’être .
Je sens ses mains pianoter l’instrument avec souplesse mais avec rage, je sens mes yeux se fermer et je m’imagine dans un endroit….calme : une montagne, avec un chemin de pierre tout juste aménagé pour accueillir une personne. C’est parfait ! Une personne : il n’y a que moi dans ce paysage, j’observe en frissonnant de la fraîcheur du matin la montagne aux pics acérés devant moi .
Des centaines de fleurs dont j’ignore la race viennent adoucir mes pas . Aucune vie à l’horizon, aucune existence dans ce lieu pourtant à couper le souffle !
Au loin, j’entends toujours les notes qui jouent avec insistance . On doit sûrement en être au refrain me dis-je . J’accélère le pas en essayant d’atteindre la musique . Je vais de plus en plus vite en courant pour respirer cet air de bien-être . Mais plus je continue, plus je me perds dans l’immensité du paysage . Il n’y a que moi, aucun instrument à proximité . Je me mets à pleurer, j’ai besoin d’elle, j’ai besoin de cette mélodie pour me sentir mieux !
Soudain, je distingue les dernières notes de la musique qui résonnent dans la montagne avec de l’écho pour parfaire le spectacle . “- Alors, c’était comment ?” me demande mon frère Antoine avec un sourire malicieux .
Sardine
A la semaine prochaine !