Festival BDPI 2024 : A la rencontre de Tehem

A l’occasion de la seconde édition du festival de bandes dessinées « BDPI » au Jardin de l’Etat, la classe de 1ere D est partie à la rencontre d’un auteur « péi » représentant la culture du neuvième art à La Réunion : Thierry Maunier, dit « Téhem ».

La matinée de sortie a été agréable et bien remplie. Les activités se sont déroulées dans une bonne ambiance, avec des moments intéressants et marquants. En cette belle journée du vendredi 6 décembre nous sommes allés au jardin d’état à Saint-Denis pour l’exposition des BD et pour rencontrer l’auteur TÉHEM (T et M pour la prononciation : il a utilisé ses initiales pour son nom d’artiste), de son vrai nom Thierry Maunier . Il nous a présenté son métier (BDiste) et la façon dont il travaille.

En arrivant le matin au Jardin de l’Etat, nous avons pu découvrir le parc et prendre nos marques. Ensuite nous avons enchaîné sur une sorte de course d’orientation avec plusieurs balises avec des extraits de BD et grâce à cela nous devions répondre à une énigme. Cela était très amusant avec un esprit combatif : à celui qui arrivera le premier. Nous avions une carte et des questions et il fallait découvrir le mot caché. Le petit concours d’orientation et de recherche était sympa même s’il fut assez court. C’était une expérience ludique et super pour découvrir et apprendre à communiquer, selon nous. Ce jeu était par équipes de 7 et nous a permis de découvrir différents coins du jardin tout en résolvant des énigmes pour avoir le mot final, c’était drôle avec le fait de vouloir finir avant tout le monde : le travail d’équipe marche bien. Au fil des étapes, nous avons réussi à reconstituer le mot mystère; une bonne manière d’introduire la journée.

Puis nous avons donc eu la chance de rencontrer Téhem, un auteur et dessinateur de bandes dessinées connu pour ses œuvres drôles et engagées. Un moment très apprécié, et j’ai appris beaucoup de choses sur son parcours et son univers. Pendant la discussion, Téhem a expliqué comment il a commencé à dessiner, les inspirations qui l’ont aidé, et les difficultés qu’il a rencontrées au début de sa carrière. Il a aussi partagé des anecdotes sur la façon dont il s’inspire des situations du quotidien pour écrire des histoires marrantes et intéressantes. Il nous a décrit son processus de création, de l’écriture du scénario au dessin final, et il a même fait une démonstration en direct tout en répondant à nos questions. Cela a permis d’en apprendre davantage sur son parcours et son univers créatif. Pendant cette rencontre Téhem a commencé par parler de son enfance : il a commencé à dessiner à l’âge de 9 ans et a débuté par imaginer des scénarios. J’ai été particulièrement impressionnée par sa simplicité et son enthousiasme à partager son expérience. Il a su rendre son parcours inspirant en insistant sur l’importance de persévérer dans ses projets, et a précisé que ses parents et ses amis l’ont encouragé.

Il travaille dans un atelier avec ses collègues où il fait ses BD, il peut soit dessiner, soit écrire l’histoire ou colorier. Ils sont trois dans leurs atelier où il travaille de 9h à 17h30 (avec une pause déjeuner). En plus de faire ses BD il fait aussi des BD pour d’autres personnes. Il nous a raconté son parcours de vie et nous a expliqué les leçons qu’il en a retiré. C’est motivant de voir des gens pouvoir vivre de leur passion. Il nous a beaucoup appris sur son métier. C’est un ancien professeur d’arts plastiques qui s’est inspiré de ses élèves pour créer les personnages de ses premières bandes dessinées. Nous avons donc découvert les coulisses de la création artistique. Il explique aussi qu’il pouvait prendre 2 ans pour écrire une BD, et que ça lui fait un pincement au cœur de prendre 2 ans pour dessiner et écrire une BD que les gens vont lire en une heure ou deux.


Après cet échange, nous avons eu l’opportunité de collaborer avec TEHEM pour créer notre propre bande dessinée en 3 cases. Il a dessiné trois vignettes et nous devions lui donner des idées et faire une mini BD, c’était très amusant et divertissant. Cet atelier a stimulé notre imagination avec l’idée d’un dinosaure en robot ayant une épée, et promenant un chat et un canard, qui rencontre une dame dinosaure robot et qui finit par abandonner les deux bêtes et son épée. On a pu remarquer ses talents de dessinateur tandis que nous improvisions le scénario. C’était un moment drôle et créatif, où chacun a pu apporter sa touche personnelle.

Nous avons également visité l’exposition dédiée à la bande dessinée Vingt Désanm, le dernier album de Téhem, toujours en collaboration avec Appollo. Ces panneaux mettent en lumière l’importance de raconter l’histoire de l’esclavage et de figures réunionnaises marquantes, comme Edmond Albius, à travers des récits accessibles et humains. La Réunion est un territoire précurseur dans le développement de l’art de la poésie et de la BD, mais aussi dans le développement des sciences naturelles comme la botanique (vanille). L’album revient sur l’abolition de l’esclavage à La Réunion, en 1848. Et donc cette exposition nous montre les différents personnages importants qui vont jouer sur l’abolition de l’esclavage sur l’ancienne île Bourbon, aujourd’hui île de la Réunion.

J’ai beaucoup apprécié cette matinée passée avec mes camarades et Tehem, ce fut sincèrement enrichissant, amusant, divertissant, intéressant, intrigant… j’ai même obtenu un autographe de sa part !

J’ai trouvé la sortie super chouette, la rencontre avec Téhem dans son contenu très intéressante, le voir dessiner en improvisation devant nous c’était très impressionnant. Il était très gentil et captivant.

À midi, nous avons partagé un pique-nique en profitant du cadre agréable du parc. La journée s’est terminée par notre retour vers le lycée et les cours, après une expérience riche en apprentissages et en moments partagés.

Cette rencontre m’a donné envie de relire ses bandes dessinées et de prêter attention aux détails que je n’avais peut-être pas remarqués auparavant. Elle m’a permis de mieux comprendre le monde de la BD et m’a donné envie d’être plus créative. Rencontrer Téhem a été une expérience très enrichissante. J’ai découvert non seulement un artiste talentueux , mais aussi une personne passionnée, proche de son public.

Compte-rendu de lecture Piments Zoizos

Piments zoizos quant à lui vient parler d’un projet autre que l’esclavage, le déplacement des enfants réunionnais à l’époque du Bumidon ; ce projet viens prendre les enfants réunionnais dont les parents sont en difficulté pour gérer les enfants. Cet album est écrit d’une manière spéciale où les couleurs montrent différentes époques pour le personnage principal : son enfance et son adolescence à La Réunion puis en métropole ; sa période de recherche en tant qu’adulte pour retrouver sa famille à La Réunion, ou ne serait-ce que des traces de sa famille ; et enfin une partie avec un autre personnage, qui travaille à la préfecture, et qui va lui donner des infos afin de l’aider dans sa recherche.

L’ouvrage était intéressant à lire et permet de mettre en lumière l’histoire de notre île. Il m’a donné envie de découvrir son dernier ouvrage Vingt décembre que je pense emprunter au CDI quand j’aurais rendu Piments Zoizos.

La bande dessinée Piments zoizos de Téhem est une œuvre qui m’a permis de découvrir ce qui s’est passé sur mon l’île autrefois à travers les divers personnages . Ce livre parle des enfants de la Creuse. Jean et Madeleine sont pris par les services sociaux qui leurs promettent une « meilleure vie » en métropole. Durant cette histoire un jeune fonctionnaire de la région va rencontrer Jean. Jean va rencontrer aussi d’autres enfants comme lui mais vivra une vie durant laquelle il erra et recherchera à comprendre pourquoi on l’a séparé de sa famille.
Son histoire m’a attristée car si on m’enlevait ma famille je sais que je n’arriverai jamais à m’en remettre et continuer ma vie, alors que lui a dû le faire.

 Cette BD était très sympa à lire : les différentes couleurs pour différencier les époques nous ont permis de nous repérer plus facilement dans le temps. La BD nous a permis de nous instruire sur ce que les enfants abandonnés pouvaient vivre a l’époque, comment la DDASS s’en chargeait, dans quel contexte ces enfants ont grandi et ce qu’ils sont devenus. L’album nous a permis d’en apprendre plus sur l’affaire des « enfants de la Creuse », que nous ne connaissions que très peu et qui a marqué La Réunion. J’ai aimé le contenu, les dessins et les couleurs – le code couleur est très bien pensé pour nous permettre de suivre les différentes époques et les différents personnages. Par contre, j’aurais aimé une suite ou plus d’informations sur les retrouvailles du personnage principal et de sa sœur (P.S. : j’aurais bien voulu la suite).

Article écrit à plein de mains par :

Mathieu ; Chris ; Lou ; Nils ; Teddy ; Clara ; Nathanaëlle ; Lilly ; Jules ; Camille P-B ; Cassie et Camille C. ; Antoine et Xavier ; Rohan et Naomie ; Alicia et Barbara ; Zoé ; Maelle et Enola ; Philippe et Thibault.