Ils ont repris….depuis deux semaines…mais je n’ai pas eu le temps de reporter sur le site les textes qui ont été écrits par le petit groupe qui reprend ses habitudes ….dorénavant l’atelier aura lieu le lundi à 11h30 , et je mettrai les textes en ligne soit le mercredi soit la fin de semaine qui suivra .
Le principe reste le même, nous nous réunissons pour écrire, à partir d’un thème donné le jour même . Une demi-heure d’écriture à peu près, puis lecture des textes et vote : le texte préféré sera publié par mes soins sur le site chaque semaine . Tout élève qui prend plaisir à écrire peut venir, ce n’est pas une heure de cours mais une heure d’expression écrite …
Un dictionnaire …trois pages au hasard…trois mots à intégrer à un récit cohérent : c’était le fil conducteur de la première séance d’écriture . “penchant…mousseline….mouroir”…on ne peut as dire que le hasard ait proposé un sujet très joyeux, mais le sort en avait décidé ainsi , et deux textes ont été choisis :
( Je m’efforce généralement de ne rien changer aux textes . Je ne procède à une modification de mot par exemple ou d’expression que lorsque celui-ci ou celle-là sont utilisés à tort….la langue avant tout . Si toutefois je changeais quelque chose de correct par inadvertance n’hésitez pas à me le dire bien sûr, cela peut m’arriver, je ne suis pas – pas encore- remplacé par un ordinateur)
Texte 1 :
Tout le monde a applaudi : certains avaient les larmes aux yeux, d’autres souriaient . Maman était blottie dans les bras de Paul, tentant de retenir toute émotion, un mouchoir sur la bouche . Moi, je tapais mes mains l’une contre l’autre , faisant à peine du bruit comme je le fais machinalement à chaque mariage . Mais aujourd’hui c’était différent . Habituellement je m’ennuie à mourir, oui, je fais ce sourire forcé pour ne pas laisser transparaître mon indifférence dans ce mouroir Mais maintenant , tout de suite, je veux pleurer, non pas parce que mon frère se marie, mais parce qu’il se marie avec celle que j’aimais.
Alors je ne sais pas pour quelle raison, avant que Lyra ne dise “oui” à mon imbécile de frangin…je n’ai rien fait, je me suis tue .
J’ai rencontré Lyra il y a six ans, dans la librairie, tout au fond de la ville, cachée derrière les branches d’un grand chêne. Ce jour-là j’avais mis mon polo jaune, pourtant je l’ai toujours trouvé affreux ! Et c’est alors que je déambulais dans le rayon “horreur”, s’approchant de moi un sourire aux lèvres, le visage pâle . Avec sa robe en mousseline rouge ses cheveux roux attachés en chignon et ses lunettes légèrement de travers . Elle m’a demandé un conseil pour choisir un livre . Sur le moment je pensais que c’était une technique de drague et malgré mon penchant pour les brunes, je la trouvais absolument magnifique, alors je l’ai aidée et ce n’est qu’un peu après que j’ai compris qu’elle m’avait pris pour un vendeur . Alors pour se faire pardonner elle m’a offert un café .
Nous sommes devenus amis, mais après quelques temps je commençai vraiment à l’aimer, donc je lui ai présenté ma famille, et alors je me suis rendu compte du fait que je n’étais pas le seul à la trouver magnifique….depuis, plus rien n’a été pareil . Mon frère et Lyra ont commencé à se fréquenter , ce qui rendait tout particulièrement heureux mon beau-père Paul .Il préférait mon frère et de loin, en même temps il partageait les mêmes passions : le sport, le sport et le sport bref des trucs de vrai mec comme ils disaient .Moi, je préférais lire ou faire de la musique .
Lyra et mon frère ont donc décidé de se marier, et Lyra m’a présenté sa soeur, une petite brune toute mince. Mais j’ai toujours voulu Lyra….Moi qui voulait une brune…
Evidemment je ne serai jamais satisfait…
Kayko
Texte 2 :
Jun
A vrai dire, j’ai toujours eu un penchant pour les personnes plutôt discrètes, discrètes comme une petite souris qui ne saurait ou se cacher , discrètes comme une fleur qui n’aurait rien demandé, discrète comme ma chère et tendre Jun, ma bien aimée .
Elle avait le don d’être parfaite à sa manière. D’être aussi fine et transparente que de la mousseline dans chacun de ses gestes .
Cependant, malgré sa transparence, Jun était si remarquable, si surprenante . Malheureusement pour elle, ma présence lui était comme un mouroir, d’aucune gaieté ….Je suppose qu’elle était de nature solitaire…
Ses yeux magnifiques de couleur azur ne croisaient que rarement les miens . Mais quand cela arrivait elle pouvait me laisser entrevoir son si doux sourire …
Jun, ma chère Jun, je suis désolé, je n’ai jamais pu faire le premier pas . J’aurais tellement du …te voilà maintenant dans un monde bien meilleur, un monde dans lequel je ne pourrai plus voir ton si merveilleux sourire et poser mes lèvres sur les tiennes . Je suis si désolé Jun….Je ne t’oublierai jamais, Jun…
Et je n’oublierai jamais le dernier mot que tu m’as adressé ” Je t’aime…”
Repose en paix car moi aussi
Je t’aime, Jun
Valère