ANGÉLIQUE ET KARIM ENCOURAGENT LES ÉTUDIANTS À SUIVRE LEUR VOIE
Angélique Adama et Karim Fontaine, deux anciens étudiants du DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion) du lycée Antoine Roussin sont venus présenter le master CCA (Contrôle, Comptabilité, Audit), le DEC (Diplôme d’Expertise Comptable) et leur parcours aux étudiants de la classe préparatoire du lycée Antoine Roussin.
Tous deux sont sur le chemin de l’expertise-comptable
TÉMOIGNAGES :
ADAMA ANGÉLIQUE
(Bac S au lycée Ambroise Vollard / DCG au lycée Antoine Roussin)
Angélique est actuellement en 2e année de master CCA et préparera le DEC dès l’an prochain
« Angélique, la formation au DCG est-elle un atout pour réussir en master CCA ? »
Le DCG est un cursus très complet et formateur. Il balaye et approfondit un large panel de notions économiques, juridiques, comptables, financières, managériales…. Plusieurs matières du Master CCA ont déjà été abordées en DCG. Avoir reçu une telle préparation est donc un véritable atout pour les étudiants qui pourront ainsi passer plus de temps sur des matières nouvelles comme la consolidation.
« As-tu été satisfaite de ta préparation au DCG au lycée Antoine Roussin ? »
Grâce aux professeurs et à leur encadrement, nous avons acquis une très bonne capacité de travail (chose essentielle lorsque l’on souhaite travailler dans un cabinet !) et cela nous a permis de repousser sans cesse nos limites en termes d’apprentissage, notamment grâce à la masse d’exercices qu’on avait à faire, aux petits contrôles en semaine et bien-sûr grâce aux devoirs du vendredi après-midi qui me manquent aujourd’hui (même si je m’en plaignais un peu avant [rires]) !
Il y a un autre point très important : l’entraide entre étudiants est très bénéfique en DCG au lycée Antoine Roussin, notamment pour la compréhension de certaines notions difficiles ; et elle est permanente : pendant les révisions avant un devoir du vendredi par exemple, pour les devoirs maison, ou avant les examens …. Cela nous a permis de créer des liens forts entre étudiants (et futurs confrères).
« Les méthodes de travail sont-elles différentes en master ? »
Oui, les méthodes de travail sont très différentes. En Master CCA, on est beaucoup moins encadrés qu’en DCG ; il faut donc garder notre objectif en tête et rester motivé pour ne pas se décourager. Mais la validation d’une licence comme le DCG nous a toutefois permis de gagner en autonomie.
Il faut aussi savoir que, contrairement au DCG, la notation en Master CCA se fait en contrôle continu et non pas par le biais d’un examen final.
Il n’y a pas non plus de notes éliminatoires et les coefficients ne sont pas tous identiques. Ils peuvent aller jusqu’à 9 pour certaines matières, voire 12 pour le mémoire.
« Le master CCA ne donne pas l’intégralité du DSCG en équivalence. Il faut valider les deux Unités d’Enseignement (UE) de synthèse (UE Comptabilité et Audit / UE juridique, fiscale et sociale) en plus du diplôme universitaire. Tu as déjà validé ces deux UE. Bravo ! Leur préparation a-t-elle été difficile ? »
Merci ! Effectivement, pour obtenir le DSCG en passant par le Master CCA, il est nécessaire de se présenter aux épreuves de ces deux Unités d’enseignement (UE) et de les valider.
D’une part, on a une UE très technique (l’UE de comptabilité et audit) qui demande notamment d’avoir de bonnes connaissances en comptabilité approfondie et particulièrement sur les normes comptables internationales. S’ajoutent à cela des notions nouvelles telles que la consolidation, la fusion et l’audit.
Pour cette UE, j’avais déjà étudié la grande majorité des notions en Master CCA. La préparation n’a donc pas été trop difficile. Il m’a juste fallu approfondir certains points avec un manuel et surtout faire des exercices chronométrés et des entraînements sur les annales des examens des années antérieures (c’est une des clés pour réussir l’épreuve !).
D’autre part, nous avons une UE de synthèse de droit qui fait appel à des connaissances transversales dans les domaines juridiques, fiscaux et sociaux.
La préparation à cette UE a été pour moi plus difficile compte tenu du volume de connaissances et compétences à maîtriser. Je ne savais pas trop par où commencer. Par ailleurs, faire des fiches (comme à mon habitude) aurait été chronophage et je n’avais malheureusement que très peu de temps à consacrer aux révisions avant l’examen.
Fort heureusement, en DCG, nous voyons pratiquement tous les thèmes de cette UE (droit des contrats, droit pénal, entreprises en difficulté, droit des sociétés…) ; et même si les notions sont plus approfondies pour le DSCG, commencer par me remettre en tête les cours du DCG a été fort utile.
« Comment se sont déroulés tes stages en master ? »
Afin de valider le Master CCA, il est nécessaire d’effectuer sept mois de stage (trois mois en M1 et quatre mois en M2) dans une entreprise ou un cabinet de notre choix. J’ai fait le choix d’effectuer la totalité de mon stage en cabinet.
Durant ma première année de Master, les tâches que j’ai eu à effectuer ont été très variées. J’ai pu faire de la comptabilité (en m’occupant de la saisie ou d’une tâche ponctuelle sur un dossier), du droit (par la rédaction de statuts, de procès-verbaux d’AG etc.) et de la finance (études prévisionnelles).
Actuellement, je suis en stage dans le même cabinet à Saint-Pierre. Cependant mes missions ont évolué. J’ai encore l’opportunité de pouvoir faire du juridique et du prévisionnel mais on m’a donné plus de responsabilités en m’affectant un portefeuille d’une dizaine de dossiers clients (médecins, BTP, restaurants, SCI, SCM…). Je dois gérer intégralement ces dossiers, de la saisie (si cela n’a pas encore été fait) jusqu’ à l’édition de la liasse fiscale.
L’avantage dans le cabinet est qu’il y a une bonne communication entre les collaborateurs, les stagiaires et les experts. J’ai donc pu avoir de nombreux échanges directement avec les experts-comptables sur les dossiers et sur les difficultés rencontrées, ce qui m’a permis d’approfondir des points de cours.
« Tu voulais être expert-comptable. Ton projet professionnel a-t-il évolué ces dernières années ou as-tu été confortée dans ton choix ? »
Mes stages de Master effectués dans le même cabinet m’ont permis d’avoir une vision plus précise du métier d’expert-comptable et de ses différentes missions : tenue et présentation des comptes, conseils financiers, juridiques, fiscaux, sociaux, … L’expert doit par ailleurs maîtriser le management d’équipe et être un bon communicant. Grâce à cette expérience, j’ai pu me projeter et, oui, cela a renforcé mon choix de devenir experte.
« Que dirais-tu pour inciter les bacheliers des filières générales (1) à s’engager comme toi sur la voie des métiers du chiffre ».
Un des arguments de taille est qu’il n’y a pratiquement pas de chômage dans ce secteur ! Il y a toujours des cabinets à la recherche de nouveaux collaborateurs, proposant des postes qui permettent d’évoluer rapidement avec un salaire attractif.
Outre cet aspect économique, les métiers du chiffre, en particulier l’expertise-comptable, sont des métiers passionnants qui nécessitent de la rigueur, un esprit d’analyse et du sens critique. Les cas sont toujours différents et l’apprentissage est continu. Il n’y a pas de routine qui s’installe, malgré ce qu’on pourrait penser !
« Souhaiterais-tu ajouter quelque-chose ? »
Merci beaucoup à l’équipe du DCG d’Antoine Roussin ; nos trois années de DCG ont été formidables, et c’est en grande partie grâce vous !!
(1) Le DCG est ouvert aux élèves de filières générales et aux élèves de filières STMG (option comptabilité-finance)
KARIM FONTAINE
(Bac S et DCG au lycée Antoine Roussin / Master CCA à l’IAE de la Réunion)
Karim a validé le master CCA et le DSCG. Il est actuellement expert-comptable stagiaire dans un cabinet de comptabilité et d’audit de Saint-Pierre (Fiduciaire Adjibi).
« Karim, le chemin a-t-il été difficile avant de devenir expert-comptable stagiaire ? »
Selon moi, le plus difficile a été le DCG. Il a fallu travailler régulièrement et ne pas se laisser distraire. Mais cela a été bénéfique dans la mesure où nous avons pu acquérir petit à petit plus de méthodologie et plus d’autonomie. Tout est devenu plus facile ensuite.
« Quelles missions te sont actuellement confiées en cabinet ? »
Je réalise aujourd’hui des missions à la fois comptables, fiscales, juridiques, financières etc.
Je fais bien entendu de la tenue et de la révision comptable ; mais à côté de ça, on me confie notamment aussi beaucoup de missions juridiques dans le cadre de la création ou de la gestion d’entreprises (choix d’une structure juridique, rédaction ou modification de statuts, augmentations de capital, dissolutions…). Globalement, je participe à toutes les missions qu’un expert-comptable peut avoir à gérer.
Je réalise également du commissariat aux comptes, ce qui me permet d’avoir une tout autre vision de la comptabilité.
« Pourrais-tu rappeler les étapes qu’il te reste à passer avant de valider le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC) ?
Etant au début de ma deuxième année de stage d’expertise, il me reste à valider encore deux années de stages et à suivre des formations.
Ces formations nous permettent notamment de nous préparer aux épreuves du DEC mais aussi d’en apprendre plus sur les missions de l’expert-comptable.
Il faudra également que je rende quatre rapports semestriels et que je passe les trois épreuves du DEC, à savoir : l’épreuve de déontologie sous la forme d’un QCM, l’épreuve écrite de révision légale et contractuelle et enfin la rédaction puis la soutenance du mémoire.
« As-tu déjà une idée de thème pour ton mémoire ? »
Je n’ai pas encore une idée complètement définie du thème du mémoire final. Ma réflexion continue mais j’ai cependant quelques pistes pour mes premiers rapports semestriels. L’un d’eux pourrait porter sur le contrôle des comptes de campagnes.
« Quel soutien apporte l’ANECS (Association Nationale des Experts-Comptables Stagiaires) ?
Je sais qu’ils permettent aux stagiaires de se rencontrer, de développer un réseau ; Ils aident et conseillent les futurs experts-comptables notamment pour leur mémoire… je n’ai pas encore pris contact avec eux mais il est certain qu’ils fournissent une aide précieuse.
« Quels souvenirs gardes-tu de tes années en classe préparatoire au DCG au lycée Antoine Roussin ? »
La bonne ambiance dans la classe avec des profs qui sont vraiment là pour nous aider. Et bien évidemment le “bande sounoukkk” de Monsieur Malet ! [Rires]
« Que dirais-tu aux étudiants du DCG pour les convaincre de poursuivre le cursus jusqu’au niveau BAC+8 ? »
« Dites-vous que pour le moment vous êtes en BAC+3 et qu’après ça, ça sera quasiment fini ! Si vous poursuivez vos efforts pendant deux ans encore, vous n’aurez plus à vous asseoir sur un banc d’école et vous vous lancerez, sans même vous en rendre compte, dans votre stage d’expertise. Cela vaut la peine !
Vous pouvez également choisir de faire une pause de quelques années et de passer votre DSCG plus tard mais c’est quand même mieux d’enchaîner lorsque l’on a encore le rythme de travail du DCG.
« Souhaiterais-tu ajouter quelque-chose ? »
Merci à la super équipe du DCG Antoine Roussin pour leur motivation et implication dans leur travail. !
Merci à vous. Toute l’équipe a apprécié votre motivation, votre ouverture d’esprit, votre esprit d’équipe, votre savoir-être en général. Les organisations qui vous accueillent et/ou qui vous accueilleront prochainement sauront également apprécier vos qualités. Bonne continuation.
A Consulter :
Le DEC : diplôme d’expertise comptable
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-dec-diplome-d-expertise-comptable-49880
Le DSCG : Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion
Le master CCA : Contrôle, Comptabilité, Audit
« Expert-comptable, un métier plus proche des patrons que des chiffres », les Echos Start, mars 2021