Rémy Amato, expert-comptable, commissaire aux comptes et président de l’Ordre des Experts-Comptables de la Réunion a participé au forum CPGE organisé le vendredi 22 novembre au Lycée Antoine Roussin. Lui et ses confrères collaborent depuis des années avec les équipes enseignantes du DCG et notamment avec l’équipe du lycée Antoine Roussin (participation aux jurys de l’épreuve de communication professionnelle, aux jurys de VAE, accueil et formation d’étudiants stagiaires …)
« L’expertise-comptable ne connait pas la crise » a-t-il rappelé. « S’engager dans la filière, c’est aussi mettre tous les atouts de son côté pour accéder à des métiers passionnants : expert-comptable mais aussi directeur administratif et financier, contrôleur de gestion, auditeur…
L’expert met ses compétences juridiques, fiscales, comptables, financières, managériales au service des entreprises ; et une bonne maîtrise de l’environnement numérique s’avère indispensable à l’ère de l’intelligence artificielle. Prenons l’exemple de la saisie comptable : elle est la plupart du temps automatisée et cette évolution, source de gains de productivité est en soit une bonne chose puisqu’il est dorénavant possible de se recentrer sur des activités de conseil plus intéressantes et à forte valeur ajoutée. Les chefs d’entreprises attendent avant tout qu’on les aide à prendre des décisions et parfois même qu’on les rassure.»
Les enseignants du DCG rappellent que la formation est adaptée aux besoins du marché. Les programmes de la formation, les sujets d’examens sont nationaux, fruits d’une collaboration entre l’Education Nationale et l’Ordre des Experts-Comptables. Les programmes ont d’ailleurs fait l’objet d’une réforme récemment (rentrée 2019), le but étant de les adapter aux nouvelles pratiques professionnelles.
Il ne s’agit pas de former des « comptables » mais des individus capables d’avoir une vision systémique du fonctionnement des organisations (entreprises, associations…) et d’être capable de les situer dans leur environnement. Acquérir des compétences permettant un pilotage global des entités, c’est ça l’objectif final. Sur un volume horaire global de 2100H de cours (répartis sur 3 ans), la comptabilité est bien sûr présente mais elle est loin de représenter la majorité du programme. Maitriser la comptabilité de façon approfondie reste une condition nécessaire pour devenir un bon analyste mais ce n’est pas une condition suffisante. Le DCG permet de s’ouvrir à des disciplines telles que les sciences de gestion, les sciences économiques, le droit, sans oublier la communication.
Le bon niveau de la formation est reconnu tant sur le plan académique que sur le plan professionnel, ce qui fait du DCG en quelque sorte un sésame. Cette licence ouvre la porte du DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion, suite logique dans la voie de l’expertise-comptable) mais aussi de nombreux autres masters : CCA (Contrôle- Comptabilité-Audit), ressources humaines, stratégie et management… C’est aussi un profil que les grandes écoles de management apprécient et qui permet de se distinguer lors des oraux des concours d’admissions parallèles. Sans oublier que le DCG est une bonne préparation pour un certain nombre de concours de la fonction publique.
Mais le DCG est aussi une licence (Bac+3) qui permet d’intégrer directement le marché du travail.
« Le profil DCG est effectivement très recherché » confirme le président de l’OEC. «Nous avons deux classes préparatoires publiques au DCG sur l’île de la Réunion. Tous les diplômés et plus encore peuvent actuellement être absorbés par le marché réunionnais. »
Élisabeth BOUGNON
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