A la question: si vous pouviez prendre la parole en public, qu’aimeriez-vous dire? Voilà ce qu’ont répondu les élèves du cours d’Humanités, Littérature et Philosophie:
Chère Afrique,
Les inégalités et la famine te rongent la chair.
Qu’est-ce que le Nord cessera de piller tes terres ?
Tes enfants se meurent dans tes bras anorexiques,
O Afrique, tant de richesses en ton sein mais tant de pauvreté subsiste.
Ta vie vaut moins qu’un monument pour ces riches égoïstes.
Ton corps, nu, tremble assoiffé sur le sol désertique ;
Nous t’avons salie de nos propres déchets, pollué tes eaux,
Nous avons dévoré toute la nourriture et ne t’avons laissé que les os.
Sache, chère merveille du monde, qu’entre l’homme et la cruauté il n’y a qu’un pas,
S’ils écoutent ce poème, ils ne se reconnaîtront pas.
J’écris avec des mots simples pour qu’ils comprennent, Afrique,
Pour qu’ils comprennent que ce texte est aussi poignant que ta dure réalité,
Et que toi, tu n’as jamais eu droit à un semblant d’égalité.
Et je finis en te disant, lève-toi et bats-toi, belle Afrique !
Saziley Vernaton
Il était une fois… l’Humanité
L’Humanité naquit
Dans un berceau de lumière, elle ouvrit les yeux
Destinée à la Terre, tel était l’enjeu
Dotée d’un don qu’est la vie.
L’Humanité naquit
Innocence, bienveillance
Prête à mettre le monde à l’abri
Sous sa quintessence
L’Humanité naquit
Ereintée d’occuper la place subalterne
Soumit le monde à sa gouverne
Source de fourberies
L’Humanité naquit
Cadavres d’animaux comme trophées
Sadisme à son apogée
La raison devient mythomanie
L’Humanité naquit
Hélas… Humanité
Entre paix et conflits
Tu n’étais en réalité
Qu’un fléau adouci.
Candice Abrador