Atelier d’écriture du jeudi 22 avril 2021….proverbe….

Ce jeudi nous sommes partis sur des proverbes…bon nous avons choisi au pied levé quelques proverbes et celui-ci est resté en lice : « On sait quand on part, jamais quand on revient »…Libre choix du support : une narration, un poème ou une scène de théâtre, peu importait . C’est parfois plus facile quand on impose un type de texte…

Notre atelier , porte de la cantine il faut bien le dire, a donc choisi d’abord le texte de « Sardine », qui n’a pas de titre, mais c’est voulu …puis celui de « Raclette » , qui n’a pas non plus de titre….mais ce n’est pas voulu-  et quand aux pseudos,chacun comprend bien que les estomacs crient famine à cette heure de la journée …

 

1 : texte de Sardine

On sait quand on part

jamais quand on revient

je ne sais pas si j’aime cette phrase

elle me donne trop de chagrin,

 

Dans cette vie si peu banale,

mon sourire est bien loin,

caché au fond d’un canal,

et bien difficile à atteindre.

 

On sait quand on part,

jamais quand on revient,

Alors où partons-nous?

Pour revenir aussi bien ?

 

Pourquoi partir si mal ?

Pour cacher sa douleur…

Pourquoi revenir si tard ?

Car elle est immense comme un cœur ….

 

On sait quand on part,

jamais quand on revient,

Il suffit d’ UNE histoire,

pour faire trembler nos mains…

 

Repartir de zéro

En ayant des larmes chaudes

Pour qu’au final cela recommence

Et derrière deux fois plus violent….

 

Alors on sait quand on part

Mais jamais on ne reviendra…

 

Sardine

 

2 : texte de Raclette :

« Ça y est ! » m’a dit ma mère , ce soir, avant que je m’endorme « C’est ta dernière nuit mon poussin ! » Hé oui, depuis tout le temps elle m’appelle toujours comme ça  « mon poussin » . Demain c’est un nouveau départ : je pars à la fac, au Japon . Depuis mon chagrin d’amour avec Marc je voulais tout recommencer à zéro . Je l’avais invité au restaurant pour lui annoncer que je partais pour une fac au Canada . Or, dès que je lui ai dit cela il s’est énervé . Je lui ai dit « Mais ne t’inquiète pas, enfin, je reviens pour Noël ! » Ça ne lui a pas plu il m’a dit violemment « On sait quand on part, on ne sait jamais quand on revient ! » Et il est parti en claquant la porte . Eh oui, c’est comme ça que ça s’est fini .

Depuis je ne l’ai pas revu . Et ma mère a recommencé à m’appeler « mon poussin » . Puis j’ai changé tous mes plans, et j’ai décidé de partir le plus loin possible de lui , le garçon qui m’a brisé le cœur . Mon père, lui, il dit que je fuis les problèmes et qu’il vaut mieux les affronter . Mais je ne suis pas d’accord . Si je pars c’est pour essayer de ne plus souffrir comme je le fais depuis ma rupture avec Marc. Cette nuit-là, j’ai du mal à m’endormir . C’est peut-être à cause de la peur; partir loin de ma famille, mes amis, tout ça quoi… Non ce n’est pas pour ça, c’est sûrement parce que j’ai l’impression  d’être dans une cage . Je suis inquiète mais je n’arrive pas à identifier pourquoi .

Alors je descends, cette peur me bloque, j’ai du mal à respirer, je ne me sens pas bien . Je m’assois sur le canapé et j’allume la télé . Ma mère, qui a entendu la télé m’ordonne de remonter . Je m’allonge sur mon lit quand soudain je sais pourquoi je suis paralysée par la peur. J’ai peur, peur de …Marc .

 

Raclette

 

 Et si,  la prochaine fois, nous envisagions une écriture minimaliste, mais aussi pleine de sens que vide de mots inutiles….on en reparle ? Bonne soirée ! Et merci pour vos textes, à tous !

 

 

 

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