UNE REMISE DE PRIX EN PRÉSENCE DE M. YANNICK OLIVIER, PRÉSIDENT DE LA CNCC(1) ET DE M. HUBERT TONDEUR, ÉLU DU CSOEC(2)
C’est à Paris, devant des professionnels et des enseignants des classes préparatoires au DCG de France Métropolitaine qu’Angélique Adama s’est vu remettre le 1er juillet un prix qui récompense la qualité de son rapport de stage. Réalisé dans le service comptable et financier d’une entreprise de la grande distribution, ce stage a permis à Angélique de soulever une problématique : « Comment améliorer le processus approvisionnement et optimiser le pilotage de la performance ? »
Son thème à dominante Contrôle de gestion/Management a été traité de façon transversale en faisant référence aux autres unités d’enseignement de la formation. Il faut garder à l’esprit que les experts-comptables et leurs collaborateurs ont des missions qui vont bien au-delà des missions comptables. Leurs clients leur demande de veiller à un bon pilotage général de leurs organisations. Les cabinets d’expertise-comptable sont donc sollicités pour des conseils sur le plan financier, RH, social, juridique, fiscal, managérial, … et sur le plan du contrôle.
Angélique, après avoir brillamment validé son DCG (diplôme de grade licence), a entamé une poursuite d’étude en master CCA (Contrôle-Comptabilité-Audit). Elle compte bien réussir par ailleurs le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) puis valider le DEC (Diplôme d’Expertise-Comptable)
Un grand merci à l’APDCG (Association des professeurs de DCG) pour ses actions qui permettent non seulement de récompenser des étudiants (prix du meilleur rapport, bourse du fonds de dotation Crowe…) mais qui permettent aussi aux enseignants des différentes classes préparatoires de France métropolitaine et d’outre-mer d’échanger, de mutualiser des ressources, de participer à des séminaires de formation, de maintenir les contacts avec les professionnels…
Un grand merci également à l’OEC et la CNCC qui apportent leur soutien et leur expertise aux actions de formation.
Diplôme national, le DCG se prépare en trois ans au lycée. L’étudiant est évalué dans treize Unités d’Enseignements réparties en quatre axes.
Axe 1 :
Droit des affaires : Fondamentaux du droit, Droit social, Droit fiscal, Droit des sociétés
Axe 2 :
Gestion comptable et financière : Comptabilité, Comptabilité approfondie, Finance d’entreprise, Contrôle de gestion
Axe 3 :
Analyse économique et managériale : Management, Économie
Axe 4 :
Environnement numérique et Communication : Système d’Informations et de Gestion, Communication professionnelle, Anglais
Des examens sont organisés à la fin de chacune des trois années du DCG et les sujets sont communs à l’ensemble des régions de France. Malgré la situation sanitaire, les étudiants ont passé les examens en 2020 et 2021, ce qui leur a permis de prouver leur niveau de compétences.
Avoir le DCG, c’est un peu décrocher un sésame ; en effet, les professionnels (entreprises, cabinets d’expertise-comptable, associations) recrutent sans hésitations ces diplômés de niveau licence. Les grandes écoles de management apprécient aussi leur profil puisqu’elles n’hésitent pas à les intégrer par la voie des admissions parallèles.
Nombreux sont les étudiants qui poursuivent leurs études pour atteindre le niveau Bac+5 (DSCG, master CCA, master contrôle de gestion, master RH, master management…) ou même un niveau BAC +8.
C’est ce niveau Bac+8 que vise Angélique qui deviendra dans quelques années « Expert-comptable ».
Elisabeth BOUGNON
(1)Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
(2)Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-comptables
TÉMOIGNAGE D’ANGÉLIQUE ADAMA
« Quel est ton projet professionnel Angélique ? »
Très jeune, vers l’âge de 11-12 ans, je « rêvais » de devenir expert-comptable, avant même de savoir en quoi consistait réellement le métier ! En fait, mon père était comptable ; il était un modèle pour moi. A l’époque, nous échangions sur son métier. Au fil des discussions, mes parents ont fini par me suggérer de viser encore plus haut. C’est ainsi que j’ai découvert le métier d’expert-comptable.
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, je suis sur la bonne voie pour concrétiser ce projet. C’est un métier que je trouve passionnant. C’est une profession du chiffre, oui, mais ce qui m’attire aussi, c’est d’accompagner les dirigeants dans leurs projets et de les conseiller dans des domaines très variés (fiscalité, droit, finance…).
« Quelle voie as-tu choisi pour y arriver et pourquoi ce choix ? »
La voie que j’ai choisie est assez classique : après avoir obtenu mon BAC S spé math, j’ai intégré la classe préparatoire au DCG du lycée Antoine Roussin de Saint-Louis et j’ai validé en trois ans ce diplôme de grade licence. Je suis aujourd’hui en première année de Master Contrôle-Comptabilité-Audit (CCA) à l’IAE de La Réunion. Mon objectif est d’obtenir le DSCG. Le master CCA donne en effet des dispenses à la plupart des épreuves du DSCG. Il me restera à passer les examens dans deux unités d’enseignement (UE1 « Gestion juridique, fiscale et sociale » et UE4 « Comptabilité et Audit »)
Après le DSCG, ce sera le commencement du « stage » d’expertise nécessaire à la validation du DEC (Diplôme d’expertise -comptable)(1). Le terme stage est un peu trompeur. En réalité, l’expert-comptable stagiaire exerce pendant trois ans une activité sous le statut de salarié.
J’ai choisi le DCG car je voulais me lancer un défi. Ce diplôme est considéré comme difficile mais il est aussi très réputé dans le monde professionnel : c’est ce qui m’a attiré dans cette voie.
Je me suis ensuite dirigée vers le Master CCA, encore une fois pour la réputation de la formation mais aussi pour pouvoir me créer un réseau à la Réunion, que ce soit avec les étudiants mais aussi avec les professionnels qui viennent enseigner.
« Que retiens-tu de tes années DCG au sein du lycée Antoine Roussin ? »
Les devoirs sur table le vendredi après-midi ! [rire]. Non, plus sérieusement, avec du recul, je remarque que j’ai acquis une capacité de travail beaucoup plus grande et aussi un esprit plus critique sur toutes les tâches professionnelles que j’entreprends.
Le lycée nous a par ailleurs permis d’avoir des contacts avec le milieu professionnel. Nous avons par exemple pu participer dans le cadre de notre formation à plusieurs événements et conférences organisées par l’ordre des experts-comptables; ce qui a été très enrichissant. Et les stages obligatoires en première et deuxième année sont un vrai atout pour l’insertion dans la vie active ou pour une poursuite d’étude.
Je retiens aussi que je me suis beaucoup amusée durant les années DCG et qu’il y avait une super ambiance ! Bref, que du positif !
«Tu reçois aujourd’hui le prix du meilleur rapport de stage. T’attendais-tu à être la lauréate ? Quelle a été ta réaction lorsque tu as appris la nouvelle ? »
Honnêtement, je ne pensais pas du tout gagner lorsque j’ai envoyé mon rapport, surtout au vu du nombre de participants ; c’était une vraie surprise !
J’ai appris la nouvelle par mail à la sortie d’un examen d’analyse financière approfondie. J’étais très émue… J’ai appelé mes parents et mon copain pour leur annoncer la nouvelle, mais il m’a fallu du temps pour réaliser que c’était bien moi la lauréate du concours ! Je pense que je me souviendrai de ce moment toute ma vie !
« Si tu devais donner des conseils aux futurs étudiants, ce serait quoi ? Quel message voudrais-tu leur faire passer ? »
Ne vous laissez pas décourager par d’éventuelles mauvaises notes, par des difficultés de compréhension sur certains chapitres, par la charge de travail qui peut paraître importante au début, … surtout si vous aimez ce que vous faites
Fixez-vous des objectifs et donnez-vous les moyens d’y arriver (en demandant des conseils, en travaillant en groupe, en réalisant des fiches de synthèse, en consultant des ouvrages ou des articles de revues…).
Mais par-dessus tout, ayez confiance en vous !
(1)
https://www.experts-comptables.fr/le-stage
http://anecs.anecs-cjec.org/Vous-etes/Memorialiste/Les-epreuves-ecrites
EXTRAIT DE LA LETTRE APDCG (JUILLET 2021)
Résultats du prix APDCG du meilleur rapport de DCG
Les prix APDCG du meilleur rapport de DCG ont été remis avec beaucoup d’enthousiasme, lors de la journée de formation de l’APDCG du 1er juillet dernier, par Yannick OLLIVIER, Président de la CNCC(1), Hubert TONDEUR, élu du CSOEC(2) et Laure Bataille, Présidente de l’APDCG.
Ces prix sont financés conjointement par l’APDCG, le CSOEC et la CNCC.
Trois étudiants ont été récompensés par une dotation globale de 3 000€.
Le premier prix a été attribué à Angélique ADAMAdu lycée Antoine Roussin (La Réunion) pour son rapport intitulé « Le processus d’approvisionnement chez Auchan »
Le 2e prix a été attribué à Fabien LECONTE du lycée Jean Rostand (Caen) pour son rapport intitulé « Restructuration d’un groupe agricole par création de filiale »
Le 3e prix a été attribué à Lucien ROMAND du lycée La Martinière Duchère (Lyon) pour son rapport intitulé « L’uniformisation du traitement des immobilisations dans un groupe de sociétés »
APDCG, lettre 69 (extrait) – juillet 2021