Article paru dans Clicanoo le 8 mars
Le Port. Deux femmes marins de la Marine nationale ont rencontré des élèves du lycée Jean Hinglo. La mobilité et l’évolution de carrière sont des arguments qui séduisent les futurs candidats.
Dans la cadre de la Journée mondiale des droits de la femme, la classe sécurité défense du lycée Jean Hinglo a invité deux femmes marins de la Marine nationale, vendredi dernier. L’objectif de cette rencontre était d’évoquer les différents métiers proposés par la Marine nationale mais aussi la place de la femme au sein de l’armée. « Les élèves ont beaucoup travaillé en amont de cette rencontre. Ils veulent notamment savoir comment elles travaillent et quelles sont leurs contraintes », précise Jacques Bénard, professeur d’histoire-géographie et référent de cette classe avec Jean-Hugues Savigny.
Les deux invitées sont membres de la Marine depuis six ans. Coralie, 25 ans, a un niveau bac + 2 et le grade de Quartier maitre. Elle est spécialisée dans la bureautique. Camille, 27 ans, a le grade de Second maître. Elle possède également un niveau bac + 2 et s’occupe notamment de la logistique.
Toutes les deux ont été séduites par la Marine nationale pour les évolutions de carrière proposées et par la polyvalence du métier. Le voyage a également été un argument fort. « On change de lieu en moyenne tous les trois ans. On peut être à terre comme en mer mais aussi dans les avions ! Mais moi, j’ai toujours étais attirée par les bateaux », confie Coralie.
“Pas plus difficile pour une femme”
L’image masculine que véhicule l’armée ne les a jamais découragées ni impressionnées. « Ce n’est pas une ambiance plus difficile pour une femme, juge Camille. Les grades sont respectés par tout le monde. Et on progresse à la même vitesse que les hommes ». « Ce sont nos qualités professionnelles qui nous font évoluer et rien d’autre », ajoute Coralie.
Les deux femmes estiment que l’ambiance dans la Marine nationale n’est pas différente de celle rencontrée dans le civile. « Je trouve qu’on est même mieux entourée, juge Coralie. Il existe des protocoles qui ont été mis en place. Si on a un problème, on peut en parler ». « Sur ce plan là, on est bien géré », confirme Camille, qui rappelle que les hommes peuvent aussi avoir des problèmes.
Lors de l’intervention, 35 élèves étaient réunis devant elles. Mais cinq classes ont écouté leur intervention en visio-conférence, un signe que les métiers de la Marine nationale ne laissent pas insensible « On est victime de notre succès », s’amuse Jacques Bénard. Une élève qui souhaitait écouter les deux marins confirme cet engouement. « Ça peut être un engagement intéressant. Surtout s’il y a des emplois ! L’armée ne me fait pas peur. Au contraire, c’est une belle opportunité pour voir du pays et découvrir un nouvel environnement ».