Eh oui un petit retard, les élèves me l’excuseront car la Covid étant passée par là je n’ai pas eu le courage de me mettre à récrire leurs textes….Vieux motard que jamais ( jeu de mollet) et donc nous y voilà….l’exercice consistait à inclure dans leur texte des mots cherchés par hasard dans le dictionnaire, et égrenés très régulièrement toutes les …2 minutes…Amusant, non ? Un exercice assez proche de l’improvisation orale d’ailleurs, auquel ils se sont prêtés avec une certaine réussite comme vous allez pouvoir le constater dans les textes qui suivent . Ne me demandez pas de vous écrire la liste de ces mots, en revanche amusez-vous à les retrouver…ils ont parfois changé de nature mais l’exercice était assez difficile pour qu’on ne leur en tienne pas rigueur . Bonne lecture !
Texte 1 : Oser les choses
J’ai toujours détesté les manèges, les sensations fortes ne m’avaient jamais vraiment plu . Se confronter à une situation dangereuse sans y être préparé, juste pour le “fun” était pour moi impensable .C’est comme si je me retrouvais prise au piège, ligotée par ma propre adrénaline . Le fait de ne pas avoir le contrôle, c’est ça qui m’insupporte .
Mais le pire, ce sont les personnes qui sont montées, elles, dans ce stupide manège, et qui osent te dire que “c’était super !”, qu’ils se sentaient “légers, vivants” .
Peut-être que pour vous je fais preuve d’exagération, que c’est mon choix de ne pas monter, que je dois assumer et que oui, effectivement, je rate quelque chose, mais c’est comme ça , je suis comme ça : je n’ose pas le danger, je n’ose pas monter dans ces manèges, je n’ose pas embrasser la personne que j’aime, je n’ose tout simplement pas de …vivre .
Pour moi, les choses peuvent se terminer horriblement, alors je reste là, à regarder le manège de ceux qui ont osé .
Herbe de Saint Georges
Texte 2 : Cours !
soir-là, il se mit à courir ; courir à travers la foule, entre les arbres du parc, entre les enfants de la queue pour le manège . Il n’avait pas eu le temps de souffler ni de se préparer, il n’avait qu’une chose en tête : courir . Un pied devant l’autre le plus vite possible la bandoulière de son sac entourant son poignet comme s’il était ligoté, il courait vers son but sans s’arrêter . Il finit par arriver devant cet hôpital, essoufflé, d’un pas léger .
Affolé, il s’accouda au comptoir, après avoir doublé tous les autres patients . Il décrivit la situation dans l’exagération la plus totale . Malgré les cris de mécontentement qui flottaient autour de lui, il se concentra sur son récit et sur la femme en face de lui . Il pleurait, de joie, ces pleurs formaient de petites flaques sur le bureau de la jeune dame . Elle soupira et donna le numéro de la chambre qu’il demandait . Il manqua l’embrasser et courut, une fois de plus, entre les infirmiers et les fauteuils, quand enfin il arriva devant cette chambre, ouvrit la porte et tomba sur eux . Il se sentit merveilleusement bien, s’approcha, le prit dans ses bras et murmura : “Je suis papa….”
Kay(oux)