Ci-dessous l'article d'Antoine D'AUDIGIER-EMPEREUR paru le 02/07/21 dans le journal Le Quotidien.
Tutorer les lycéens pour mieux les aiguiller
Hier, à l’École d'architecture du Port, les étudiants volontaires pour guider pendant une année des lycéens d'une classe du lycée Jean-Hinglo sont revenus sur leur expérience dans le cadre d'une remise des prix organisée dans le cadre du dispositif « Les cordées de la réussite ››.
Malgré une année chamboulée par la crise sanitaire, cinq étudiants en architecture ont rivalisé d'ingéniosité pour mener à bien leur mission de tutorer neuf élèves du lycée Jean Hinglo intéresses par leur cursus et volontaires pour prendre part aux cordées de la réussite. Ce dispositif, orchestré par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis 2008, a pris en 2020/2021 la forme d'un plan d’actions entre l’école d'architecture de La Réunion et le lycée Jean-Hinglo.
Connaître les attentes d'une école prestigieuse
Il s'est formalisé par des visites de l'école, des invitations aux rendus des étudiants, des rencontres avec un enseignant architecte et des visites culturelles du patrimoine réunionnais. Pierre Rosier, directeur de l'école, et Jean-Marc Spampani, le proviseur du lycée, ont convenu que le bilan de cette année est très positif. « C’est la première fois que trois élèves d’une seule classe ont été sélectionnés, s’enthousiasme le proviseur qui indique que quatre élèves avaient initialement été retenus mais qu'un d'entre eux a finalement décidé de s'orienter vers un BTS.
Huit dispositifs similaires ont été mis en place sur l'académie de La Réunion : six dans le Nord et l'Est, une au Sud et une dans l'Ouest, où les tuteurs et les tutorés étaient réunis, hier, pour recevoir des prix pour cet investissement qu'ils jugent gratifiant. « Franchement, c'est hypermotivant parce que j’aime ce rôle d’aider et ça a l’air très bénéfique », se félicite Agathe Rio, étudiante en Master1 qui a accompagné deux lycéens tout le long de l’année.
Du côté des tutorés, cet aperçu a permis de confirmer leurs ambitions et de se tendre compte que leur formation a déjà préparé le terrain de leur potentiel cursus universitaire. « On voit des choses au lycée qu'on continue en école d’architecture, remarque Killian, jeune lycéen admis en première année de licence sous réserve de l’obtention du baccalauréat. Ça permet de voir quelles sont les attentes d'une école prestigieuses. »
Tiffany, une camarade de classe également admissible, abonde en ce sens : « je voulais déjà intégrer cette école mais, en faisant la cordée, j’ai pu voir ce qu’ils faisaient comme travaux, j 'ai pu rencontrer des élèves et je sais ce qui m’attend. »
Quand les futurs étudiants retrouveront l’école d'architecture, ils ne seront pas livres à eux-mêmes puisqu’ils pourront compter sur des parrains et des marraines pour les guider durant leurs débuts dans l'enseignement supérieur avant qu'eux-mêmes puissent prendre le flambeau et faire naître des ambitions parmi ceux qui leur succéderont.