Je viens de là.
On n’peut pas vraiment dire qu’on choisit son lieu de naissance
Ce que vont découvrir petit à petit les cinq sens.
Moi, un jour, mes parents ont posé leurs valises. Alors voilà,
Ce sont ces trottoirs qui ont vu mes premiers pas.
Je viens de là, où les mecs trainent en bande pour tromper l’ennui
Je viens de là, où on joue au foot au milieu de la nuit
Je viens de là, où on fait attention à la marque de ses textiles
Et même si on les achète au marché on n’plaisante pas avec le style
Je viens de là où le langage est en permanente évolution
Verlan, reubeu, argot, gros processus de création
Chez nous les chercheurs, les linguistes, viennent prendre des rendez-vous
On n’a pas les mêmes dictionnaires, mais on a plus de mots que vous
Je viens de là, où dans les premières soirées, ça danse déjà le break
Je viens de là, où nos premiers rendez vous se passent autour d’un grec
Je viens de là, où on aime le rap, cette musique qui transpire
Qui sent le vrai, qui transmet, qui témoigne, qui respire
Je viens de là, où il y a du gros son et pas mal de rimes, admire !
Je viens de là, où ça n’choque personne qu’un groupe s’appelle « nique ta mère »
Je viens de là, et je kif ça, malgré tout ce qu’on en pense
A chacun son territoire, à chacun sa France
Si je rends hommage à ces lieux à chaque expiration
C’est que c’est ici que j’ai puisé toute mon inspiration