Atelier d’écriture du lundi 26 septembre 2022

Ce lundi, le défi consistait à insérer, soit au début soit au milieu, soit à la fin d’un récit l’extrait suivant d’un roman de Robin Hobb “L’ASSASSIN ROYAL “….bonne lecture.! ( En bleu, l’extrait)

Elle et le chien…..par Sardine .

“A cet instant, quelque chose lâcha dans la maison en feu avec un craquement sec . Le bâtiment vacilla, puis s’effondra dans un déluge d’étincelles et une explosion de flammes rugissantes . Un rideau flamboyant s’éleva entre moi et la cave; j’étais incapable d’y voir dans cet enfer .”

Tout brûlait . Je ne pouvais plus rien sauver . J’étais perdu, au milieu du salon qui devenait, au fil de l’incendie, noir de suie et remplie d’une fumée grise et épaisse, qui restait dans mes poumons, et me tiraillait la poitrine, comme si elle voulait m’arracher le coeur . Je finis par abandonner. 

Elle, elle était en sécurité , avec le chien, dehors . Il me fallait retrouver l’entrée, pour sortir et pouvoir m’échapper de cette tornade enflammée qui détruisait ma demeure . J’enjambai les quelques poutres devenues cendres qui étaient tombées du haut plafond de la cuisine, passai la porte qui, elle aussi, reposait sur le sol, et enfin arrivai dans le jardin .

Contrairement à la maison, il  avait un aspect si calme et apaisant , avec, derrière lui, la forêt, ces grands pins bougeant au rythme du vent, et son herbe claire qui cachait les papillons. Pendant un instant, j’oubliai le feu, la fumée, la peur, et je retrouvai cette sérénité de toute mon enfance, qui apaisa instantanément mon coeur . 

Mais je repris mes esprits, me retournai et criai son nom : elle devait avoir fait le tour de la maison, pour récupérer les objets dans le garage ? Je lui avais pourtant dit de rester devant….

Seulement, j’eus beau contourner dix, peut-être vingt fois la maison, je ne la retrouvai pas . Le seul signe qui restait d’elle était son médaillon, qu’elle portait toujours autour de son cou, et qui sentait la lavande . Il était là, posé dans l’herbe, pile dans l’allée conduisant à la maison ? Cela aurait presque pu être un hasard….

Soudain, quelque chose attira mon regard, en haut, près de la fenêtre . Elle me regardait, avec un air désolé, son cou, nu, faisait ressortir les veines qui battaient au rythme de sa respiration saccadée . Une main tenait le chien, inerte, dans ses bras .  Et l’autre était posée, sur la vitre brûlante, pour le dire au revoir .

 

Où est-elle ?…..par Marmotte .

“A cet instant, quelque chose lâcha dans la maison en feu avec un craquement sec . Le bâtiment vacilla, puis s’effondra dans un déluge d’étincelles et une explosion de flammes rugissantes . Un rideau flamboyant s’éleva entre moi et la cave; j’étais incapable d’y voir dans cet enfer .”

La fumée faisait ruisseler des larmes sur mes joues . Je me rappelais les mille couleurs du feu d’artifice .Son sourire et ses yeux parsemés d’étoiles . Elle portait une robe légère d’été et une douce brise faisait voler ses cheveux . Les sons joyeux de ce soir de fête résonnaient . Nous entendions les rires des enfants qui couraient, la musique, les verres qui s’entrechoquaient, et les explosions des feux d’artifice . 

La mer se teintait du rouge du crépuscule et cette ambiance estivale m’emplissait de bonheur . Puis tout était allé si vite : nous étions là, sur le rebord de la fenêtre, puis l’instant d’après, j’étais seule au milieu des flammes . J’essaie de me rappeler l’enchaînement des évènements mais mes pensées fusent, se mélangent, se paniquent . Je me souviens, la petite étincelle colorée qui est tombée trop près de la maison sans que nous y prêtions attention . Puis quelqu’un crie…

Ensuite tout se mélange, les flammes, les hurlements, la sirène des pompiers . Puis je cours dans le sens inverse des gens, jusqu’à cette porte . Je suis face à la cave . Elle est dedans, je le sais, je me souviens à présent : elle m’a dit qu’elle allait chercher quelque chose, quoi ? Je ne sais plus, qu’importe . Il faut que j’entre ? Comment ? j’entends des bruites de pas, les voix des pompiers qui me disent de sortir . Je leur hurle que c’est impossible, qu’elle est dedans . Puis plus rien .

Et puis je me réveille : le monde, la lumière, le silence qui m’éblouit . Et cette question : où est-elle ?

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