A propos de L’Amiral LACAZE
Juillet 1860 / 23 mars 1955.
Lucien LACAZE a connu une existence exceptionnelle en raison de son parcours professionnel, et aussi, compte-tenu de la longévité remarquable de sa vie : né en juillet 1860, il mourra, couvert d’honneurs, le 23 mars 1955.
Né exceptionnellement en France lors d’un séjour de ses parents, il vivra à la Réunion dès l’âge de 6 mois, où, la famille de son père médecin y est installée depuis 1774.
Elève doué et brillant on lui trouve cependant un caractère difficile. Sa scolarité au lycée Leconte de Lisle de Saint-Denis de la Réunion est ponctuée de retenues si bien que son père se résout à le mettre en pension à l’âge de 14 ans à Sarlat. Là, son comportement et sa scolarité s’améliorent ; il y réussit le concours général et est admis à l’école navale.
Dès 28 ans, il commande des navires de guerre. Il montre des talents d’administrateur dans les ambassades comme attaché naval et dans les ministères. Il est nommé chef de cabinet du Ministre de la guerre Delcassé. Excellent organisateur, il devient, à son tour, Ministre de la Marine dans le gouvernement Luciani.
Promis en 1915, à une longue carrière politique, il démissionne cependant de son poste de ministre à la suite d’une accusation portée contre l’un de ses amis l’Amiral Dartige. Cette démission met en exergue le sens de l’amitié et de la loyauté de l’homme qui aimait à dire que « les grandes choses ne sont faites que par des hommes en qui l’affection des coeurs double la qualité des esprits ».
Après la Grande Guerre, l’Amiral LACAZE est un homme connu. Il est élu à l’académie des Beaux-Arts puis à l’Académie Française en 1937. Il fit un bref retour au pays de son enfance et sa première adolescence lors d’un voyage officiel.
Pour conclure ce schématique rappel historique, donnons la parole à M. Delcassé sous les ordres duquel Lucien LACAZE montra : « autorité, décision, tact, culture générale, liberté d’esprit, haute conscience, grande puissance de travail, inquiétude du détail qui ne dérobe pas à la vue de l’ensemble » …et en qui il perçut « toutes les qualités où se reconnaît un chef… »